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Sur les pas du Père de Montfort à La Séguinière (1) : L’église

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Située aux portes de Cholet, La Séguinière conserve de nombreux souvenirs de saint Louis-Marie Grignion de Montfort : des vitraux racontant sa vie, une statuette de la Vierge qu’il réalisa lui-même et une chapelle pour l’abriter. Partons à leur découverte… 

001Les parties les plus anciennes de l'église de La Séguinière 
   

La promenade commence àl’église Notre-Dame de l’Assomption. L’édifice a miraculeusement échappé aux destructions de la Révolution et à celles qu’entraîna la mode néogothique de la fin du XIXe siècle. Les parties les plus anciennes sont conservées dans la nef à la charpente de bois, notamment dans le bas-côté sud dont les voûtes sont ornées de remarquables nervures et pendentifs taillés dans le granit. On y trouve également un retable du XVIe siècle et un grand tableau dédiés à saint Hubert, dont la relique d’un doigt était autrefois vénérée en ce lieu.

L’église de La Séguinière vaut également la visite pour son patrimoine verrier réalisé par Bordereau dans les années 1953-1955, très largement consacréà la vie du Père de Montfort et aux Guerres de Vendée. Louis-Marie Grignion de Montfort est venue en effet à deux reprises dans la paroisse.

Le Père de Montfort à La Séguinière

Le Père de Montfort avait été invité par le curé Pierre Keating, un prêtre originaire d’Irlande qu’il avait connu lorsque celui-ci était aumônier à l’hôpital de La Rochelle en 1712. Il arriva à La Séguinière à la fin du mois de mai 1713, par le vieux pont qui existe toujours sur la Moine (nous y passerons tout à l'heure). La scène est illustrée dans un vitrail dans lequel Pierre Keating est représenté sous les traits d’Édouard Chauveau, curé de la paroisse de 1939 à 1947 et qui fut l’initiateur des verrières historiques de l’église.

Le Père de Montfort mena une mission qui connut une affluence considérable jusqu’à la fin juin 1713. Il était hébergé au logis de la Marche, chez les demoiselles Anne-Angélique et Jeanne-Élisabeth de Beauvau. La bâtisse existe toujours, sur la rive gauche de la Moine. Nous la verrons plus loin. 

Lors de sa mission de 1713, le Père de Montfort donna une statuette de la Vierge à l’Enfant, Notre-Dame-de-Toute-Patience, qu’il aurait sculptée lui-même dans un morceau de bois de poirier. Pour la recevoir, il lança les travaux de restauration et d'agrandissement d’une modeste chapelle, ancienne dépendance du prieuré Saint-Laurent-des-Gâts de La Romagne. La statuette est toujours là, sous un décor polychrome, mais aussi représentée dans quatre verrières de l’église.

Louis-Marie Grignion de Montfort revint à La Séguinière en juin 1715 pour une seconde mission. Rappelons que la paroisse relevait à l’époque du diocèse de La Rochelle, dont l’évêque se montrait favorable au prédicateur. Celui-ci organisa pour cette occasion une procession à la nouvelle chapelle Notre-Dame-de-Toute-Patience, « avec le plus somptueux appareil qu’il pût imaginer » (Chanoine Tricoire). Là encore, un vitrail de l’église en donne une belle illustration.

108Procession menée par le Père de Montfort
à la chapelle Notre-Dame-de-Toute-Patience 
   

Scènes des Guerres de Vendée

Les Guerres de Vendée constituent l’autre thème majeur des vitraux de La Séguinière. Les scènes se suivent, sans chronologie, plus ou moins liées à l’histoire locale : le serment devant la Croix de Lescure, près de la Tremblaye ; la messe de minuit sous la Terreur ; le martyre de Paul Barillon, dont le geste ressemble trait pour trait à celui d’André Ripoche avec sa hache ; l’exécution de quatre femmes de La Séguinière et du Longeron au Champ des Martyrs d’Avrillé ; une messe clandestine célébrée en 1794 par Jean Buchet, vicaire insermenté de La Séguinière, au Moulinard, au bord de la Moine en aval du bourg.

Un dernier vitrail représente le passage de la Loire par Bonchamps, le 18 octobre 1793, et la grâce qu’il accorda aux prisonniers républicains enfermés dans l’abbaye qu’on aperçoit à l’arrière-plan. Il fut offert par les prisonniers de guerre revenus à La Séguinière en 1945, ce qui explique sa légende : « Ceux des barbelés ». À noter que l’abbé Courgeon, qui soutient Bonchamps, a les traits d’un aumônier du stalag où ces prisonniers étaient détenus en Allemagne.

Une plaque a été fixée en 1985 au-dessous de ce vitrail à la mémoire des habitants de La Séguinière morts en témoins de la foi sous la Révolution et la mémoire de Laurent Pasquier et de Jean Buchet, curé et vicaire insermentés de la paroisse.

070Détail de la verrière de la croix de Lescure 
   

Quittons à présent l’église pour entamer notre marche vers la Moine…  
   


Quelques photos de l'église de La Séguinière et de ses vitraux : 

042Le vieux clocher et la partie XIXe de l'église (transept et chœur)

044La charpente de bois sur la nef Renaissance et les voûtes de pierre sur la partie XIXe

045Les voûtes du transept et du chœur

050Le retable de saint Hubert (XVIe, restauré au XIXe)

051Une relique de saint Hubert était autrefois vénérée à La Séguinière

055Les voûtes armoriées du bas-côté sud datent de la Renaissance.

060La statue du Père de Montfort

103Le Père de Montfort enseigne aux petits enfants

062Détail de la scène : la statuette de Notre-Dame-de-Toute-Patience
nichée dans un arbre

107La grande procession à la chapelle Notre-Dame-de-Toute-Patience
lors de la mission de 1715 (contrairement à ce qui est indiqué sur le vitrail)

061Détail de la scène : la statuette de Notre-Dame-de-Toute-Patience
portée en procession

110L'arrivée du Père de Montfort à La Séguinière en mai 1713

111L'abbé Keating, curé de La Séguinière en 1713, est représenté sous les traits de l'abbé Chauveau, curé de la paroisse en 1955, date à laquelle fut béni le vitrail. 

101La mort du Père de Montfort à Saint-Laurent-sur-Sèvre le 28 avril 1716

064Détail de la scène : Dans la main du Père de Montfort,
la statuette de Notre-Dame-de-Toute-Patience

100Les Vendéens prêtent serment devant la croix de Lescure à la Tremblaye

071Détail de la scène de la croix de Lescure

102La messe de minuit sous la Terreur

072Détail de la scène : Une sentinelle monte la garde pour protéger les fidèles

104Le Vendéen de Maxime Réal del Sarte, monument emblématique du Souvenir Vendéen

105Le Martyre de Paul Barillon en 1791 à Saint-Christophe-du-Ligneron,
dont la représentation se confond avec celui d'André Ripoche armé de sa hache,
en 1794 au Bas-Briacé

079Très présent dans les églises angevines, Noël Pinot, curé du Louroux-Béconnais,
monte à l'échafaud le 21 février 1794

106Parmi les victimes du Champ des Martyrs d'Avrillé
figurent des femmes de La Séguinière.

109La messe clandestine célébrée par le vicaire Jean Buchet au Moulinard,
en aval de La Séguinière. La scène s'inspire directement 
d'un vitrail
réalisé par Clamens pour l'église de Chanzeaux.

076On aperçoit à l'arrière-plan l'église et le vieux pont de La Séguinière. 

077Détail de la scène : Les fidèles en prière 

113Le passage de la Loire par Bonchamps, le 18 octobre 1793

114Ce vitrail a été offert par des prisonniers de guerre revenus à La Séguinière en 1945. L'abbé Courgeon, qui soutient Bonchamps, a les traits d'un aumônier du stalag où ces prisonniers étaient détenus en Allemagne pendant la guerre. 

115Par son origine, ce vitrail porte le nom de « ceux des barbelés ».

117Détail de la scène : Les Vendéens franchissent la Loire
pour entamer la Virée de Galerne.

078Plaque posée sous le vitrail de Bonchamps, en mémoire des habitants de La Séguinière tués en haine de la Foi pendant la Révolution et en mémoire de Laurent Pasquier, curé de la paroisse, et Jean Buchet, son vicaire, tous les deux insermentés. 
   


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