Le blog des Brigands du Bocage rapporte aujourd'hui la dernière étape de leur périple autour de Savenay : la chapelle Sainte-Anne, à Rohars. Alors que les précédentes visites gravitaient autour de Prinquiau, celle-ci les a conduits tout près de la Loire, dans un cadre que nos ancêtres vendéens ont vu comme l’ultime espoir de retour au pays.
Le ciel s’est assombri, un vent froid s’est soudain levé, lorsque nous avons descendu le coteau qui plonge vers le grand fleuve. Il n’y avait pas âme qui vive à Rohars. L’ancien hameau de pêcheurs et ses quelques bâtisses en partie effondrées ont des airs fantomatiques. Seules de rares lueurs se détachent au loin de l’inquiétante silhouette de la centrale thermique de Cordemais. Au milieu de ce paysage lugubre balayé par la bise émerge une chapelle aux murs aveugles, plantée sur un modeste tertre au-dessus des marais. Ce petit sanctuaire dédiéà Sainte-Anne était autrefois aussi délabré que les maisons alentour, quand une association entreprit de le relever de ses ruines. C’est chose faite à présent, la chapelle est sauvée, elle qui a vu passer, en cette fin décembre 1793, les débris palpitants de la Grande Armée catholique et royale.
Car il se trouvait là, au village de Rohars, un jeune homme qui leur vint en aide. Il s’appelait Jean Legland. Ses souvenirs, dictés quarante ans après les faits, nous relatent ses nombreuses traversées en barque pour faire passer d’une rive à l’autre plus d'un millier de Vendéens rescapés du désastre de Savenay, désignant chaque convoi du nom de « brigade ». Le texte in-extenso est reproduit à la suite de l'article sur le blog des Brigands du Bocage.
La chapelle Sainte-Anne en juillet 2011
Liens vers les étapes du périple au pays de Savenay :
– À Savenay, une marche pour ne pas oublier
– Le château de l'Escurays, premier refuge de Madame de La Rochejaquelein
– De la Butte de Sem au Tombeau des Vendéens
– La maison de Cyprien Lesage au Bois-Divais
– A Rohars, les Vendéens repassent la Loire