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Un fusil provenant du désarmement de la Vendée en 1832

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Une vente d’armes anciennes et de souvenirs historiques se tiendra à Paris mercredi prochain. Parmi plus de 400 lots de toutes époques énumérés dans le catalogue se trouve un fusil à silex « provenant des désarmements de la Vendée en 1832 ». 

Fusil

L’objet est ainsi décrit : « Fusil à silex d'infanterie composite, monté avec des pièces du milieu du XVIIIe ; forte platine, traces de poinçons ; garnitures en fer ; crosse en noyer monogrammée d'un côté : “F B” ; une vieille étiquette, sur le côté de la crosse, indique : “Fusil provenant (des) désarmements de (la) Vendée en 1832” (l’auteur de la notice estime que cette arme aurait pu servir lors des soulèvements antérieurs à 1832) ; longueur 139 cm ; enture au fût ; état de grenier ». Ce lot (n°297) est estiméà 300/400 €.

La vente aux enchères aura lieu le mercredi 2 octobre 2019, en deux séances, à 11h00 et 13h30, à l’étude de Thierry de Maigret, 5 rue de Montholon, 75009 Paris. Exposition publique : lundi 30 septembre de 11h00 à 18h00 et mardi 1er octobre de 11h00 à 18h00. La liste des lots est consultable ici.

Les désarmements de la Vendée

À chaque pacification la Vendée fut soumise à un désarmement. Et même sous la Restauration, elle qui s’était soulevée pour son roi subit le même affront : « Le 25 mai 1819, le préfet de la Vendée (1) publie un arrêté menaçant les royalistes chez lesquels on trouverait des armes de se voir traduits devant les tribunaux » (2).

L’un de ses successeurs, le comte de Sainte-Hermine, premier préfet du département sous la monarchie de Juillet, prit lui aussi un arrêté, le 14 juin 1832, ordonnant le désarmement de la Vendée, à l'époque où la duchesse de Berry tentait de provoquer une nouvelle insurrection en faveur de la cause légitimiste. Il en sera de même dans les départements voisins.

« Déjà bon nombre de paysans avaient remis volontairement leurs armes ; d’autres, redoutant les visites domiciliaires, s’en étaient débarrassés en les abandonnant dans les champs ; quelques-uns enfin, plus obstinés, les tenaient soigneusement cachés. Pour forcer à les livrer tout moyen fut bon, toute mesure permise. Sous la Restauration, des fusils d’honneur avaient été distribués à quelques Vendéens, pour prix d’une action d’éclat. Ces armes, signalées, les exposèrent à mille vexations. Lorsqu’un paysan refusait de livrer son fusil que souvent il n’avait plus, dix ou douze soldats établis dans sa demeure étaient autorisés à y vivre à discrétion» (3).

On se souvient de la réaction de Louise Regrenil, lorsque les soldats de Louis-Philippe vinrent à la Tanchère lui réclamer son fusil…
   


Notes :

  1. Jean-Baptiste de Rogniat.
  2. A. de Courson, Le dernier effort de la Vendée, 1909, p. 73.
  3. A.-J.-M. Lorieux, Précis historique des événemens de l'année 1832, 1833, pp. 83-84.
      

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