Il n’est pas rare de trouver dans les demandes de pension, parmi les faits d’armes des anciens combattants vendéens, une « affaire » qui porte plusieurs noms : Martigné, Chavagnes, Millé, Aubigné ou Jouannet. Ces noms renvoient tous à la même bataille, celle du lundi 15 juillet 1793, un affrontement majeur dans l’histoire vendéenne, qui engagea plus de 20.000 hommes sur la rive droite du Layon, et dont les vainqueurs ne le furent que brièvement.
La croix à l'entrée du château de Fesles domine la partie ouest du vaste champ de bataille. Elle porte une plaque à la mémoire des victimes des combats de Chavagnes en 1793 et 1794.
Le cycle des victoires que les Vendéens avaient enchaînées tout au long du printemps, à Thouars, Fontenay et Saumur, s’interrompit brutalement à la fin juin et au début du mois de juillet 1793. Leur échec à Nantes et la blessure mortelle qu’y reçut leur généralissime Cathelineau, le 29 juin, en marquèrent le tournant. Et leur première attaque sur Luçon, qui fut lancée la veille pour faire diversion, se signala, elle aussi, par une défaite. Les forces vendéennes se replièrent alors sur le territoire qu’elles contrôlaient, un bocage cerné de troupes républicaines.
Désordre dans les armées républicaines
Les Bleus n’étaient pourtant pas encore en mesure de prendre le dessus sur les « brigands de la Vendée ». En dépit de l’afflux constant de renforts, leurs armées souffraient toujours d’un défaut d’organisation, tant dans la hiérarchie que dans les approvisionnements. Surtout, leur commandement restait divisé entre, d’une part Nantes, dépendant de l’armée des Côtes de Brest, d’autre part Niort et Saumur, villes sur lesquelles s’appuyait l’armée des Côtes de La Rochelle, sans compter diverses influences politiques qui parasitaient bien souvent les ordres au sein même de l’état-major.
C’est le général Biron, ci-devant duc, qui commandait à cette époque l’armée des Côtes de La Rochelle, et qui suppliait le Comité de Salut public, le 26 juin 1793, de le décharger immédiatement de ce poids qu’il ne pouvait plus supporter (1). Peine perdue, le Comité le maintint à son poste quelques jours encore et ne le rappela à Paris que le 12 juillet.
Biron eut toutefois le temps de proposer un nouveau plan d’attaque lors d’une conférence à Angers, le 9, avec le général Canclaux qui commandait l’armée des Côtes de Brest (2). Ce plan prévoyait de réunir leurs forces pour rétablir la communication de Nantes à La Rochelle, et pénétrer ensuite au cœur de la Vendée insurgée. Nouvelles contrariétés pour Biron : d’une part les représentants en mission s’opposèrent à ce projet ; d’autre part on apprenait la nouvelle de la déroute que Westermann venait de subir à Châtillon-sur-Sèvre le 5 juillet au terme de sa fulgurante équipée à travers le Bressuirais (3).
Un revers de fortune si courant parmi les factions révolutionnaires entraîna la disgrâce de Biron et même celle de Westermann, tandis que Rossignol, un temps mis aux arrêts, allait bientôt prendre la place du premier, le 31 juillet. En attendant, l’armée des Côtes de La Rochelle fut confiée par intérim au général La Barolière, un vieux militaire qui comptait 36 ans de service (4). Celui-ci prit le commandement de la division de Saumur, tandis que Chalbos recevait celui de la division de Niort.
Il ne fallut pas attendre bien longtemps pour qu’une nouvelle offensive fût lancée sur les Mauges. Un plan avait étéétabli lors du conseil de guerre à Angers, sans tenir compte de Biron : il consistait à « attaquer successivement Brissac, Vihiers, Coron, Chollet et Mortagne, où devait s’opérer la jonction (…) avec l’armée de Niort » (5).
La marche de l’armée de La Barolière
L’armée républicaine commandée par La Barolière avait déjà passé la Loire pour camper sur les hauteurs des Ponts-de-Cé le 10 juillet. Elle rassemblait toutes les forces disponibles à Angers et à Saumur (6), des troupes dont le général en chef dénonçait l’indiscipline, les pillages et l’ivrognerie (7).
La Barolière avait sous ses ordres les généraux Berthier et Menou qui menaient les divisions. Santerre à la tête des bataillons de Paris, Danican et Fabrefonds commandant respectivement le 8e et le 9e régiment de hussards, Barbazan, Duhoux et Dutruy venaient ensuite. Deux représentants en mission les accompagnaient, tous deux députés de l’Yonne à la Convention : Pierre Bourbotte et Louis Turreau, cousin du général. Le contingent républicain rassemblait dix mille hommes (8).
Partie de Brissac, l’armée républicaine s’engagea sur la grand-route menant à Martigné et Vihiers. Elle s’arrêta le 12 juillet en avant de Notre-Dame-d’Alençon car des bandes d’insurgés étaient signalées dans ce secteur. La Barolière fixa son quartier général à la Brosse et plaça ses bataillons entre Les Alleuds et la forêt de Brissac, dans les villages de la Gauterie et de l’Étang-aux-Moines. Il ordonna ensuite à Berthier d’éclairer le terrain ; ses soldats s’empressèrent de bousculer les quelques rebelles qu’ils rencontrèrent et les poursuivirent par les Sablons, Saint-Calais, Chavagnes et Millé : « Les Brigands nous menaçaient au camp de la Brosse (…) Je les ai attaqués, chassés, menés l’épée dans les reins jusque au-delà de Jouannet » (9).
L’armée suivit le mouvement le lendemain. « Le 14, si les circonstances n’en empêchent pas l’exécution, écrit La Barolière, elle se portera dans ses positions, le long de la rive droite du Leyon (Layon), dont les ennemis occupent la rive gauche en assez grand nombre » (10).
Le détour des Vendéens par le pont de Rablay et les positions de l'armée républicaine entre Chavagnes et Aubigné (cliquez sur les cartes pour les agrandir)
Le long détour des Vendéens
Les Vendéens avaient en effet perçu la menace qui approchait par l’est. Ils mobilisèrent leurs forces, soit environ quinze mille hommes placés sous le commandement de leurs principaux chefs : Bonchamps à peine guéri de sa blessure reçue à Fontenay le 25 mai, d’Elbée, Lescure, La Rochejaquelein, Stofflet, Marigny, etc. (11).
Rassemblée à Gonnord, cette armée devait profiter d’un pays couvert de bocage pour masquer son approche en suivant le chemin le plus court vers Martigné, qui passe par Mâchelles et le village des Noyers. Hélas, on se fia à l’avis de M. de La Haye des Hommes (12), qui « avait 70 ans et une réputation de bon militaire » nous dit Mme de La Rochejaquelein. Ce vieux gentilhomme du pays conseilla de remonter jusqu’au pont de Rablay pour franchir le Layon. Ce détour de près de 30 km était pourtant inutile, car en cette saison la rivière était aisément guéable (13).
Les Vendéens levèrent le camp au petit matin du lundi 15 juillet et, après une marche harassante de six heures, arrivèrent enfin en vue de Chavagnes et de l’ennemi vers midi. À ce moment les troupes républicaines s’échelonnaient tout au long de la grand-route de Chavagnes à Martigné sur une dizaine de kilomètres : leur avant-garde avait déjà atteint Aubigné ; leur centre se trouvait à la hauteur de Martigné, aux alentours du château de Fline où La Barolière avait fixé son quartier général ; et leur arrière-garde stationnait encore du côté de Chavagnes.
Les positions des Vendéens et l'attaque de Bonchamps
L’offensive éclair de Bonchamps
Bonchamps comprit en un coup d’œil l’avantage qu’il pouvait tirer de cette ligne trop étirée. Alors que le gros des troupes vendéennes prenait position avec l’artillerie sur les hauteurs au sud du bourg de Chavagnes, il se glissa le long de la vallée du Layon, déboucha près du village des Noyers, se précipita avec son avant-garde d’élite pour briser par le milieu les lignes ennemies. Il enfonça le centre républicain, décima une charge de cavalerie du 8e hussards menée par Danican, et se rendit maître du château de Fline ; s’il pouvait pousser jusqu’à la grand-route, l’armée républicaine serait bientôt coupée en deux et rejetée d’un côté vers Brissac et Angers, de l’autre vers Vihiers.
Au nord, la brigade de Barbazan soutenue par celle de Dutruy soutint le premier feu. « L’ennemi, chassé d’une hauteur, en occupait une autre. On ne pouvait arriver à lui que par des chemins creux au bout desquels étaient braqués des canons » (14). Les Bleus parvinrent cependant à prendre position près des moulins de Millé, un site idéal dominant le champ de bataille, et se mirent à contrebattre l’artillerie des Vendéens qui n’avançaient plus : les hommes étaient exténués par leur marche et par plus de trois heures de combat sous un soleil de plomb.
Pendant ce temps, l’attaque de Bonchamps sur le centre républicain avait propagé le désordre dans les rangs ennemis : « Des traîtres, jetés dans nos armées pour les désorganiser, crient à la trahison, mettent la déroute dans les bataillons, et laissent deux de nos canons à la disposition des ennemis » rapporte le commissaire national Momoro (15). Les généraux qui ralliaient à grand-peine les fuyards parvinrent toutefois à rétablir la situation et même à reprendre Fline, grâce au renfort apporté par l’avant-garde (16) qui avait rétrogradé depuis Aubigné. Même les représentants en mission, ainsi que La Chevardière, le président du comité de surveillance d’Angers, luttaient le sabre à la main.
La manœuvre de Marigny sur l'aile gauche des républicains
La funeste manœuvre de Marigny
À ce moment où le sort de la bataille ne semblait plus aussi favorable aux Vendéens, Marigny voulut donner un nouvel élan à son camp. Entraînant 800 cavaliers, il s’échappa vers sa droite afin de tourner l’aile gauche républicaine. Mais faute de guide, il s’égara dans ce pays qu’il ne connaissait pas, s’avança jusqu’au village de Villeneuve (17) et suivit malencontreusement un chemin qui le ramenait vers ses propres rangs, entre Villeneuve et Fline, ce qui provoqua la panique chez les Vendéens qui crurent voir, à travers les nuages de poussière, l’attaque d’une nouvelle troupe ennemie (18). Cet effet désastreux se répandit bientôt dans toute l’armée qui commença à décrocher et à fuir vers la rivière dans un désordre indescriptible.
Bourbotte s’en rendit compte ; il appela Dutruy pour fondre sur la cavalerie de Marigny. Le représentant fut d’ailleurs blessé dans le combat : « Bourbotte s’est trouvé assailli par un de ces brigands qui, après l’avoir manqué de son coup de fusil, s’est avancé et lui a porté un coup de crosse à la tête ; Bourbotte, quoique blessé, lui a fait payer de sa vie sa téméraire audace » (19).
Les Vendéens battent en retraite
Vainement les chefs vendéens s’efforcèrent de ramener leur monde au combat, en ferraillant pour protéger la retraite contre l’attaque des hussards qui les talonnaient. Dans la confusion, Bonchamps fut même reconnu et assailli ; il tua un hussard, en blessa un autre mais reçut une décharge de pistolet à bout portant qui lui fracassa l’extrémité de l’os du coude. Ses hommes se hâtèrent de l’éloigner du champ de bataille (20). Dans cette journée il ne reçut pas moins de sept balles dans ses habits.
D’Elbée et le chevalier des Essarts dirigèrent l’arrière-garde qui couvrit les derniers combattants. Les républicains, qui avaient autant étééprouvés par la chaleur, ne les poursuivirent pas bien longtemps. Les Vendéens réussirent à sauver trois de leurs canons. On raconte que Pierre Mondain, un jeune homme d’Andrezé alors âgé de quinze ans, emporta l’une de ces pièces avec quatre de ses camarades et la tira jusqu'à Chanzeaux (21).
En dépit du nombre d’hommes engagés dans cette bataille et de la violence des combats, les pertes furent relativement limitées. Leur estimation varie selon les sources. D'après Deniau, 400 Vendéens périrent dans cette journée « où la chaleur, plus que les balles, les fit succomber » (22). Certains républicains croyaient même que d’Elbée avait été tué dans cette bataille (23). Damesme et Minier, commissaires nationaux, parlent quant à eux de 600 ennemis tués, et d’une perte d’environ 50 à 60 hommes dans les rangs républicains (24). Dans son rapport au ministre de la Guerre, La Barolière n’est guère plus précis : « Nous pouvons avoir 150 blessés, j’ignore exactement notre perte en morts, je connais cinq officiers tués » (25).
La plaque de la Vendée militaire sur la croix de Fesles rend hommage aux victimes de la bataille du 15 juillet 1793, mais aussi à celles d'un autre combat de moindre ampleur, au cours duquel Stofflet attaqua le camp de Millé le 5 août 1794.
Les eaux fatales de Chavagnes
Renée Bordereau, la farouche amazone vendéenne, prit part à cette bataille, mais ses Mémoires ne citent guère qu’un fait s’y rapportant : « En nous repliant, plusieurs de nos soldats se sont arrêtés à boire à une fontaine qui avait été empoisonnée par les bleus ; et il est mort plus de deux cents malheureux par le poison » (26).
L’eau fut-elle réellement empoisonnée ? D’après Madame de La Rochejaquelein, il semble qu’elle fût plutôt croupie et que la soif était telle que les combattants n’y prirent pas garde : « Il y avait des eaux malsaines dans cet endroit, elles firent mal à beaucoup de soldats qui en burent, malgré la défense formelle des chefs. M. de Lescure pensa y perdre la vie ; la poussière le suffoquait si fort, étant obligé de crier et de courir de tous côtés pour commander, qu’au milieu du combat, ne trouvant ni vin, ni eau-de-vie, il but de l’eau d’une mare ; il continua à se battre, mais l’épuisement le fit tomber sans connaissance ; quand l’action fut finie, on le crut mort pendant deux heures, il n’avait aucun mouvement » (27).
On peut penser que la fontaine en question était celle de Jouannet, une source thermale qui a donnéà la commune son nom de Chavagnes-les-Eaux. Muret évoque d’ailleurs « des eaux froides » (28) dont l’absorption par des hommes exténués de chaleur, aurait pu être fatale.
Le contre-choc de Vihiers
Poirier de Beauvais relate dans ses Mémoires qu’à peine remis de cette défaite, alors qu’il se trouvait à Mortagne, il fut étonné de voir Marigny entrer dans sa chambre en pleine nuit et lui annoncer « la victoire la plus brillante ». Le premier s’en étonna : « Vous êtes ici ; Lescure est à son château de Clisson ; d’Elbée à la Gaubretière ; Bonchamps et La Bouëre à Jallais. – Tout cela est vrai, répond Marigny, mais M. de Piron et le chevalier de Marsanges, sachant que l’ennemi était le 17 à Vihiers, ont rassemblé environ cinq mille hommes de nos bonnes paroisses, et lui ont donnéà ventre et à dos… Cette victoire a eu lieu le 18 ».
La douloureuse défaite du 15 juillet 1793, subie par presque toute l’armée vendéenne et ses généraux, fut donc effacée trois jours après, àVihiers, par une victoire d’autant plus brillante qu’elle fut pratiquement improvisée par des chefs bien moins célèbres, mais tout aussi valeureux.
Extrait de la demande de pension de François Renou, de Rochefort-sur-Loire : « a protégé la retraite de l'armée royale à l'affaire de Chavagnes en arrêtant avec un petit nombre la charge des hussards républicains dont il en tua un avec la crosse de son fusil, n'ayant pu mettre la cartouche, étant confondu dans l'escadron bleu » (A.D. 49, 1 M 9/309)
Pour ne trop éloigner les notes du texte, j'ai placé un album photo des lieux de la bataille du 15 juillet 1793 à la fin de l'article.
Notes :
- A.D. 85, SHD B 5/5-64.
- J.-J. Savary, Guerres des Vendéens et des Chouans contre la République française, t. Ier, pp. 366-367.
- Parti de Parthenay le 1er juillet, Westermann et sa Légion du Nord investirent Bressuire, battirent les Vendéens au Bois-des-Chèvres le 3, et s’emparèrent de Châtillon-sur-Sèvre. Cette incursion si profonde dans le territoire insurgé provoqua un sursaut des forces vendéennes de retour de Nantes. Le 5 juillet, celles-ci écrasèrent la troupe de Westerann qui détala jusqu’à son point de départ.
- Théodore Muret, Histoire des Guerres de l’Ouest, 1848 (rééd. Pays et Terroirs, 2002), t. Ier, p. 244. Jacques-Marguerite Pilotte de La Barolière (1746-1827), maréchal de camp en septembre 1792, général de division en mai 1793, futur baron d’Empire.
- Alphonse de Beauchamp, Histoire de la guerre de la Vendée, 1820, t. Ier, p. 289.
- Cette armée était formée des débris ralliés à Tours après la prise de Saumur par les Vendéens (9 juin 1793), ainsi que les bataillons amenés de Paris, soit un corps de 18.000 hommes. Sur ce nombre, 4.000 restèrent à Tours, tandis qu’on envoyait les 14.000 autres pour soutenir Nantes. À la nouvelle de l’échec des Vendéens lors de l’attaque de cette ville le 29 juin, cette armée fut concentrée dans la région d’Angers en vue d’une attaque sur les Mauges. On laissait 1.500 hommes à Saumur et 1.500 aux Ponts-de-Cé, d’après un mémoire des généraux Berthier et Dutruy (Savary, op. cit., t. Ier, p. 388).
- A.D. 85, SHD B 5/55-91.
- D’après la lettre de Marle aîné, présent à Martigné (François-Joseph Grille, La Vendée en 1793, t. Ier, p. 298). Les commandants étaient : Louis-Alexandre Berthier (1753-1815), chef d’état-major du général Biron en Vendée en mai-juin 1793, futur maréchal et prince d’Empire ; Jacques-François de Menou de Boussay (1750-1810), maréchal de camp en mai 1792, général de division en mai 1793, futur comte d’Empire ; Antoine-Joseph Santerre (1752-1809), maréchal de camp en octobre 1792, général de division en juillet 1793 ; Louis-Michel-Auguste Thévenet dit Danican (1764-1848), lieutenant-colonel en octobre 1792, général de brigade en septembre 1793 ; Joseph-Vincent-Dominique Fabre dit Fabre-Fonds (1752-1826), chef de brigade en février 1793, général de brigade en mai 1793 ; Antoine-Edme-Adam de Barbazan (1749-1829), général de brigade en mai 1793 ; Charles-François Duhoux (1736-après 1799), lieutenant-général en septembre 1792 ; Jacques Dutruy (1762-1836), général de brigade en juin 1793, futur baron d’Empire.
- Lettre de Berthier, Martigné-Briand, le 14 juillet 1793 (Grille, op. cit., t. Ier, p. 297).
- A.D. 85, SHD B 5/5-96.
- Bourniseaux avance des chiffres plus élevés : 9.000 hommes pour La Rochejaquelein et Lescure ; 8.000 pour Bonchamps ; 4.000 pour d’Elbée ; 5.000 pour Stofflet (P.-V.-J. de Bourniseaux, Histoire des guerres de la Vendée, 1819, t. II, p. 31).
- Jean-Baptiste-Antoine de La Haye-Montbault, seigneur des Hommes en Coron. Néà Poitiers en 1725, il avait fait la guerre de Sept Ans comme capitaine au régiment de Flamarens dragons. Couvert de blessures, il avait reçu la croix de Saint-Louis. Emprisonnéà Angers, il fut libéré quand les Vendéens investirent la ville le 18 juin 1793, mais fut repris à Mozé, emmenéà Angers et exécuté le 30 octobre 1793.
- René Blachez, Bonchamps et l’insurrection vendéenne, Éditions du Choletais, 1985, pp. 221-222.
- Lettre de Rabel, officier, Martigné-Briand, le 15 juillet au soir (Grille, op. cit., t. Ier, p. 297).
- Lettre de Momoro, administrateur du département de Paris et commissaire national, à Angers le 16 juillet (A.D. 85, SHD B 5/5-101).
- Elle comprenait notamment le 8e bataillon du Bas-Rhin, dit de l’Union, dans lequel servait Brutus Hugo, le père de Victor (Tanneguy Lehideux, Vendée. Quatrevingt-treize. Brutus, Sophie, Victor, ou la légende de Victor Hugo, Pays et Terroirs, 2020, pp. 40-43).
- Villeneuve, d’après l’abbé Deniau (Histoire de la Vendée, 1878, t. II, p. 276). Les autres auteurs mentionnent seulement un village.
- Poirier de Beauvais, qui se trouvait avec Marigny, notera dans ses Mémoires : « Nous retournâmes, ayant les yeux fixés sur eux (nos gens) et tâchant de les avertir avec nos mouchoirs, mais nos mouvements paraissaient les inquiéter davantage ; ce qui leur faisait croire que nous étions des ennemis » (Mémoires inédits, rééd. Pays et Terroirs, 1994, pp. 74-75).
- Lettre des représentants Bourbotte et Turreau, commissaires près l’armée des Côtes de La Rochelle, à la Convention, datée du champ de bataille le 15 juillet, « contenant les détails de l’affaire d’Ambigné (Aubigné) contre les rebelles » (A.D. 85, SHD B 5/5-100).
- Blachez, op. cit., p. 225.
- Deniau, op. cit., t. II, p. 277.
- Ibidem.
- Lettre de Ronsin au ministre de la Guerre, à Angers, le 16 juillet 1793 : « On assure que Delbecq, le plus scélérat de leurs chefs, a été tué ». Lettre de Momoro, mêmes lieu et date : « Un de leurs principaux généraux, le sieur Delbée, a été tué, avec son adjudant ». Ce dernier ajoute : « On a trouvé parmi les morts de l’armée ennemie deux jolies femmes habillées en hommes » (A.D. 85, SHD B 5/5-101).
- A.D. 85, SHD B 5/5-101.
- A.D. 85, SHD B 5/5-100.
- Mémoires de Renée Bordereau, dite Langevin…, 1814, p. 14.
- Mémoires de Madame la marquise de La Rochejaquelein, 1889 (rééd. Pays et Terroirs, 1993), p. 229.
- « Il périt une quarantaine de paysans qui, pressés par la soif, s’étaient jetés trop avidement sur des eaux froides et malsaines » (Muret, op. cit., p. 245).
Quelques photos prises sur le site de la bataille :
Les Noyers, village près duquel Bonchamps lança son offensive
L'entrée du village des Noyers en venant de Mâchelles
Le château de Fline, quartier général de l'armée républicaine
L'établissement thermal de Jouannet
Une croix près du village de Millé
Le site des moulins de Millé, position disputée pendant la bataille
(siège d'un camp républicain en 1794)
Le moulin de Millé(il n'en reste qu'un)
Près de Villeneuve, le village de Cornu
Le champ de bataille vu depuis les hauteurs de Chavagnes
La ville de Martigné-Briand vue depuis la croix de Fesles
La croix à l'entrée du château de Fesles,
le seul monument rappelant la bataille du 15 juillet 1793