Ma promenade dominicale m’a conduit hier sur les contreforts des Alouettes, en empruntant la vieille route de Chambretaud aux Herbiers, jusqu’au château du Landreau. Mais la découverte d’un passage vers le sommet du Mont n’a pas manqué de dévier mon chemin.
Le Mont des Alouettes noyé dans le brouillard
Le temps froid et humide de ce dimanche après-midi a couvert les collines d’une brume fantomatique, composant une atmosphère idéale pour se perdre dans les chemins creux de la Vendée. Mes pas m’ont mené cette fois-ci vers le Mont des Alouettes, ou plutôt sur l’ancien chemin de Chambretaud au Petit-Bourg des Herbiers, qui longe ce vénérable promontoire chargé d’histoire.
Parti du château d’eau du Chaffaud, dont la masse blanchâtre se fondait dans le brouillard, j’ai suivi un itinéraire de randonnée (en orange sur la carte) au milieu d’un bocage vallonné totalement silencieux, jusqu’à la Chénelière, avant de me retrouver sur une route goudronnée nettement plus prosaïque (en rouge sur la carte).
Quelques mètres plus loin, j’aperçois sur la droite un écriteau de bois indiquant la direction de la chapelle et des moulins. Il ne m’en fallait pas plus pour prendre la tangente et suivre les chemins aménagés sur ce versant oriental du Mont des Alouettes (en jaune sur la carte). Arpentant les bois de feuillus vers les landes de genêts, j’ai vu soudain surgir des brumes la silhouette de la chapelle, puis, m’approchant encore, celles des moulins et de la croix de mission qui émergeaient comme des ombres laiteuses.
Après un passage obligé dans le sanctuaire, je suis revenu sur mes pas vers la Chénelière, avant de descendre le coteau jusqu'au Landreau. Le château incendiéà la Révolution a conservé quelques éléments du XVIe siècle. Vendu comme bien national, il fut racheté au XIXe siècle, dans des circonstances amusantes, par le fameux « Chevalier du Landreau » dont j’ai parléla semaine dernière. On remarque également la chapelle dans laquelle ce fier combattant surnommé« la Terreur des Bleus » fut inhumé.
Comme le brouillard s’épaississait toujours davantage, j’ai renoncéà revenir par l’ancienne route des Herbiers au Épesses, aujourd’hui un simple chemin de terre (en pointillés sur la carte), que foula Madame de La Rochejaquelein en juillet 1793. Je me le réserve donc pour une autre fois…
Itinéraire de ma randonnée
(les numéros renvoient aux photos qui suivent)
À présent, le même parcours en photos :
Le château d'eau du Chaffaud (n°1 sur la carte)
L'ancien chemin de Chambretaud au Petit-Bourg.
Le Petit-Bourg était jadis une paroisse distincte de celle des Herbiers. Son église Notre-Dame existe toujours, non loin de celle de Saint-Pierre des Herbiers.
Ce chemin (n°2) fut emprunté par les Bleus
lors de leur assaut sur Chambretaud le 18 novembre 1799
Entre la Charillère et la Chénelière (n°3)
Sur les flancs du Mont des Alouettes, près de la ferme de Montassier
Un petit puits au bord du chemin (n°4)
Quelques vestiges de maçonnerie
Le dénivellé est d'environ 80 m depuis la route
Un arbre déraciné au bord du chemin (n°5)
La chapelle surgit enfin du brouillard (n°6)
Le chevet de la chapelle des Alouettes
Le Mont des Alouettes figé dans les brumes d'automne
Seul le passage de quelques voitures venait rompre le silence
Le chœur et ses vitraux frappés de blasons
Derrière la croix de granit, le Sacré-Cœur
À la Galifraire, un drapeau danois hissé dans le jardin d'une maison neuve (n°7)
Au bout du chemin, le château du Landreau (n°8)
Le mur d'enceinte ouvre une perspective sur le château
(à gauche de la chapelle, une tour d'angle àéchauguette du XVIe siècle)
À gauche, la chapelle abrite la tombe du Chevalier du Landreau
Retour au point de départ, dans un brouillard de plus en plus épais
(avec un dénivellé de plus de 100 m quand même, entre le Landreau et le Chaffaud)