Evoquée dans un précédent articleà propos de la restauration du Mausolée de Cadoudal à Kerléano, la statue du chef chouan a refait surface dans un article de Ouest-France paru mardi dernier.
La statue de Georges Cadoudal,
installée dans le jardin de la maison natale de Pierre Guillemot, à Kerdel.
Ici entourée des fils, petit-fils et de l'épouse du sculpteur André Jouannic :
Yves, Audran, Gabriel, Erwan, Michèle et Philippe.
Le petit jardin de la maison natale de Pierre Guillemot, à Kerdel, relevée de ses ruines, inaugurée en 2010, et devenue un musée dédiéà la Chouannerie dans le royaume de Bignan, voit désormais s'élever la statue de Georges Cadoudal, devant un prunier.
Cette statue au passé mouvementé, réalisée en 2004, devait être installée à Auray, sur le site du Mausolée dédié au général chouan, à Kerléano. Elle revient ainsi sur la terre natale de son concepteur, le sculpteur André Jouannic, né en 1939, dans ce village de Kerdel, et décédé en 2010. « L'épouse et les fils d'André Jouannic ont ainsi souhaité que cette statue de bronze de Georges Cadoudal soit implantée sur le terrain de l'association Pierre Guillemot », a expliqué Philippe Le May, président de l'association Pierre Guillemot (une centaine d'adhérents), devant cette famille et une soixantaine d'invités, samedi.
« Ma tête n'appartient qu'au bourreau »
Philippe Le May a rappelé l'œuvre du sculpteur imagier statuaire. Il a également souligné les liens étroits entre Cadoudal, néà Brec'h le 1er janvier 1771, qui devient clerc de notaire à Auray, et qui montera sur l'échafaud le 25 juin 1804, et Guillemot qui tint en respect les troupes républicaines dans une grande partie du Morbihan, fusilléà Vannes, six mois plus tard.
Cette haute et lourde statue de bronze, pour qui l'association pour le souvenir de Georges Cadoudal d'Auray recherchait un autre lieu d'implantation depuis juin 2004, est-elle ressemblante au portrait de l'illustre chef chouan, à la grande force physique ? Personne ne le sait ! Philippe Le May l'a souligné, en rappelant quelques paroles historiques de Cadoudal, rejetant l'initiative d'un autre prisonnier qui voulait lui croquer le portrait à la prison du Temple à Paris. « Ma tête n'appartient qu'au bourreau ! » Georges Cadoudal, comme dix autres conjurés, mourra ainsi en criant « vive le Roi ».
Source : Ouest-France, édition de Vannes, mardi 17 septembre 2013