Érigée en 1910 sur la route de La Bruffière (actuelle rue du Stade), la statue de Jeanne d'Arc aux Landes-Genusson a la particularité de porter une plaque en mémoire du curé de la paroisse martyrisé sous la Révolution, l'abbé Retailleau.
La statue de Jeanne d'Arc aux Landes-Genusson
Originaire de La Verrie, Charles Retailleau officia aux Landes-Genusson, d'abord comme vicaire de 1761 à 1779, puis comme curéà partir de 1788, après un intermède de neuf ans en tant que desservant de la paroisse de Sainte-Soulle-en-Aunis.
Confrontéà la Constitution civile du clergé, il refusa le serment comme la très grande majorité de ses confrères vendéens, et refusa tout autant de quitter ses ouailles. Il continua donc d'assurer son ministère dans la clandestinité au Grand Logis où il avait trouvé refuge.
Les Bleus surprirent le prêtre le 6 avril 1794*, tandis qu'il tentait de gagner sa cachette au milieu des genêts dans le Pâtis de la Tisonnière. Ils le fusillèrent sur place, avant de l'achever à coups de sabre. Sa sœur et trois religieuses périrent le même jour de la main des soldats républicains.
La plaque posée sur le piédestal de la statue de Jeanne d'Arc leur rend hommage en ces termes :
Tout près d'ici, en 1793,
Monsieur l'Abbé RETAILLEAU,
néà La VERRIE et curé
des LANDES-GENUSSON,
fut victime de son zèle et de sa charité.
Préférant mourir que d'abandonner
son troupeau, il fut surpris
dans sa cachette, tué et coupé
en morceaux ; le même jour furent
massacrées sa sœur, si dévoué aux pauvres,
et trois religieuses.
HONNEUR AUX MARTYRS.
La plaque en mémoire de l'abbé Retailleau
(* date indiquée par Louis Delhommeau, archiviste du diocèse de Luçon)