Parmi les vitraux ornant l’église de Saint-Georges-de-Montaigu, on peut admirer dans le transept nord une grande verrière qui nous raconte la vie de l’abbé Girard (1759-1836), dont la vie mouvementée sous la Révolution fut un véritable roman.
L'abbé Girard célèbre la messe dans les bois sous la Terreur
Les lecteurs du blog de La Maraîchine normande se souviennent peut-être de la biographie épique de ce prêtre réfractaire vendéen, publiée en 1947 dans le bulletin paroissial de Saint-Georges-de-Montaigu.
Certains passages sont illustrés dans une verrière de l’église. La scène principale représente une messe dans les bois fourmillant de détails, notamment pour les costumes. Au bas des trois lancettes figurent d’autres épisodes de la vie de l’abbé Girard, comme la fois où, profitant de sa présence dans la citadelle de Montaigu sous un costume de domestique, il réussit à confesser un mourant enfermé dans la prison. Cette histoire est racontée dans le deuxième volet de « La vie mouvementée de M. Jean Girard ».
Ce prêtre vendéen mourut en 1836. Trente ans après, lorsqu’on enleva les terres de l’ancien cimetière de Saint-Georges-de-Montaigu, on retrouva ses restes identifiés grâce à son chapelet, à son bréviaire et à ses ornements sacerdotaux. On déposa ses ossements dans un cercueil avec ceux d’autres curés de la paroisse, avant de les transférer dans le nouveau cimetière. La tombe apparaît au bas de la lancette de gauche.
Scènes de la verrière de l'abbé Girard
Pour en savoir plus sur l’abbé Girard, sur le blog de La Maraîchine normande :
– La vie mouvementée de M. Jean Girard, ancien curé de Saint-Georges-de-Montaigu, 1re partie
– La vie mouvementée de M. Jean Girard, ancien curé de Saint-Georges-de-Montaigu, 2e partie
– La vie mouvementée de M. Jean Girard, ancien curé de Saint-Georges-de-Montaigu, 3e partie
Un détail intéressant parmi les vitraux de la nef : on peut voir le tombeau de saint Louis Marie Grignion de Montfort (mort à Saint-Laurent-sur-Sèvre en 1716) au-dessous de son portrait :