Le Souvenir Vendéen s’est réuni samedi dernier à Angers pour une journée au programme bien chargé, le matin à l’Institution Mongazon pour son assemblée générale ; l’après-midi sur plusieurs lieux témoins des Guerres de Vendée à travers la ville.
Dans les vitraux de la basilique de la Madeleine, l’entrée en guerre d’Henri de La Rochejaquelein et le colonel de Charette et ses Volontaires de l’Ouest à la bataille de Loigny (2 décembre 1870)
Le programme aurait pu s’intituler « Sur les pas de deux prêtres réfractaires à Angers », tant la présence des abbés Urbain Loir-Mongazon et Noël Pinot fut prégnante tout au long de cette journée.
Le premier, qui était vicaire à Saint-Martin de Beaupréau et ami de d’Elbée, a traversé la Révolution et les Guerres de Vendée au prix de maintes péripéties, le plus souvent caché pour échapper à la traque des Bleus. La paix revenue, celui qu’on surnomma « le patriarche de l’Église d’Anjou » voua le reste de son existence à l’éducation des jeunes chrétiens en fondant une institution qui porte toujours son nom.
Le second, Noël Pinot, n’eut pas la chance de son confrère. Curé insermenté du Louroux-Béconnais, il connut lui aussi la clandestinité et les persécutions sous la Terreur, et paya de sa vie son engagement religieux. Un grand nombre d’églises angevines conservent sous forme de vitraux, statues et fresques, le souvenir de son exécution le 21 février 1794 sur la place du Ralliement.
Souvenirs des Guerres de Vendée à Angers
Les organisateurs de cette journée si riche en découvertes nous ont ainsi conduits sur plusieurs lieux chargés de souvenirs historiques : la chapelle de l’Institution Mongazon au splendide décor peint ; son petit musée rempli de tableaux et d’objets liturgiques, certains ayant appartenu au prêtre réfractaire ; la basilique de la Madeleine et son remarquable ensemble de verrières illustrant l’histoire du Sacré-Cœur (en particulier la très belle scène de l’entrée en guerre d’Henri de La Rochejaquelein) ; l’église Saint-Joseph qui abrite deux superbes fresques dédiées au Bienheureux Noël Pinot, réalisées par Livache ; enfin, la plaque restaurée par le Souvenir Vendéen, sur le lieu de l’exécution de Stofflet, le 25 février 1796. Le parcours, grandement facilité grâce à la mise à notre disposition de deux cars (dont l’un des Transports Bourmaud) s’est achevé par une réception à l’Hôtel de Ville, où Maxence Henry, adjoint au maire, nous a chaleureusement accueillis. Un bref exposé sur l’histoire d’Angers pendant les Guerres de Vendée a conclu ce programme foisonnant.
Le compte rendu de cette journée sera présenté dans la Revue n°278 (Printemps 2017). En attendant, voici quelques photos parmi toutes celles mises en ligne sur le site du Souvenir Vendéen :
La messe célébrée en la chapelle de l’Institution Mongazon
L’orgue au fond de la chapelle
À l’entrée de la chapelle de l’Institution Mongazon sont exposés des souvenirs, notamment des objets liturgiques ayant appartenu à l’abbé Loir-Mongazon.
Les vitraux de la basilique de la Madelein déroule un véritable livre d’images sur l’histoire du Sacré-Cœur. Ici, Mgr Freppel, évêque d’Angers, fer de lance de la résistance pendant la guerre de 1870 ; et le Vœu de Louis XVI.
Découverte de la Madeleine d’Angers dont l’architecture revisite le gothique angevin.
Une messe de Noël Pinot sous la Terreur, fresque de Livache
L’abbé Noël Pinot monte à l’échafaud, fresque de Livache
Découverte de la plaque restaurée à la mémoire de Stofflet, sur le lieu de son exécution
Les participants ont découvert hier la plaque à la mémoire de Stofflet, posée sur le lieu de son exécution en 1996, fraîchement restaurée par le Souvenir Vendéen.
Exposé de Michel Chatry sur l’exécution de Stofflet, le 25 février 1796
Maxence Henry, maire-adjoint, nous accueille dans les salons de l’Hôtel de Ville d’Angers.
La cheminée de la salle des mariages, chef-d’œuvre de sculpture en marbre et tuffeau, fut récupérée lors de la démolition de l’hôtel de Lasnier (rue Saint-Julien).
MM. Dominique Souchet et Xavier de Moulins posant devant le grand tableau représentant la réception du roi Louis XI au château d’Angers, le 23 juillet 1474.
Dans l’entrée de l’Hôtel de Ville, parmi des médaillons de bronze de David d’Angers, le portrait du général Travot