Le projet du collectif « Métro de Nantes » a été dévoilé cette semaine. Sur les 19 stations de son tracé, un nom évoque la Révolution et les Guerres de Vendée, celui de Canclaux.
Le tracé du projet de métro de Nantes
Entré dans le métier des armes sous l’Ancien Régime, Jean-Baptiste-Camille de Canclaux (1740-1817) fut envoyé dans l’Ouest de la France en 1792, lorsque les premiers troubles contre la Révolution prenaient de l’ampleur. Nommé commandant en chef de l’armée des Côtes de Brest en avril 1793, il prit une part active à la défense de Nantes contre l’armée vendéenne, le 29 juin suivant.
Suspendu en octobre 1793, comme tous les officiers suspectés d’aristocratie (Biron, Grouchy, Aubert-Dubayet, etc.), il sera réintégré après la chute de Robespierre, et nommé commandant en chef de l’armée de l’Ouest en octobre 1794. Il se consacra alors pendant un an à la pacification de l’Ouest, notamment lors du débarquement de Quiberon en juin-juillet 1795, puis à nouveau en 1800, après un intervalle de quelques années où il s’était retiré des affaires militaires.
Il a donné son nom à une place de Nantes, près de laquelle devrait déboucher la future station de métro Canclaux. C’eût été rêver que de voir d’autres rues voisines choisies par les initiateurs du projet (qui ne relèvent pas de la mairie, ni de la métropole), comme la rue de Gigant ou la rue des Martyrs !