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Westermann, un natif de Molsheim au destin controversé

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L’information n’est pas de première fraîcheur, mais elle mérite d’être relevée. Dans sa livraison de l’été 2011, le magazine municipal de Molsheim (Bas-Rhin) a consacré deux pages à un enfant du pays pour le moins controversé, le général Westermann.

MolsheimLes deux pages de l'article sur le général Westermann dans Le Molshemien n°61, été 2011 (vues détaillées au bas de l'article)
   

L’article rédigé par Grégory Oswald relate pour l’essentiel la carrière militaire de François-Joseph Westermann (1751-1794), en particulier sur le théâtre des opérations contre l’insurrection vendéenne de mai 1793 jusqu’à sa destitution en janvier 1794, autrement dit entre ses déboires consécutifs à la trahison de Dumouriez et ceux que lui coûta sa proximité avec Danton.

Bien évidemment, on ne pouvait manquer la fameuse citation que Jacques Crétineau-Joly plaça en 1840 dans la bouche de Westermann au soir de la bataille de Savenay (23 décembre 1793) : « Il n’y a plus de Vendée, citoyens républicains. Elle est morte sous notre sabre libre, avec ses femmes et ses enfants. Je viens de l’enterrer dans les marais et dans les bois de Savenay. Suivant les ordres que vous m'aviez donnés, j’ai écrasé les enfants sous les sabots des chevaux, massacré les femmes, qui, au moins pour celles-là n'enfanteront plus de Brigands. Je n’ai pas un prisonnier à me reprocher. J'ai tout exterminé ».

On ne peut cependant pas reprocher à l’auteur de l’article de l’avoir prise pour argent comptant en 2011, comme d'innombrables auteurs l'ont fait avant lui et le font encore récemment, étant donné qu’Alain Gérard ne révélera qu’en 2013 dans son livre Les archives de l’extermination (p. 563) à quel point cette citation était sujette à caution.

Ajoutons que la commune de Molsheim n’a donné le nom de Westermann à aucune de ses rues, alors que d’autres n’ont pas hésitéà en gratifier certains de leurs concitoyens qui s’étaient rendus coupables de crimes de guerre en Vendée, comme Sérignan dans l’Hérault (rue du Général Crouzat) ou Sélestat (boulevard François-P.-J. Amey). On y trouve en revanche des rues de l’Anjou, du Poitou et de la Bretagne, les trois provinces dont la Vendée militaire forme la confluence.

Lien vers le magazine Le Molshemien n°61, été 2011

Merci à Arnaud !

Molsheim_1

Molsheim_2  


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