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1er février 1794, la victoire de Gesté (49)

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Après des jours d’indicibles massacres perpétrés à travers les Mauges à la fin janvier 1794, les Colonnes infernales de Crouzat et de Grignon se heurtent enfin au sursaut de résistance des Vendéens de Stofflet. Pour commémorer ce fameux combat, cette double victoire, on érigea une croix sur laquelle la Vendée Militaire a posé une plaque en l’honneur des vainqueurs.

Vendee Militaire GesteLa plaque de la Vendée Militaire sur la croix du Petit-Moulin
  

Cette croix dite du Petit-Moulin fut élevée en 1892 près du hameau du même nom (sur la route de Saint-Germain-sur-Moine, D67), par Fortuné de La Blotais, maire de Gesté. L’association Vendée Militaire a ajouté sur son socle une plaque d’ardoise, dévoilée par Michel Baron, lointain successeur de M. de La Blotais, lors d’une cérémonie le 25 avril 1999. On peut y lire : « À Jean Nicolas Stofflet et aux Vendéens morts au combat de Gesté le 1er février 1794. »

Après cette inauguration, l'assistance s’est rendue près de l’église (douloureux souvenir…) pour une évocation historique sur la bataille de Gesté, mais aussi sur la destruction du bourg par les Colonnes infernales et le massacre de ses habitants*.

Après la messe célébrée en l’église paroissiale, cette journée de commémoration s’est poursuivie à la Loge de Beaupréau, à La Chapelle-du-Genêt, à Saint-Pierre-Montlimart, avant de revenir au château du Plessis de Gesté. Elle s’acheva par un passage au Pin-en-Mauges et à La Poitevinière.

(Source : Savoir, n°49, juin 1999, pp. 42-47)

Geste Croix de StoffletLa croix du Petit-Moulin en souvenir du combat de Gesté
  


* On trouve dans les mémoires de Louis Monnier le récit de sa traversée de Gesté en feu, le 1er février 1794 :

« Le général (Stofflet), arrivéà la Chaussaire, m’ordonna de suite de partir pour aller rassembler ma division dans la contrée de Montfaucon. Je n’avais plus le brave cavalier Sechet ; il avait été tué, à côté de moi, dans une pièce du château du Plessis, de Gesté, après avoir sabré 9 grenadiers : le dixième fut tué. Je ne l’avais plus pour m’accompagner dans la route difficile que je devais faire dans la contrée de Montfaucon et ramener promptement les hommes qu’il me fallait pour attaquer Beaupréau oùétaient 5 000 hommes qui n’avaient pas osé nous attaquer. Je pris donc deux cavaliers qui connaissaient la route. Il fallait passer par le bourg de Gesté qui était en feu. Il faisait noir ; nous nous arrêtâmes un instant à l’entrée du bourg pour voir s’il n’était point resté de bleus. Comment passer ? Les maisons en feu tombaient dans les rues. Heureusement que nos chevaux n’étaient pas peureux. Nous passions sur des chevrons qui brûlaient. Nous voyions dans les portes des femmes égorgées que le feu brûlait et des enfants massacrés que l’on avait jetés dans les rues. Tel fut le spectacle que nous eûmes en traversant le bourg, à 10 heures du soir. Ce qui m’effraya le plus, fut une maison qui était toute en feu. Nous aperçûmes dans les chambres du bas une quantité de victimes qui brûlaient, et dont l’odeur, qui sortait par les croisées, nous infectait. À peine étions-nous passés de quinze pas, que la maison s’écroula. La charpente tomba dans la rue, ce qui fit un feu épouvantable. Nous allâmes prendre le chemin de Montfaucon, malgré notre fatigue. »



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