Une centaine de personnes sont venues vendredi soir à la bibliothèque Libre Courécouter la conférence de Pierre Gréau sur l’histoire de Vertou sous la Révolution. Cette soirée a été le prélude à la journée organisée le lendemain par le Souvenir Vendéen.
Pierre Gréau, vice-président du Souvenir Vendéen
La salle n’a pas suffi à contenir tout le public. Manquant de chaises et même de place, certains ont dû se résoudre àécouter l’exposé de Pierre Gréau depuis le couloir d’entrée. Preuve s’il en est que les Vertaviens s’intéressent à leur histoire.
Le conférencier a commencé par brosser en toile de fond un tableau de la Révolution, de ses promesses de réformes et de ses dérives qui ont plongé le pays dans l’abîme. Puis il a mis l’accent sur les événements à Vertou, les débuts du soulèvement vendéen, l’exil vers Nantes de la municipalité et de 650 chefs de famille. Pointant le rôle essentiel de la « Chaussée des Moines » qui offrait un point de passage stratégique sur la Sèvre, il a détaillé les camps républicains à l’ouest (les Naudières, les Sorinières, la Roullière, etc.) et vendéens à l’est (la Plée, la Louée, les Cléons, etc.), avant de nous décrire le déroulement de la bataille du 17 septembre 1793, au cours de laquelle les Bleus s’emparèrent de Vertou et en brûlèrent les maisons.
La carrière militaire de Lyrot de La Patoullière, premier maire de Saint-Sébastien-sur-Loire devenu chef vendéen du Loroux, a bien sûr fait l’objet d’un développement particulier. Au terme de ses recherches aux archives, Pierre Gréau a dénombréà Vertou 233 maisons détruites par l’incendie lors des combats de 1793 ; 89 étaient encore en ruines en 1811. Il a estimé d’autre part entre 750 et 950 le nombre de Vertaviens morts durant la guerre. Citant Aimé Césaire, Charles Coyac, délégué cantonal du Souvenir Vendéen, a conclu par ces mots : « Un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir. » Au vu de l’affluence de ce vendredi soir, la mémoire et l’avenir de Vertou sont assurés pour longtemps.
Le vin d'honneur offert par la municipalité de Vertou au terme de la conférence,
dans la bibliothèque
Merci à M.-A. Heurtin-Rognie pour ses photos !