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Vérité pour la Vendée publie sa Lettre n°43

L’association Vérité pour la Vendée conclut dans la 43e livraison de sa Lettre le Martyrologe des Lucs-sur-Boulogne. Les adhérents pourront y lire en outre un article inédit de Vincent Doré sur Jean Brenon, capitaine de paroisse de Saint-Philbert-de-Bouaine, ou encore une généalogie de Jean Rondeau, combattant vendéen des Herbiers. 

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Verite pour la Vendee
  
Au sommaire de la Lettre n°43, septembre 2015 :

Les pages Actualité :

– Éditorial : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté… », par Guy Francheteau

– L’Agenda des associations amies (octobre 2015)

– Nouvelles de Vendée

– Hommage à la Troupe des Cœurs de Chouans

– Lettres bleues, récits de la Terreur à Nantes

– Le coin des lecteurs : Les Colonnes infernales, par Anne Rolland-Boulestreau

Les pages Histoire :

Jean Brenon, capitaine de paroisse de Saint-Philbert-de-Bouaine, par Vincent Doré

– La Vendée : Une devise du pardon, « Utrique Fidelis », et une résonance universelle
Jean Rondeau, des Herbiers, combattant vendéen

Le Martyrologe de Vérité pour la Vendée : Les Lucs-sur-Boulogne (d’après le registre de l’abbé Barbedette, curé du Grand-Luc), 3e et dernière partie ; suivie de l'article : Où reposent les 564 Martyrs des Lucs-sur-Boulogne ?

La Lettre de Vérité pour la Vendée est diffusée auprès des adhérents de l’association.
L’adhésion pour l’année 2015 est de 20 € (par chèque à l’adresse suivante)

Contact : Vérité pour la Vendée, 112 boulevard de la Reine 78000 Versailles

Courriel (nouvelle adresse) : veritevendee@gmail.com
  


Un chemin creux au Boupère, en Vendée

Lors de ma promenade àla Fosse aux Chouans, en août dernier, je vous ai parlé d’un vieux chemin creux préservé dans la campagne du Boupère. En voici quelques images…

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Le Boupere
Au bord du chemin, un vieux « têtard »évoque les arbres creux
qui peuplent les récits de la Grand'Guerre de 93
   

Ce chemin dit « du Bois-Pouvreau à la Bordinière » apparaît sur le cadastre de 1840, mais son tracé est bien plus ancien. On se plaît même à imaginer, entre la ferme de la Rousselière-en-Bois et le village de la Davière, quelques « brigands de la Vendée » embusqués sur la portion la plus pittoresque de ce sentier. C’est là un détour que je recommande aux promeneurs qui iraient se perdre à la Fosse aux Chouans.

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Le Boupere 1
Sur le chemin de la Davière, une paillotte offre son abri au randonneur

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Le Boupere 2
  

Archives de la Vendée : 1100 cartes postales supplémentaires

L’apport de plus de mille cartes postales par plusieurs collectionneurs a permis le renouvellement de la collection des Archives de la Vendée et l’ajout de cinq nouvelles communes au catalogue : Les Châtelliers-Châteaumur, Chavagnes-les-Redoux, La Pommeraie-sur-Sèvre, Thouarsais-Bouildroux et Saint-Étienne-de-Brillouet. 

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Archives de la Vendee
Cartes extraites de la collection des cartes postales isolées ->Portraits -> Groupes
  

C’est l’occasion de revivre en image l’arrivée des gendarmes lors de l’inventaire des biens de l’église de La Pommeraie-sur-Sèvre, le 15 février 1906, après la séparation des Églises et de l’État, et bien d’autres faits historiques…

Le nord-est de la Vendée est largement valorisé par la croissance de cette collection. Ainsi, plusieurs communes ont été enrichies d’une centaine de cartes postales, telles que Le Boupère (99 cartes), La Meilleraie-Tillay (105 cartes), Pouzauges (135 cartes) et La Flocellière avec ses 143 cartes. Montournais, Réaumur, Saint-Mesmin, La Gaubretière et Saint-Michel-Mont-Mercure sont également illustrés par de nombreuses vues de leurs rues animées par les vieux métiers de leurs habitants.

Ces nouveaux prêts apportent aussi leur lot de scènes religieuses, comme le pèlerinage eucharistique du 9 juillet 1914 à La Gaubretière, la mission de 1926 à Pouzauges, la translation des reliques de Saint-Vivent à Vairé en 1937 ou encore des cérémonies plus originales, telle que la fête de Jeanne d’Arc au Boupère, avec une mise en scène de la sainte à cheval suivie par des chars décorés. La dimension politique est également présente parmi ces nouveautés avec la venue officielle du préfet de la Vendée au Boupère, lors du banquet du 12 mai 1907. Enfin, les scènes de la vie quotidienne ne sont pas absentes. Des illustrations montrent par exemple les départs de l’autobus et du courrier à Pouzauges et à Mortagne-sur-Sèvre.

Après avoir voyagéà l’intérieur des terres du bocage vendéen, vous découvrirez très prochainement en ligne de nouvelles cartes postales, mais cette fois de la côte (l’île de Noirmoutier, plus particulièrement le passage du Gois).

Lien vers la collection de cartes postales isolées des Archives de la Vendée

Lien vers l’article complet sur le site des Archives de la Vendée
  

Au sommaire de la Revue du Souvenir Vendéen n°271

L’agenda du Souvenir Vendéen n’est pas encore clos cette année, puisqu’une manifestation est annoncée à Chaudron-en-Mauges le 28 novembre 2015 avec le dévoilement du Martyrologe de la paroisse. Pour retrouver les rendez-vous de l’association, je vous invite à parcourir le dernier numéro de la Revue. Vous y verrez à quel point la mémoire vendéenne est vivante !

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Revue du Souvenir Vendeen 271
  
Cette transmission de l’Histoire nécessite pourtant un travail de tous les instants pour la préserver des visions caricaturales, dont Michelet fut le maître, et les trahisons partisanes. C’est la réflexion qu’ouvre dans son éditorial Michel Chatry, le président du Souvenir Vendéen.

Parmi les articles historiques, nous retrouvons Joseph de La Robrie, l’émissaire de Charette envoyé en Angleterre au début de l’année 1794, dont le Comte de Grimoüard et Augustin Prate nous relatent le périple. Après maints obstacles affrontés au cours des quatre derniers mois, Joseph reprend la mer en juin pour une expédition de reconnaissance sur la côte vendéenne. Nous apprendrons dans le prochain numéro de la Revue comment s’achève sa mission…

Les articles suivants font la lumière sur le passage dévastateur de l’Armée de Mayence dans le Pays de Retz, en septembre 1793. D’abord dans la suite du Journal d’un Paydret récit vivant d’un témoin de la guerre dont la plume alerte est tenue par Fabian de Montjoye ; puis dans un article de Fernand Raveleau sur le bivouac des Mayençais à Saint-Étienne-de-Corcoué. Cette étude très documentée projette sur le terrain les événements du 13 septembre et la bataille du « Bois des Coins ».

Nous faisons ensuite un bond de plusieurs années jusqu’au temps de la Restauration et du soulèvement de la Duchesse de Berry. L’article, signé de Michel Legat, nous brosse un superbe portrait de Frédéric La Roche, un modèle de combattant de la Légitimité.

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Revue du Souvenir Vendeen
La Chronique du Souvenir Vendéen dresse le compte rendu illustré des manifestations de l’association : la sortie de la Section Ile-de-Franceà Montmartre (20 juin 2015) ; la journée de La Tessoualle et de La Coudre (27 juin 2015), si riche en souvenirs pour tous ceux qui y ont participé ; le 14 juillet dédiéà Jacques Cathelineau et à la Paix de Saint-Florent-le-Vieil. Les autres sorties de 2015 et 2016 sont également développées dans cette rubrique.

Après le Carnet familial, les Échos du Souvenir Vendéen présentent d’autres événements liés à l’association : le Salon du Livre de Grasla (18 au 19 juillet 2015), la belle inauguration du nouveau chemin des Mathes qui a mis à l’honneur le cénotaphe de Louis de La Rochejaquelein à Saint-Hilaire-de-Riez (21 novembre 2015), le pèlerinage annuel à l’île Madame, etc.

Les Chercheurs et Curieux se retrouveront autour du cœur vendéen, de Colin, chef de cavalerie de la division de Retz dans l’armée de Charette, de Jean Gallais, inscrit parmi les Martyrs de Saint-Hilaire-de-Chaléons, de l’itinéraire de l’armée vendéenne outre-Loire, etc. 

La Bibliographie nous propose un large choix de livre récemment publiés : Vendéens et Chouans, pour Dieu et le Roy, par Fabian de Montjoye ; la bande dessinée Victorine, une enfance à Versailles, par Fanny Lesaint ; La Fleur de Lys au fusil, 1815, une armée de collégiens de Vannes, par Sylvie Sarzaud ; Pour Dieu et le Roi… avec Cathelineau, par Brigitte Lundi ; Lettres bleues, par Sylvain Marcou ; et L’hôpital militaire de Legé pendant la grande guerre 1914-1918, par Jean Girel.

La Revue du Souvenir Vendéen compte 72 pages, entièrement imprimées en couleur, avec en couverture un tableau d’Auguste Billaud représentant Pierre Bibard, « le Bonchamps de La Tessoualle » auquel le Souvenir Vendéen a rendu un vibrant hommage le 27 juin dernier.


Revue du Souvenir vendéen, n° 271, Août 2015, 72 pages, 8,00 €

En vente auprès de l’association du Souvenir Vendéen:
Secrétariat du Souvenir Vendéen

Salle 13, porte A
26, rue Louis-Marie Grignon de Montfort – BP 40612

49306 CHOLET CEDEX

La Revue du Souvenir Vendéen est envoyée aux adhérents de l'association, à raison de 4 numéros par an, compris dans l'adhésion.
  

Le Souvenir Vendéen s'expose à Gétigné (44)

L'association du Souvenir Vendéen organise cette semaine une exposition et une conférence à Gétigné, près de Clisson, sur le thème des Guerres de Vendée.

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Souvenir Vendeen
Une partie de l'exposition du Souvenir Vendéen à Gétigné
  

L'exposition, visible à partir de ce lundi 2 novembre à la Résidence des Trois Clochersà Gétigné (Loire-Atlantique), retrace en 14 panneaux le soulèvement vendéen de 1793, les grands chefs de la Vendée, la Virée de Galerne, les Colonnes infernales, le traité de paix de la Jaunaye, etc.

Mercredi 4 novembre, à 15h00, Charles Coyac animera une discussion sur les Guerres de Vendée. L'entrée est gratuite.
  

Pierre Rabjeau, mémoire choletaise et vendéenne

Le Courrier de l’Ouest a publié mardi dernier un beau portrait de Pierre Rabjeau, éditeur choletais bien connu des adhérents du Souvenir Vendéen. Ce témoin de plus d’un demi-siècle d’histoire locale vient en effet de rééditer l’un de ses succès de librairie : « Cholet au temps des années folles. »

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Pierre Rabjeau
Extrait de l'article du Courrier de l'Ouest du 3 novembre 2015
  

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Cholet au temps des annees folles
Pierre Rabjeau propose à nouveau ce titre en hommage à Augustin Jeanneau, son beau-père, qui fut à l’origine de sa carrière d’éditeur et l’auteur de plusieurs ouvrages. Le premier, intitulé« Cholet et les Choletais après la Belle Époque », parut en 1974 ; le deuxième, « Cholet au temps des années folles », en 1975. Augustin Jeanneau signa également, en collaboration avec Adolphe Durand Cholet, « Cholet à travers les rues » et « Le parler populaire en Anjou ». Devenus des textes de référence recherchés par tous les amateurs d’histoire choletaise, ces livres étaient épuisés pour certains, comme « Cholet au temps des années folles ». C’est pourquoi Pierre Rabjeau a tenu à ce que ce dernier soit réédité, comme un retour aux sources.

De son titre complet « Cholet, sous-préfecture 20.000 habitants, au temps des années folles » cet ouvrage écrit avec finesse et humour foisonne d’anecdotes, de scènes de la vie quotidienne et de portraits hauts en couleur de Choletais sous la IIIe République. Il est désormais disponible au prix de 15 € (+ port 5 €) chez Pierre Rabjeau (B.P. 60614, 49306 Cholet cedex) ou au Passage culturel, place Travot à Cholet.


Les passionnés d'histoire vendéenne connaissent bien Pierre Rabjeau, qui assura le secrétariat du Souvenir Vendéen pendant 53 ans et qui publia tant de livres sur les Guerres de Vendée. En voici une sélection :

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Editions du Choletais
  

Conférence à Laval sur le débarquement de Quiberon

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Revolution et Chouannerie en Morbihan
Le Souvenir de la Chouannerie du Maine organise le vendredi 20 novembre 2015 un dîner-débat à Laval sur le thème « Le débarquement de Quiberon, une occasion manquée ». Cette soirée sera animée par l'historien Jean Guillot.

Ce dîner-débat se tiendra à 19h30 au restaurant KYRIAD, boulevard des Trappistines à Laval, à côté de l’abbaye de La Coudre (tél. : 02 43 02 88 88). À l’issue de son intervention, jean Guillot dédicacera son ouvrage Révolution et Chouannerie en Morbihan.

L'inscription est de 18 € par personne, à adresser à M. Yves Floc'h, 17 place Cheverus 53100 Mayenne (règlement par chèque à l'ordre de l'A.S.C.M.).  
Réponse impérative au plus tard le 16 novembre 2015 (tél. : 02 43 04 10 48)
  

Balade vendéenne à La Rabatelière (85)

Profitant d’une météo particulièrement clémente en ce début novembre, je suis allé flâner sur les chemins de La Rabatelière. Connue dans toute la Vendée pour son immense sanctuaire de la Salette, cette paroisse typique du Bocage vendéen a conservé d’intéressants souvenirs des Guerres de Vendée. 

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La Rabateliere 07
L’église de La Rabatelière fut incendiée par les républicains le 8 décembre 1793
  

L'église et le souvenir de l'abbé Guesdon

J’ai fixé mon point de départ au pied du vieux clocher, dont le soleil d’automne réveillait les chaudes couleurs du granit. Cette partie de l’édifice contemporaine des Guerres de Vendée – elle date du début du XVIIe siècle – a vu passer sous son élégant portail l’abbéPierre-Marie Guesdon de La Poupardière, curé de La Rabatelière sous la Révolution.

Réfractaire au serment constitutionnel, ce prêtre témoigna cependant d’une grande modération et les services qu’il rendit à tous ceux qui lui demandaient de l’aide, y compris parmi les républicains, incitèrent ces derniers à faire par son entremise des tentatives de paix auprès de Charette. Nous étions en 1795. Hélas, cette proximité avec l’ennemi le rendit suspect aux yeux de certains royalistes, au point qu’une poignée d’hommes du chef vendéen se seraient emparés de lui au château de La Rabatelière, en mars 1796, avant de l’entraîner dans un champ voisin pour l’y exécuter. C’est du moins ce que les autorités en charge de l’enquête annoncèrent bruyamment, car on peut aussi penser que, parmi les nombreux déserteurs et autres batailleurs las de la guerre, quelques individus auraient pu profiter de la bonté du prêtre pour piller ses biens et l’occire au passage. Le matin du drame, la cure avait d’ailleurs été trouvée sens dessus dessous…
  

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La Rabateliere 02
Côté nord, la porte de l'église fracturée à la hache lors des Inventaires de 1906

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La Rabateliere 03
À la base du clocher, des pierres tombales pavent l'entrée de l'église

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La Rabateliere 04
La nef vue de la tribune

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La Rabateliere 05
Côté sud, une porte XVIIe

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La Rabateliere 06
Le portail Louis XIII
  

La stèle de François Suire au cimetière

Attenant à l’église, le cimetière offre son plus beau visage en ces temps de Toussaint, où d’épais bouquets de fleurs en camaïeu jaune d’or, orangé et écarlate honorent sur la plupart des monuments la mémoire de nos défunts. Je remarque sur la gauche en entrant, une curieuse stèle formée d’une pierre de meule scellée dans le mur. Sur le socle, une inscription m’indique qu’elle fut retrouvée ici, au lieu de sépulture du meunier François Suire, fusillé pour sa Foi le 9 mai 1794, à l’âge de 41 ans. J’en parlerai plus loin… D’autres tombes mériteraient une notice, comme celle de l’abbéÉlie Hillairet, l’architecte du célèbre sanctuaire de la Salette, ou le monument à la mémoire de Myriam de La Poëze qui se dévoua au service des pauvres, des écoles et des prêtres. Mais pour l’heure je dois commencer ma marche en direction de la Petite-Maine.
  

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La Rabateliere 08
Dans le cimetière, la stèle en mémoire de François Suire

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La Rabateliere 10
Devant le cimetière, un grand cœur vendéen sur la mairie
  

Devant le château de La Rabatelière

En chemin, je croise une plaque posée par le Souvenir Vendéen sur un muret au bord de la rue de l’Étang. On y lit : « À la mémoire de Pierre Maindron, 1766-1850, Cocher au château de La Rabatelière, Valeureux Capitaine de la Cavalerie de Charette, a participé avec sa jument Robine au glorieux combat de l’Armée Vendéenne, Souvenir Vendéen, septembre 2000. » Troisième figure remarquable que je ne vais pas tarder à retrouver au fil de ma promenade, avec l’abbé Guesdon et François Suire…
  

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La Rabateliere 15
La plaque du Souvenir Vendéen à l'entrée du château
  

L’épais feuillage de l’allée cavalière masque encore la façade du château. Il faudrait revenir en hiver pour mieux apercevoir cette grande bâtisse incendiée par les Bleus en 1793. Charette vient s’y reposer le 10 janvier 1794, après son coup de main sur Saint-Fulgent. Ce jour-là, trois de ses gars font le guet autour du château. L’un d’eux, un nommé Jean Herbreteau, se porte de l’autre côté de la Petite-Maine, à la hauteur de la métairie du Genêt (qui relevait autrefois de la commune de Chauché). Tout à coup surgit une patrouille républicaine. Jean veut fuir, court vers une haie, s’empêtre dans les branches tandis qu’un Bleu le rattrape. Dans la bagarre il parvient à saisir son fusil, abat son adversaire, puis court vers la rivière sans se retourner. Le coup de feu de Jean a jeté l’alarme dans le camp vendéen. Charette et ses hommes accourent aussitôt dans la vallée, décimant les soldats républicains dont les corps seront enterrés sur place, dans le Pré-Mersuau.

La Croix du Moulin

L’affaire de Jean Herbreteau m’a fait descendre trop vite vers la Petite-Maine. Je dois en effet m’arrêter en chemin, dans le virage à mi-côte, devant un calvaire planté sur une grosse meule de moulin. Sur son socle est écrit : « À la mémoire de François Suire, meunier, 41 ans, arrêté ici par les Bleus et fusillé pour sa Foi au Cormier de Chavagnes le 9 mai 1794. »
  

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La Rabateliere 11
La Croix du Moulin...

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La Rabateliere 12
... à la mémoire de François Suire
  

François Suire est à l’époque meunier au moulin à eau du château, situé en contrebas et toujours visible aujourd’hui. En ce début du mois de mai 1794, il rentre chez lui en compagnie de son ami Jean Bretaud, meunier lui aussi, de Chavagnes-en-Paillers, quand il est soudain interpelé par une troupe de Bleus. Prévenue de ce qui se passait, sa femme Jeanne se précipite avec ses enfants. Les cris et les pleurs n’y font rien. Jeanne lance alors un dernier appel à son époux : « François, pense au Bon Dieu ! Faut point trahir ! » François ne trahit point. Les Bleus conduisent leurs deux prisonniers vers Chavagnes. Arrivés dans la lande du Cormier, ils leur ordonnent d’adhérer à la religion de la Nation. François et Jean refusent. « Criez au moins Vive la République ! » Jean se résigne, timidement, tandis que François leur clame : « Fusillez-nous si vous le voulez ; le Bon Dieu qui me donne le courage de mourir pour sa cause, saura bien avoir soin de ma femme et mes cinq enfants ! » Les Bleus l’exécutent sur-le-champ. Ils emmèneront Jean Bretaud à Montaigu pour y travailler à leur service, mais celui-ci réussira à s’évader et rapportera les détails de la mort de François à sa veuve. Le corps du meunier sera retrouvé intact, au fond d’un fossé.

Le petit-fils de François Suire, Alexis, fit édifier à cet endroit une croix en fonte sur un socle de pierres renfermant une statue de la Vierge. En 1969, elle fut intervertie avec une grande croix de granit qui s’élevait autrefois derrière le moulin à eau du château. La meule provient d’un ancien moulin à vent du village du Genêt, sur l’autre rive.

Le Champ Rouge

Avant de poursuivre vers la gauche, en direction du moulin et de la rivière, j’emprunte le chemin à droite de la croix, sur les (derniers) pas de l’abbé Guesdon, qui fut conduit ici par ses exécuteurs en mars 1796. C’est dans un champ voisin, connu depuis sous le nom de « Champ Rouge » qu’on retrouva le corps du prêtre que j’ai cité plus haut, avec celui de la gouvernante de la cure et de son fils.
  

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La Rabateliere 13
La vallée de la Petite-Maine vue depuis le Champ Rouge
  

Je continue ma balade jusqu’au moulin à eau, derrière lequel se cache, plantée sur un amas rocheux, l’ancienne croix en mémoire de François Suire, puis je franchis la Petite-Maine et remonte le versant opposé. Au prochain carrefour j’aperçois à ma droite le village du Genêt, que j’ai évoqué dans la mésaventure de Jean Herbreteau ; à ma gauche, la métairie de la Blure ou de la Bleure. Et revoilà Pierre Maindron…

Le souvenir de Pierre Maindron à la Bleure

Néà la Bleure le 24 septembre 1766, Pierre Maindron, surnommé« Pierret », se fit remarquer dans sa jeunesse pour son adresse à cheval, tant et si bien qu’il devint cocher du château de La Rabatelière. Hostile à la Révolution qui lui fit perdre son emploi en chassant ses maîtres, il s’en alla aux premiers rassemblements de mars 1793 à Saint-André-Goule-d’Oie. Choisissant la meilleure monture parmi les chevaux qu’il avait mis à l’abri des réquisitions – une jument répondant au nom de « Robine »– il s’engagea dans la cavalerie de M. de Beaurepaire sur bon nombre de champs de batailles de la Grande Guerre : Fontenay, Luçon, Chantonnay, Torfou, Châtillon, etc.

Après la tragique défaite de Cholet (17 octobre 1793), il refusa toutefois de suivre l’armée au-delà de la Loire, préférant rallier Charette. Pierret vit bien des malheurs, l’incendie du château de La Rabatelière, les massacres de 1794… En 1796, dans la nuit du 14 au 15 février, il parvint à récupérer sous le nez des Bleus un portefeuille oubliéà Chauché qu’il rapporta à Charette. Il survécut à son général, se maria en 1798 avec la bénédiction d’un « bon prêtre » en ces temps de persécutions religieuses, mais reprit les armes en 1799 et encore en 1815. Son dévouement fut récompensé en 1824 par un sabre d’honneur. Il s’éteignit à Chauché le 13 août 1850.
  

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La Rabateliere 16
La plaque du Souvenir Vendéen sur la maison de Pierre Maindron

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La Rabateliere 14
La métairie de la Bleure, maison natale de Pierre Maindron
   

On pourrait parler de bien d’autres personnages moins connus, dont le souvenir a été patiemment recueilli par l’abbé Hillairet. Lors d’une prochaine promenade peut-être…
  


Une collection autour de Louis XVII et de la Famille Royale au Temple

Une vente aux enchères de souvenirs historiques dispersera à l'Hôtel Drouot, lundi 16 et mardi 17 novembre 2015, la seconde partie de la collection du Vicomte Alcide-Hyacinthe du Bois de Beauchesne (1804-1873), consacrée à la Famille royale de France.

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Louis XVII

Gentilhomme de la cour du roi Louis XVIII, le vicomte fut chef de cabinet de la direction générale des Beaux-Arts au ministère de la Maison du Roi, et célèbre auteur des ouvrages Louis XVII, sa vie, son agonie et sa mort (Plon, 1853) et La vie de Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI (Plon, 1859). 


Cet ensemble comprend plus d’une centaine d’objets, portraits, bustes, correspondances et documents historiques entièrement consacrés à la fin tragique de la Famille de France. 
Nombre de ces souvenirs sont émouvants et poignants, tels les ultimes reliques portées par le jeune Louis XVII et par sa mère la reine Marie-Antoinette durant leur captivitéà la prison du Temple :

  • un gilet en coton blanc et (5 000 / 7 000 €) et un chausson tissé en fils de soie ayant appartenu au Dauphin (2 000 / 3 000 €) ;
  • un fichu en linon à motif de fleurs rouges, porté par la reine Marie-Antoinette dans son cachot avant son exécution le 16 octobre 1793 (4 000 / 6 000 €) ;
  • une boîte en ivoire de forme octogonale ornée d’un médaillon en grisaille, provenant du Temple, et ayant servi à la reine Marie-Antoinette (3 000 / 5 000 €).

Se trouve également dans cet ensemble la correspondance échangée entre Beauchesne et les personnages les plus illustres de son temps : Walter Scott, Carnot, Victor Hugo, Charles X, le duc de Bassano, Eugène Scribe, George Sand, Jean-Auguste-Dominique Ingres, Thomas Lawrence, Charles Percier, François-Marius Granet, Eugène Delacroix, le Baron Gérard, Carl Vernet, Théodore Géricault, Jacques-Louis David, etc. mais aussi une collection de plus de 100 lettres autographes signées et documents manuscrits originaux sur les principaux membres de la Convention ayant voté la mort du roi Louis XVI. 
S’ajouteront à cette vente :

  • Alexandre Moitte (1750-1828) avec un portrait de Louis XVII, provenant de la Collection Lavedan (20 000 / 30 000 €) ;
  • un portrait de la future reine Marie-Antoinette, posant vers 1767, attribuéà Gabrielle Bertrand (4 000 / 6 000 €) ;
  • des lettres autographes signées de la reine Marie-Antoinette adressées à sa belle-sœur, à la duchesse de Polignac, à la princesse de Lamballe ou encore à son frère l’empereur Léopold II d’Autriche, datées (3 000 / 5 000 € la lettre).

Ventes aux enchères publiquesà Hôtel Drouot, Salle 5 : Lundi 16 et mardi 17 novembre 2015, à 14h
00.
Expositions publiques : Samedi 14 novembre 2015 : 11h00-18h00 – Lundi 16 et mardi 17 novembre 2015 : 11h00-12h00.

Lien vers le catalogue de la vente Noblesse et Royauté
  

L’arbre creux dans les Guerres de Vendée

Voilà plus de deux siècles que ces gardiens de notre mémoire détachent leurs silhouettes immenses et torturées dans l’horizon de notre paisible bocage. Quelques-uns ont servi de refuge aux Vendéens pourchassés par les Bleus ; d’autres, bien malgré eux, servirent de cadre à de tragiques exécutions. On les relègue pourtant à l’arrière-plan des récits de la Grande Guerre de 93, alors qu’ils en sont les derniers contemporains.

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Guerre de Vendee 1
Cet arbre creux a servi, selon la tradition locale, de refuge sous la Révolution*
  

L’arbre – principalement le chêne – demeure un élément de décor obligé dans les récits des Guerres de Vendée. Il devient l’ultime sanctuaire d’une religion persécutée, un lieu de pèlerinage notamment àNotre-Dame de Charité. Parfois il remplace l’église que les révolutionnaires ont condamnée, comme àLa Petite-Boissière où un chêne creux sert de confessionnal au curé Michel Chaillou, qui poursuit son ministère dans la clandestinité.
  

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Guerre de Vendee 3
La tête de ce chêne immense peut encore servir de cachette*
  

L’arbre creux

Mais l’arbre se distingue surtout comme le refuge des Vendéens. En nombre, ils protègent des communautés entières des exactions républicaines. Les forêts de Vezins, de Princé, de Grasla, de Leppo, ou encore « la Combe aux Loups » au Tablier, en demeurent des exemples connus. Seul, l’arbre-refuge prend les traits d’un « chêne têtard » au tronc épais, dont le paysan coupe régulièrement les branches pour en faire du bois de chauffage. Sa forme boursoufflée à force de tailles laisse bien souvent apparaître de larges fentes à son sommet, offrant ainsi d’invisibles cachettes.

On rencontre de ces arbres creux dans maints récits de la Grande Guerre. Madame de La Rochejaquelein en parle au sujet de Monsieur et Madame Moricet qui « se tinrent tous deux cachés dans un arbre, du côté d’Ancenis, pendant cinq semaines [nous étions à la fin décembre 1793] ; ils ne pouvaient s’asseoir que l’un après l’autre ; elle était grosse [entendez : enceinte]. » Il y a quelquefois assez de places au sein de ces refuges naturels pour abriter plusieurs personnes, dans des conditions fort précaires.

On se souvient à ce propos de l’arbre creux que Madame de Bonchamps évoque dans ses Mémoires. En voici l’extrait : « Les républicains étant venus de Nantes faire une battue auprès de notre nouveau refuge [la Hardouillière], on nous fit au plus vite sortir de la maison, et l’on nous mit dans le creux d’un arbre qui avait douze pieds de haut ; nous y montâmes par le moyen d’une échelle, nous y restâmes trois jours pleins et trois nuits […] Le bon paysan plaça près de nous, dans le creux de cet arbre, une petite cruche d’eau et un morceau de pain. Qui pourrait exprimer tout ce que j’ai souffert dans cette triste situation, après le moment de joie que me causa la possibilité de pouvoir tenir avec ma fille dans le creux de cet arbre ! Du moins c’était un asile, et dans ce moment terrible, c’était tout […] Au bout d’une heure, je me trouvai si fatiguée de l’attitude forcée que j’étais obligée d’avoir dans cette étroite prison, et que je ne pouvais changer, que je pensai qu’il me serait impossible d’y fermer l’œil […] Je passais en effet une nuit affreuse, et l’inquiétude, autant que le mal-aise physique, ne me permit pas de prendre un instant de repos ; ma fille dormit un peu ; mais, durant son sommeil, elle gémissait toujours, et ses plaintes me déchiraient le cœur ; elle ne se réveillait que pour demander à boire ; j’éprouvais moi-même une soif ardente et je n’osais la satisfaire, dans la crainte d’épuiser notre petite provision d’eau. Enfin, au point du jour, notre charitable paysan vint nous apporter du pain noir et des pommes [elle reste pendant trois jours et sa santé se dégrade] Enfin on découvrit notre refuge, ou du moins on le soupçonna. Un paysan, en passant le soir dans l’obscurité près de notre arbre, m’entendit tousser à plusieurs reprises : il devina que quelqu’un était caché dans cet arbre. Il parla de cette découverte en arrivant dans son village. Un ancien soldat de l’armée de M. de Bonchamps entendit ce récit […] Il fit semblant d’aller se coucher, et, au lieu de se mettre au lit, il vint sur-le-champ dans l’endroit où j’étais, car il se l’était fait désigner. Tout à coup, sur la fin de la nuit, je m’entendis appeler par mon nom […] Il grimpa sur le haut de l’arbre, m’aida à parvenir jusqu’à lui, et m’invita à me mettre sur ses épaules, ce que je fis : quoique la charge fût lourde, il descendit avec beaucoup d’adresse et de bonheur, mais, en touchant la terre, le pied lui glissa, et nous tombâmes tous les trois dans la haie [Madame de Bonchamps trouve refuge dans la famille de son libérateur, mais doit bientôt à nouveau se cacher dans la chaumière des paysans de la Hardouillière ; des visites de hussards dans la maison la poussèrent à retourner dans un arbre creux] Malgré le bon accueil de mes hôtes et toute leur générosité, je vis clairement que je les compromettais. Il y avait, à très peu de distance de notre ferme, un gros arbre creux, et je résolus de m’y cacher encore, mais seule, et en confiant ma fille à ces paysans ; un enfant ne pouvait les exposer, et j’étais certaine qu’ils en auraient le plus grand soin […] Je m’établis donc dans cet arbre, beaucoup moins haut que le premier ; je n’y restai qu’un jour, parce que personne ne pouvait m’apporter à manger. On me fit sortir au point du jour ; je promis de revenir le soir dans la chaumière ; ensuite je changeai de dessein, je m’abandonnai entièrement à la Providence. »
  

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La mort de l'abbé Chapelain

La mort de l'abbé Chapelain au pied de son arbre creux
(vitrail de l'église Saint-Hilaire-de-Mortagne)

  

Le piège de l’arbre creux

Il arrive aussi, hélas ! que la cachette devienne le tombeau de son hôte, soit que les Bleus l’aient découvert, soit que l’arbre ne l’en ait pas laissé ressortir. Dans le premier cas, citons l’exemple de l’abbé Chapelain, vicaire des Épesses, qui se glissa dans un chêne creux pour échapper aux soldats des Colonnes infernales, à la fin janvier 1794. Les Bleus, s’étant aperçu que de la paille qui servait au coucher du prêtre, était tombée au pied de l’arbre, l’attendent le soir venu et le capturent au moment même où trois villageois arrivaient avec les ustensiles pour la messe. Les trois hommes sont fusillés sur-le-champ. L’abbé Chapelain sera emmené au commandant de la troupe républicaine et sommé de prêter serment. Il refuse et est exécuté le lendemain.

Dans le second cas, plus terrible encore, le chêne creux devient un piège. « À un endroit nommé la Rigaudière, dans la commune de Pipriac, l’on a trouvé dans un arbre creux, le squelette d’un homme, ayant à côté de lui un fusil et à ses pieds de l’or et de l’argent dans un pot à lait. On suppose que ce devait être un seigneur de la Perdrilaye (ou Perdrilais) – château peu éloigné de la Rigaudière – qui, n’ayant pu émigrer, se sera caché dans cet arbre où il est mort de froid ou de faim. » (Adolphe Orain, La Chouannerie légendaire dans l’Ille-et-Vilaine, Revue de Bretagne, janvier 1910, tome XLIII, p. 167).

Les annales vendéennes mentionnent d’autres témoignages de ce genre : « Rose Gréau tenait de son père que, pendant la guerre de Vendée, un habitant du village du Chaffaud était poursuivi par les Bleus. Il réussit à les distancer suffisamment et a cru leur échapper en se jetant dans un “châgne” creux, c’est-à-dire dans le creux d’un chêne. Ses poursuivants ont perdu sa trace. Quand l’homme a voulu se libérer, il n’a pas pu sortir de sa cachette devenue prison. Il n’a pas osé crier de peur d’attirer ses ennemis. Au deux ou troisième jour, n’y tenant plus, il a crié avec ce qui lui restait de voix : “Au secours ! qu’o seye des bieux, qu’o seye des nautres, v’nez dan m’arracher.” Par chance, ce sont des Vendéens qui ont entendu les appels désespérés et l’ont sauvé de ce qui aurait pu devenir son tombeau. »

Ce danger n’était pas imaginaire, car le chêne creux garde au fond de sa cavité de la poussière de bois qui pourrit et s’accumule en grande quantité. Celui qui s’engage dans l’arbre ignore que le fond peut se dérober. On a d’ailleurs retrouvé, dans un vieux chêne abattu à Bertré, près de Beaurepaire, le squelette d’un homme qui avait trouvé sa perte en y cherchant son salut (anecdote recueillie par l’abbé Bossard, dans les années 1930, auprès de la fille de Rose Gréau, cité par Philippe Ricot, Les Herbiers, un gros bourg vendéen au XVIIIe siècle sous la Révolution, Blancs et Bleus devant l’insurrection, Nantes, Ouest Éditions, 1994, p. 137)
  

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Le chene de la Mainborgere 1
Le chêne de la Mainborgère à Saint-Hilaire-le-Vouhis...

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Le chene de la Mainborgere 2
... servit de lieu d'exécution au temps des Guerres de Vendée
  

L’arbre creux, lieu de mémoire de la Vendée

Témoins des heures sombres de notre Histoire, certains arbres sont parvenus jusqu’à nous, plus de deux siècles après. C’est le cas du chêne de la Mainborgère, à Saint-Hilaire-le-Vouhis. On raconte ici que des soldats républicains firent irruption dans cette métairie, s’emparant des paysans qui n’avaient pas eu le temps de s'enfuir. Ils les alignèrent devant le chêne et les fusillèrent sans autre forme de procès. Le lieu ne porte ni plaque ni croix, mais les gens du pays s’en souviennent encore, grâce à cet arbre…

Près de Cholet, le vieux chêne de la Goubaudière perpétue la même histoire, au point qu’on en fit le héros d’un spectacle intitulé« Peuple de Géants » jouéà l’été 1993. Incarné par un acteur, celui-ci, « seul témoin vivant »âgé de trois cents ans et qui pousse en « un lieu historique… refuge des prêtres réfractaires de l’église Saint-Pierre de Cholet », raconta les épisodes locaux des Guerres de Vendée. La presse présenta ce spectacle en titrant : « Peuple de Géants : Quand les arbres se mettent à raconter ». Et Dieu sait qu’ils en ont des choses à nous dire…
  

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Le chene de la Goubaudiere
Le chêne de la Goubaudière, près de Cholet
  

Cela n'est qu'un aperçu, parce que je pourrais vous en conter bien plus sur le gros chêne de la Chevasse, sur celui de Robert le Chouan ou de la Vollerie, ou encore sur les arbres qui saignent des massacres commis par les républicains sous la Terreur, comme l'épicéa de Clisson ou le marronnier de Fontenay-le-Comte. Il y aurait de quoi écrire un livre entier…
  


* L'arbre illustrant le début de cet article (et qui m'en a donné l'idée) se trouve quelque part dans le Haut-Bocage, sur une propriété privée, ce qui explique pourquoi je ne l'ai pas localisé plus précisément.
  

Hommage aux victimes des Noyades de Nantes

Le Souvenir Chouan de Bretagne s’est recueilli hier, comme chaque année depuis 18 ans, pour honorer la mémoire des milliers de victimes de la « justice » révolutionnaire, noyées dans la Loire en 1793-1794. Les participants ont également fait étape devant quelques-unes des nombreuses prisons qui firent de Nantes une véritable ville pénitentiaire. 

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Les Noyades de Nantes
Rassemblement devant le Belem, près du pont Anne de Bretagne
  

Retenu par d’autres occupations, je n’avais pas prévu de me rendre à cette manifestation, mais quand j’ai appris qu’en réponse aux événements de Paris les autorités demandaient l’annulation de toute manifestation publique, je me suis fait un devoir d’y assister. On ne cède pas à la Terreur. C’est une tradition familiale vieille de plus de deux cent vingt ans.

Après la messe célébrée en l’église Notre-Dame-de-Bon-Port (à l’emplacement de l’ancienne prison du Sanitat), nous avons marché sous la conduite de Noël Stassinet, président du Souvenir Chouan de Bretagne, jusqu’à la rue du Général La Moricière où s’élevait, sous la Révolution, l’immense Entrepôt des Cafés. Ce camp de concentration avant l’heure renferma des milliers de prisonniers entassés sur plusieurs étages dans des conditions abominables. Pour se débarrasser de ce lieu de pestilence, les révolutionnaires nantais en vidèrent les cachots par fournées, menant leurs prisonniers à la mort par la fusillade dans les carrières de Gigant ou par la noyade dans les flots de la Loire.
  

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Les Noyades de Nantes 1
Noël Stassinet raconte l'histoire de l'Entrepôt des Cafés
la plus grande prison nantaise sous la Terreur
  

En mémoire de ces victimes de la Terreur, une gerbe de fleurs a été jetée dans le fleuve depuis le pont Anne de Bretagne. Entraînée par le courant, elle s’est peut-être échouée sur une berge du côté de Cheviré, là où des travaux de dragage avaient remonté il y a quelques années des ossements de victimes de Carrier. La cérémonie s’est achevée en contrebas du pont, sur l’esplanade où le nom de « La Gloire » a été gravé dans une plaque de verre scellée dans le sol. Les 99 prêtres embarqués sur cette galiote le 28 octobre 1793 furent transférés sur une sapine le 16 novembre suivant pour être engloutis dans la Loire. Cette date marque le début les Noyades de Nantes et l’anniversaire que le Souvenir Chouan de Bretagne célèbre chaque année.
  

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Les Noyades de Nantes 2
Le pont Anne de Bretagne, lieu de commémoration des Noyades de Nantes

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Les Noyades de Nantes 3
« La Gloire », bateau prison pour les prêtres noyés en Loire
  

Après le déjeuner, Noël Stassinet nous a fait découvrir les vestiges d’autres prisons de Nantes : la maison Saint-Clément, la Visitation, etc., ainsi que le siège de la commission Lenoir (qui envoya tant d’innocents à la mort) dans l’hôtel Pépin de Bellisle, face à la colonne Louis XVI. Les derniers participants ont pu prolonger la visite sur la place du Bouffay, ce haut lieu de la Révolution à Nantes symbolisé par sa prison et par la guillotine qui trônait en son centre. Il est heureux qu’il reste encore des fidèles pour s’en souvenir.
  

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Les Noyades de Nantes 4
L'hôtel Pépin de Bellisle, siège de la commission Lenoir

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Les Noyades de Nantes 5
La Visitation, couvent transformé en prison sous la Terreur

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Les Noyades de Nantes 6
La maison Saint-Clément, prison de prêtres en 1793
  

De Chambretaud au Puy du Fou, le moulin errant de l’Épinay

Les légendes de Vendée fourmillent d’histoire de mégalithes et autres pierres magiques tournant sur elles-mêmes ou se déplaçant quand sonne minuit. Le phénomène est plus rare, mais probablement plus réel, quand il s’agit d’un moulin… 

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Chambretaud
Le moulin de l'Epinay photographié en 1901 (Chambretaud, le temps des souvenirs, Association Culture et Tradition de Chambretaud, 1991, p. 138)
  

Le moulin en question s’élevait jadis à Chambretaud, sur les hauteurs de l’Épinay, près de la grand’route des Herbiers à Cholet. Ce fut du reste le seul de la paroisse. Originaire du moulin du Bouet, à La Verrie, Pierre Guicheteau l’avait bâti en 1842 (raison pour laquelle le moulin n'apparaît pas sur le cadastre ancien, réalisé en 1839) et transmis à ses descendants jusqu’à la Grande Guerre de 14-18 qui vit partir le dernier meunier du lieu.

Laisséà l’abandon, le moulin de l’Épinay dépérit peu à peu, comme tant d’autres en Vendée. En 1964, un orage s’abattit sur sa toiture, dont l’incendie accentua la ruine. Il n’en resta bientôt plus qu’une tour en partie effondrée, encombrée de gravats et de poutres brûlées.

L’édifice dut son salut à la création du village du Puy du Fou, en 1988, pour les besoins du film Vent de Galerne. Comme la plupart des bâtiments intégrés à ce projet, il fut entièrement démonté et reconstruit à son emplacement actuel, au cœur du Grand Parc. Nul doute que ce « transport » en aura fait l’un des moulins les plus visités de Vendée.
  

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Moulin du Puy du Fou
Le moulin de l'Epinay (désormais « du village XVIIIe ») au Grand Parc du Puy du Fou
  

Vérité pour la Vendée publie sa Lettre n°44

Vérité pour la Vendée se penche, dans sa Lettre de novembre, sur l'état d'abandon du château de la Métairie, au Poiré-sur-Vie, rappelant que ce lieu est attachée au douloureux souvenir de la famille Vaz de Mello. Ce numéro ouvre d'autre part un nouveau Martyrologe, celui de la paroisse de Rouans dans le Pays de Retz.

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Verite pour la Vendee
  
Au sommaire de la Lettre n°44, novembre 2015 :

Les pages Actualité :

– Éditorial : « La Vendée, le secret honteux de l'Histoire de France », par Guy Francheteau

– L’Agenda des associations amies (novembre-décembre 2015)

– Le triste sort du château de la Métairie

– Chouannerie(s) en Morbihan, exposition à Vannes

– L'église Saint-Hilaire-de-Mortagne sauvée par ses vitraux ?
– Le coin des lecteurs : Au Cri du Chouan, par Ernest Pérochon ; Les prisonniers de Malagra, épisode de l’Armée catholique et royale, décembre 1793 – janvier 1794, par Étienne Aubrée

Les pages Histoire :

Jean Rortais, capitaine de paroisse de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu, par Vincent Doré

– La Chapelle des Martyrs de Saint-Laurent-des-Autels

Le Martyrologe de Vérité pour la Vendée : Rouans (Loire-Atlantique) 1re partie 

La Lettre de Vérité pour la Vendée est diffusée auprès des adhérents de l’association.
L’adhésion pour l’année 2015 est de 20 € (par chèque à l’adresse suivante)

Contact : Vérité pour la Vendée, 112 boulevard de la Reine 78000 Versailles

Courriel (nouvelle adresse) : verite.vendee@gmail.com

La Chouannerie de 1815 reprend vie à Poul-Fetan

Le week-end dernier, à Poul-Fetan, avait lieu une reconstitution historique privée, pour le bicentenaire de la Chouannerie de 1815. Deux groupes, les Conscrits du Languedoc pour les troupes impériales, les Chasseurs de Stofflet pour les troupes royalistes, s’y sont retrouvés. Le Télégramme de Brest est alléà la rencontre de Benoît Gouriou, l’organisateur de cet événement insolite.

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Les Chasseurs de Stofflet
Les Chasseurs de Stofflet ont publié de nombreuses photos
de cette reconstitution historique sur leur page Facebook.
  

Qui êtes-vous Benoît Gouriou ?
Originaire des Côtes-d’Armor, j’ai 22 ans, j’ai une licence d’histoire et un diplôme professionnel « tourisme et patrimoine », je suis jusqu’à fin décembre en stage à l’office de tourisme du pays de Moncontour, en charge de la restructuration du musée de La Chouannerie. Auparavant, j’ai passé six mois àPontivy, car je suis passionné de l’épopée napoléonienne. La reconstitution historique est mon loisir.

Pourquoi cette reconstitution à Poul-Fetan ?
Nous avons choisi Poul-Fetan (à Quistinic, Morbihan) pour notre première sortie après avoir rencontré Réjane Even, la responsable du village ; ce projet nous a pris six mois de préparation. Nous étions quinze, dix soldats napoléoniens et cinq chouans, venus de plusieurs régions de France. J’avais écrit le scénario dans le contexte de juillet 1815, quelques jours après l’abdication de Napoléon, peu après Waterloo ; durant les Cent Jours, les Bretons, qui ne voulaient pas combattre dans l’armée impériale, se sont engagés massivement dans la Chouannerie pour défendre leurs terres.

Comment s’est-elle passée ?
Un peloton de Napoléonville devait s’installer à Poul-Fetan ; la population apeurée a évacué les lieux, excepté les chouans infiltrés qui se faisaient passer pour des villageois : ils ont donc vécu trois jours aux côtés des impériaux, l’objectif étant de les prendre en embuscade.

Comment avez-vous vécu cet épisode quistinicois ?
Nous sommes des puristes de l’histoire vivante et respectons l’époque : le feu a flambé 24 heures sur 24, on a dormi dans des lits clos, sur des paillasses faites de sacs de lin remplis de paille.

Avez-vous un autre projet ?
Poul-Fetan, c’était un test : nous sommes convaincus, le site est exceptionnel et Réjane Even nous a laissé une grande liberté, ce que nous avons hautement apprécié. L’an prochain, hors saison, nous reviendrons à 50, on pourra disposer de l’étable et de la grange. Nous referons 1815 à plus grande échelle ou bien nous célébrerons le 220e anniversaire de la fin de la deuxième guerre de Vendée. 
   


Article paru dans Le Télégramme de Brest, le 19 novembre 2015

Retrouvez les photos de cet événement sur les pages Facebook des Conscrits du Languedoc et des Chasseurs de Stofflet.
  

28 novembre 2015, le Souvenir Vendéen à Chaudron-en-Mauges

Le Souvenir Vendéen se rassemblera samedi prochain à Chaudron-en-Mauges pour inaugurer une nouvelle plaque portant les noms des victimes de la Révolution dans cette commune. La cérémonie sera suivie d’une conférence sur les Guerres de Vendée dans les Mauges. 

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Souvenir Vendeen
  
Un martyrologe avait été installé dans l’église Saint-Martin de Chaudron-en-Mauges en 1957. À cette époque, le Souvenir Vendéen proposait des modèles de tableau-mémorial à diffuser dans les paroisses, mais peu d’entre elles répondirent favorablement, faute de listes de noms à y inscrire.

Dégradé par le temps, celui de Chaudron-en-Mauges nécessitait une intervention urgente. C’est à présent chose faite, puisqu’un nouveau martyrologe réalisé sur un support rigide et protégé sera installé samedi prochain dans l’église.

Voici le programme de cette journée :

10h30 : Dévoilement de la nouvelle plaque portant les noms des martyrs vendéens de Chaudron-en-Mauges, dans l’église ;

11h00 : Conférence de Patrick Garreau (historien du Souvenir Vendéen) et José Cardinaud (historien de la commune) sur l’histoire de Chaudron-en-Mauges pendant les Guerres de Vendée, dans la salle des Alizés à la Crémaillère ;

12h00 : Verre de l’amitié offert par la municipalité de Chaudron-en-Mauges ;

de 14h30 à 17h00 : Présentation de l’exposition du Souvenir Vendéen sur les Guerres de Vendée, dans la salle des Alizés.


Il est possible de stationner les véhicules derrière la mairie de Chaudron-en-Mauges ou devant le stade des Jambuères (accès par la rue du Stade).

Cette manifestation est gratuite et ouverte à tous.


Localisation de Chaudron-en-Mauges (entre Cholet, Nantes et Angers) :

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Chaudron-en-Mauges
  


28 novembre 2015 : le devoir de mémoire à Chaudron-en-Mauges

Jean-François de Villoutreys, maire de Chaudron-en-Mauges, a publié sur le site internet de sa commune une invitation pour la journée organisée samedi prochain par sa municipalité et le Souvenir Vendéen. Il y rappelle l’indispensable devoir de mémoire, notamment auprès des plus jeunes. 

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Chaudron en Mauges
La statue de Jacques Cathelineau dans le parc du Bas-Plessis,
à Chaudron-en-Mauges
  

Le devoir de mémoire

La Municipalité organise le samedi 28 novembre prochain une matinée vendéenne en lien avec l’Association du Souvenir Vendéen. Cette Association nous offre une nouvelle plaque « souvenir » citant les 106 Caldéronnais ayant trouvé la mort lors des conflits ayant ensanglanté les Mauges en 1793-1794. Cette plaque, le « Martyrologe de la Commune » sera dévoilée à 10h30, événement qui se poursuivra à 11h par une conférence à la Crémaillère.

Grande conférence, présentée par José Cardinaud (historien de notre Commune) et Patrick Garreau (historien du Souvenir Vendéen) et qui retracera les principales étapes de ce conflit. Elle citera les circonstances au cours desquelles les Caldéronnais ont perdu la vie, lors des combats ou à l’occasion de massacres familiaux ou collectifs. Occasion pour nous tous de se rappeler cette période et de rendre hommage à ces martyrs.

Les jeunes et leurs parents pourront également prendre connaissance d’une exposition présentée par le Souvenir Vendéen l’après-midi de 14h30 à 17h également à la Crémaillère.

Je pense que cette manifestation est une occasion exceptionnelle pour nos écoliers de mieux comprendre l’histoire de la Commune pendant cette période troublée. Ils constateront avec surprise que plusieurs noms mentionnés sur la plaque sont encore portés par de nombreuses familles actuellement présentes à Chaudron.

Pour la conférence, les places aux premiers rangs dans la salle de la Crémaillère seront réservées aux jeunes. En espérant que vous viendrez nombreux à cette manifestation de notre mémoire collective.

Le Maire, Jean-François de Villoutreys


Ce message a été publié sur le site de Chaudron-en-Mauges
  

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Souvenir Vendeen

Le Souvenir Vendéen à Chaudron-en-Mauges

Le nouveau tableau des Martyrs de Chaudron-en-Mauges a été dévoilé hier, lors d’une cérémonie organisée par la municipalité et le Souvenir Vendéen. La présence des habitants de la commune, majoritaires parmi les participants venus en nombre, prouve que la mémoire de la Grand’Guerre de 93 reste toujours vivante au cœur de la Vendée Angevine. 

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Souvenir Vendeen
L'église de Chaudron-en-Mauges et le nouveau Martyrologe du Souvenir Vendéen
  

Ce beau matin d’automne a vu affluer bien du monde vers l’église de Chaudron-en-Mauges. L’édifice n’est pas contemporain de la Révolution ; il fut rebâti un demi-siècle après les événements, et même déplacé pour laisser passer la rue principale du bourg. Il abrite pourtant un intéressant souvenir de notre histoire : la liste des Caldéronais (habitants de Chaudron-en-Mauges) disparus au temps des Guerres de Vendée. Certes cette liste demeure incomplète : seuls les noms de 98 personnes identifiées nous sont parvenus, alors que la paroisse a perdu 350 de ses enfants, soit près d’un quart de sa population !

Un tableau présentait jadis cette liste des victimes de Chaudron, sur un papier fourni par le Souvenir Vendéen. Inauguré en 1957, il subit les outrages du temps, au point qu’il a fallu le remplacer sur un support pérenne. Ce nouveau Martyrologe offert par le Souvenir Vendéen a été dévoilé hier par MM. Michel Chatry, président de l’association, et Jean-François de Villoutreys, maire de la commune, qui ont rappelé la nécessité de préserver et de transmettre cette part de notre histoire aux générations futures, bien représentées dans l’assistance. Ce tableau sera fixé dans l’entrée de l’église, au pied du clocher.
  

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Souvenir Vendeen 1
Les derniers rangs de l'assistance ont eu de la peine à voir la nouvelle plaque tant il y avait de monde.

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Souvenir Vendeen 3
MM. Jean-François de Villoutreys, maire de Chaudron-en-Mauges, et Michel Chatry, président du Souvenir Vendéen, ont dévoilé le Martyrologe. À noter que la famille de Villoutreys a fourni une véritable dynastie de maire à la commune depuis 1802.
    

Nous avons pris ensuite le chemin du château du Bas-Plessis, haut lieu des Guerres de Vendée, pour rejoindre la salle de la Crémaillère. C’est là que MM. Patrick Garreau, historien du Souvenir Vendéen, et José Cardinaud, historien de la commune, ont tenu une remarquable conférence à deux voix, le premier brossant un tableau chronologique des Guerres de Vendée, principalement dans les Mauges ; le second intervenant pour replacer ces événements dans l’histoire de Chaudron.

Ce récit a ainsi pris corps dans des personnages peu connus, comme l’abbé Pionneau, vicaire insermenté qui vécut mille périls avant de revenir dans sa paroisse au retour de la paix ; Jacques Poirier, le premier mort de Chaudron, tué au combat le 25 mars 1793 ; les capitaines de paroisse, Rousseau, Bretault, Sourice et Brossier dit « la Perdrix » parce qu’il courait si vite ; les frères Oger, chirurgiens ; et les victimes des massacres qui commencèrent dès le 20 octobre 1793 (trois jours après la bataille de Cholet) pour ne prendre fin qu’en juin 1794. On remarqua d’ailleurs une nette différence entre les premières victimes, de jeunes hommes tués au combat, et à partir de la fin 1793 des personnes plus âgées, des femmes et des enfants (Jean Huchon, massacré par les républicains, n’avait que 10 ans).
  

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Souvenir Vendeen 5
À la fin de la conférence de MM. Patrick Garreau et José Cardinaud
  

Cette conférence passionnante, qui permit à bon nombre de Caldéronais présents dans le public de retrouver les noms et l’histoire de leurs aïeux, s’est conclue par un débat avec les intervenants, au cours duquel fut révélée une nouvelle hypothèse sur l’endroit où reposerait encore le fameux canon des Vendéens, la « Marie-Jeanne ». Elle s’acheva par un sympathique vin d’honneur offert par la municipalité de Chaudron-en-Mauges dans la salle de la Crémaillère, où le Souvenir Vendéen avait déployé son exposition itinérante pour tout l’après-midi.
  


Article connexe : Une famille vendéenne séparée par la Virée de Galerne
   

5 décembre : « La fleur de lys au fusil » en dédicace à Vannes

La libraire Lenn Ha Dilenn de Vannes invite Sylvie Sarzaud le samedi 5 décembre 2015, à partir de 15 heures, pour une séance de dédicace de son livre La fleur de lys au fusil. Ce roman historique s'inspire des écrits de collégiens de Vannes qui formèrent une petite armée catholique et royaliste en 1815. 

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La fleur de lys au fusil 1815
En janvier 1815, à la mort de son père, Louise de Gouret part en pension chez une parente à Muzillac, dans le Morbihan. Jean, son frère de lait poursuit quant à lui ses études au collège de Vannes. Mais bientôt des bruits courent à travers la campagne. Napoléon et ses troupes seraient de retour… Jean et ses amis envisagent alors de combattre l’ennemi auprès de leurs aînés. Jusqu’où leur passion « pour Dieu et le Roi » les entraînera-t-elle ?

Deux cents ans plus tard, Lise tombe sous le charme d’une vieille maison de Muzillac. Persuadée que cette demeure cherche à lui livrer ses secrets, la jeune femme se lance dans une quête vers le passé. Au fil de ses recherches, elle découvre que des liens mystérieux semblent l’attacher à l’histoire locale…

Une intrigue se construit à deux voix autour d’une histoire bien réelle, à la fois émouvante et tragique, dont Chateaubriand parlait ainsi :

« Pendant les Cent-Jours, dans la terre du royalisme, apparut tout à coup une armée d’enfants : les vieux avaient vingt ans, les jeunes en avaient quinze. Tout ce qui se trouvait entre ces deux âges, parmi les élèves du collège de Vannes, échangea ce qu’on peut posséder au collège de quelque valeur, contre des armes, et courut au combat. Quinze ou vingt élèves furent tués : les mères apprirent le danger en apprenant la mort et la gloire. »


Sylvie Sarzaud, La fleur de lys au fusil - 1815, l'armée des collégiens de Vannes, publié par Coop Breizh, 256 pages, 13 €

Séance de dédicace à la librairie Lenn Ha Dilenn de Vannes (8, rue des Chanoines) le samedi 5 décembre à partir de 15 h.
  

Pour Dieu et le Roi… avec Stofflet !

Les Éditions des Petits Chouans publient dans quelques jours le troisième volume de la collection « Pour Dieu et le Roi ». Après Cathelineau, c’est Stofflet qui est mis à l’honneur, 220 ans après la fin de sa glorieuse épopée vendéenne.

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Editions des Petits Chouans
  
Après avoir entendu le récit de grand-mère Zénaïde (dans le premier volume « Pour Dieu et le Roi… en Vendée ») et celui de l’oncle Mathurin (dans le deuxième volume « Pour Dieu et le Roi… avec Cathelineau »), nos petits amis vendéens se posent encore mille questions. Que faisait l’Oncle Joseph pendant la fameuse guerre contre les Bleus ? Et pourquoi le surnomme-t-on Tranche-Long ? Oncle Joseph sort sa tabatière et bourrant sa pipe, réfléchit quelques instants.
Et c’est toute l’épopée de Mistouflet (sobriquet du général Stofflet) qui défile sous nos yeux…

Revivez cette passionnante page d’Histoire de France en compagnie des plus grands héros, exemples de foi, d’espérance et de charité.

Pour Dieu et le Roi… avec Stofflet, par Brigitte Lundi, illustrations de Mechtilde Savigny, Éditions des Petits Chouans, 80 pages, 12 € (parution le 11 décembre 2015)
  

La Troupe des Cœurs de Chouans a un nouveau site internet

Voilà plus de quinze ans que la Troupe des Cœurs de Chouans partage auprès d’un large public son intérêt pour les Guerres de Vendée et la Chouannerie. La qualité de ses reconstitutions – notamment de ses costumes – contribue à rendre cette page de notre Histoire accessible au plus grand nombre. 

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Les Coeurs de Chouans
  
Pour compléter son arsenal, la Troupe vient de se doter d’un nouveau site internet particulièrement soigné, riche en photos et vidéos illustrant les multiples manifestations auxquelles elle a participé en Vendée, en Bretagne, mais aussi en région parisienne. Ne manquez pas la galerie des Personnages aux portraits hauts en couleurs !

Lien vers le site de la Troupe des Cœurs de Chouans

Contact : coeursdechouans@gmail.com
  

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Le Boiteux
Extrait de la page des Personnages
   

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