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Channel: Vendéens & Chouans
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Le vitrail va-t-il sauver l’église Saint-Hilaire de Mortagne ?

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Le conseil municipal de Mortagne-sur-Sèvre s’est réuni le 24 septembre dernier autour de questions budgétaires. L’un des points abordés concerne l’avenir de l’église Saint-Hilaire. 

Saint Hilaire de MortagneLe bourg Saint-Hilaire-de-Mortagne niché autour de son église
  

Après maints rebondissements, comme l’avis défavorable de la commission régionale du patrimoine à la protection de l’église Saint-Hilaire de Mortagne au titre des Monuments historiques, ou le refus de l’évêché de désacraliser l’édifice, la commune de Mortagne-sur-Sèvre envisage à présent de rénover cette église afin d’y créer un Centre d’interprétation du vitrail. Le but de ce projet serait de mettre en lumière les œuvres et le travail des maîtres verriers vendéens Roger Degas et Louis Mazetier. Le curé affectataire ne s’oppose pas, en effet, à un usage à la fois cultuel et culturel du lieu.

Le coût prévisionnel de ce projet s’élève à 1.150.000 € HT (800.000 € pour la réhabilitation du bâtiment et 350.000 pour la création du Centre), montant auquel il faudra ajouter des frais de bureau d’études, de maîtrise d’œuvre, etc.

L’opposition (de gauche) a émis des réserves, l’une de ses élus (fonctionnaire : enseignante à la retraite) se demandant si ce Centre intéressera le public ; l’autre (fonctionnaire : agent à Pôle Emploi) affirmant que ce projet engendrera des frais de fonctionnement.

Le maire de Mortagne-sur-Sèvre, M. Alain Brochoire, leur a répondu que l’animation de ce Centre sera envisageable par le recrutement de saisonniers, par l’engagement de bénévoles, et dans l’idéal par l’installation d’un maître verrier sur site.

Le conseil municipal a par conséquent voté par 21 voix (8 abstentions) une demande de subvention auprès de la D.E.T.R. (Dotation d’Équipement des Territoires Ruraux) « pour la rénovation de l’église de Saint-Hilaire-de-Mortagne afin d’y créer un Centre d’interprétation du vitrail ».

Le maire a ajouté au cours de la délibération que la commune pourra également solliciter l’aide du Conseil départemental, de la Communauté de communes, de la Région, de la réserve parlementaire, de la Fondation du Patrimoine, ainsi que d’une souscription publique pour un total pouvant atteindre 750.000 €.
  

Eglise Saint Hilaire de MortagneLe beffroi et la porte Renaissance de l'église Saint-Hilaire
  


Une journée du souvenir en Vendée bressuiraise

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Le Souvenir Vendéen proposait hier une journée de découverte et de recueillement en Bressuirais, aux confins de la Vendée Militaire. Le parcours à rebours nous a menés du dernier soulèvement de 1832 à Amailloux, à la première insurrection d’août 1792 à Moncoutant. Entre les deux, toute l’histoire de la Grand’Guerre ! 

La Croix de la BelleMichel Chatry, président du Souvenir Vendéen, devant la Croix de la Belle
entièrement restaurée
  

Le Souvenir Vendéen a entamé un programme d’entretien et de sauvegarde de son patrimoine commémoratif, un ensemble unique de plus de 175 plaques et monuments répartis à travers toute la Vendée Militaire et même au-delà. « Heureux les pays qui gardent encore, aux carrefours de leurs chemins, les croix qu’y ont plantées leurs Anciens ! » clamait le docteur Charles Coubard. Le fondateur du Souvenir Vendéen prononça ces mots en 1966 devant la Croix de la Belle, à l’orée du bois d’Amailloux.

La Croix de la Belle

Le temps fit son œuvre, ensevelissant cette grande croix sous les ronces. La privatisation du chemin communal qui la bordait la plongea davantage dans l’oubli en la rendant inaccessible aux promeneurs. Le Souvenir Vendéen, à qui ce monument avait été confié, a donc entrepris cet été de le sortir de l’ombre de la forêt pour l’implanter au bord de la route, avec le soutien matériel des propriétaires du bois. Le fût de la colonne, trop dégradé, a été retaillé dans le même calcaire que la croix d’origine, puis placé sur le piédestal de granit. La plaque elle aussi a été nettoyée, son inscription repeinte.

Rappelons que cette Croix de la Belle fut érigée en 1833 par les frères Paul et Jules Couhé de Lusignan, qui venaient d’échapper à la mort. Leur père, Tite de Lusignan, avait 14 ans lorsqu’il entra dans l’insurrection vendéenne. Devenu jeune capitaine dans l’Armée du Centre, il faisait encore le coup de feu en 1799, au combat des Aubiers. Rien d’étonnant à ce que ses fils aient repris le flambeau à l’annonce d’un nouveau soulèvement en 1832. Un premier engagement eut lieu le 23 mai entre Amailloux et Clessé, mais des renforts ennemis accoururent de Bressuire et Parthenay. Les troupes philippistes enveloppèrent les bois, capturant les blessés et ceux qui n’avaient pu fuir. Parmi eux figuraient Paul et Jules de Lusignan. Incarcérés pendant sept mois dans le donjon de Niort dans l’attente de leur exécution, les deux frères furent finalement acquittés. En signe de reconnaissance pour leurs prières ainsi exaucées, ils élevèrent cette croix aux abords du bois d’Amailloux.

Afin que cette histoire ne retombe pas dans l’oubli, le Souvenir Vendéen a adjoint au monument une plaque pédagogique fixée sur un rocher. De cette manière, le passant en saura plus sur l’origine de la Croix de la Belle et sur le rôle d’Amailloux, avant-poste de la Vendée Militaire face à Parthenay, en 1793.

Conduite par M. Michel Chatry, président du Souvenir Vendéen, la cérémonie d’hier a attiré nombre d’habitants d’Amailloux, Boismé et autres communes alentour, heureux de retrouver un monument qui leur est cher.
  

La Croix de la Belle 1Évocation historique de la Croix de la Belle par Michel Chatry

La Croix de la Belle 2Le dévoilement de la plaque du Souvenir Vendéen

La Croix de la Belle 3L'ancienne plaque restaurée sur le piédestal de la Croix de la Belle
et la nouvelle plaque pédagogique du Souvenir Vendéen

La Croix de la Belle 4Une assistance nombreuse venue des communes environnantes

La Croix de la Belle 5La Croix de la Belle a désormais fière allure !
  

Notre-Dame-de-Pitié

Les participants ont été ensuite invités à se rendre à Pitié, l’un des lieux de pèlerinage les plus vénérés du Poitou. La basilique se détache à l’horizon, comme un grand vaisseau de pierre échoué sur la colline sainte. De l’ancien sanctuaire ne demeure qu’un modeste clocher écrasé par l’imposant édifice de granit. Au cours de la messe, le Père Henri Baudu nous a rappelé que les insurgés vendéens des environs venaient prier Notre-Dame-de-Pitié avant de prendre les armes pour défendre leur Foi. Les soldats de la République leur firent chèrement payer. À plusieurs reprises ils s’en prirent à la chapelle qu’ils profanèrent. La statue de la Vierge exposée dans le chœur en porte encore les traces.

L’histoire de Pitié nous a été présentée à la fin de l’office par M. Rémi Billaud, historien de La Chapelle-Saint-Laurent, non seulement la basilique et ses vitraux consacrés aux sanctuaires mariaux de France (en particulier Notre-Dame de la Drèche située dans le Tarn, sur la commune de Lescure, dont notre guide nous a expliqué le lien avec le général vendéen), mais aussi l’impressionnant calvaire dresséà l’autre bout de l’esplanade. Vous en lirez tous les détails dans le prochain numéro de la Revue du Souvenir Vendéen.

La plaque apposée à cet endroit en 1938 par le Souvenir Vendéen avait disparu dans les années 90, après des travaux de réfection. La nouvelle, réalisée à l’identique, a été bénie à son tour hier, après une évocation historique. Elle est accompagnée, comme la Croix de la Belle, d’un panneau offrant plus d'explications.
  

Notre Dame de PitieLa basilique Notre-Dame-de-Pitié, à La Chapelle-Saint-Laurent

Notre Dame de Pitie 1Notre-Dame-de-Pitié (la statue du XVe siècle vandalisée par les Bleus)

Notre Dame de Pitie 2Dévoilement de la plaque du Souvenir Vendéen au calvaire de Pitié

Notre Dame de Pitie 3Évocation historique par Michel Chatry, après la bénédiction de la plaque
(devant les plaques, Rémi Billaud, historien de la commune)

Notre Dame de Pitie 4La plaque restaurée du Souvenir Vendéen et la plaque pédagogique
  

La croix et le château de la Chenulière

Après un déjeuner bien sympathique, conclu en chantant en chœur « la Vendéenne », notre groupe a repris la route pour se rendre au château de la Chenulière. Cette bâtisse fortifiée du XIIe siècle – un rêve pour tout amoureux d’architecture médiévale – nous a apparu au détour d’un virage, dans le reflet d’un étang. Le chemin qui nous y conduisit est gardé par une croix fichée dans un « chiron », comme on appelle ces gros blocs de granit qui affleurent dans notre Bocage. Elle marquerait l’emplacement d’un cimetière, où des victimes des Guerres de Vendée auraient été inhumées.

M. Rémi Billaud nous a conviés à l’intérieur du château, retraçant l’histoire de ses propriétaires, et surtout le passage d’une colonne infernale – la première – signalé par la destruction de la grande salle près du donjon.
  

La Chenuliere 1Sur le chemin montant au château de la Chenulière

La Chenuliere 2La croix de la Chenulière, souvenir des Guerres de Vendée

La Chenuliere 3Le donjon de la Chenulière

La Chenuliere 4Leçon d'histoire sous la conduite de Rémi Billaud
  

Pugny et Moncoutant, le soulèvement de la Saint-Louis

L’étape suivante nous a emmenés au château de Pugny, qui a plus souffert de la « modernité » que des tourments de la Révolution. Il en reste cependant un porche magnifique devant lequel MM. Rémi Billaud et Michel Chatry nous ont raconté le premier soulèvement vendéen, parti d’ici en août 1792. La visite s’est prolongée à l’intérieur, où M. Éric Bonneau, propriétaire du château, nous a montré l’étendue des travaux à engager pour la restauration qu’il souhaite réaliser.

La journée s’est achevée plus loin, à Moncoutant, devant la pierre marquant le départ de la révolte de la Saint-Louis, en août 1792. M. Chatry, à l’instar de Delouche, l’un des promotteurs de ce soulèvement, est monté sur le rocher pour nous haranguer. Mme Noëlle Pouplin conclut son historique en retraçant les commémorations du Bicentenaire des Guerres de Vendée qui avaient commencé ici en 1992, en parcourant tous les lieux marqués par ce prélude à l’insurrection vendéenne de mars 1793.
  

Pugny 1Devant le porche du château de Pugny avec M. Christian Roy, maire de la commune

Pugny 2Visite du château en compagnie de M. Éric Bonneau, propriétaire du château

Moncoutant 1Évocation du premier soulèvement d'août 1792 par Michel Chatry,
avec Gilles Pétraud, premier adjoint de Moncoutant

Moncoutant 2Récit du Bicentenaire de 1992 par Mme Noëlle Pouplin
  


Le Souvenir Vendéen publiera son compte rendu de cette journée dans le prochain numéro de la Revue. Vous pourrez également y lire l'article de Rémi Billaud sur Pitié, hameau de La Chapelle-Saint-Laurent, sous la Révolution.

La Revue du Souvenir Vendéen est adressée à tous les adhérents de l'association. Abonnement auprès du Secrétariat du Souvenir Vendéen, B.P. 40612, 49306 CHOLET CEDEX (tarifs sur le site du Souvenir Vendéen)
  

Souvenir Vendeen Amailloux La Chapelle-Saint-Laurent

 

La colonne infernale de Huché dans la Vallée de l’Yon

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L’A.R.H.V.Y. (Association de Recherche en Histoire de la Vallée de l’Yon) organise samedi prochain 10 octobre 2015, à Chaillé-sous-les-Ormeaux, une commémoration autour du passage de la colonne infernale du général Huché dans cette région de la Vendée, entre Luçon et La Roche-sur-Yon.

ARHVY  
Créée au cœur même de la Vallée de l’Yon, l’A.R.H.V.Y. a pour vocation de favoriser la recherche, la diffusion et la vulgarisation de l’information historique sur le patrimoine, les hommes, les événements et la culture populaire des habitants des communes vendéennes de Champ-Saint-Père, du Tablier, de Saint-Florent-des-Bois, de Chaillé-sous-les-Ormeaux et de Nesmy.

L’association démarre sur les chapeaux de roues en lançant un nouveau site internet et un journal consultable sur papier et en ligne, La Gazette de l'Histoire. Elle organise en outre samedi prochain à Chaillé-sous-les-Ormeaux une commémoration sur le passage de la colonne infernale de Huché, le 28 mars 1794. En voici le programme :

– 15h00 : Conférence de Christophe Hermouet à la Maison des Libellules 

– 17h00 : Pose d’une plaque commémorative du passage de la colonne infernale de Huché au chemin du Paradis, à Saint-Florent-des-Bois
– 18h00 : Messe en souvenir des victimes des Colonnes infernales en l’église de Chaillé-sous-les-Ormeaux
– 19h00 : Verre de l’amitiéà la Maison des Libellules

Renseignements : 02.51.24.08.44
Courriel : association.arhvy@gmail.com
Contact Facebook : ARHVY
 

ARHVY

« Le Dernier Panache » : Le Puy du Fou a filmé aux Herbiers

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La vidéo du prochain spectacle du Puy du Fou, « Le Dernier Panache », a été en partie filmée aux Herbiers, du château d’Ardelay aux chemins creux près du Mont des Alouettes. Jouéà partir d’avril 2016 dans le Théâtre des Géants, il racontera l’histoire de Charette. 

Article publié sur le site de la Ville des Herbiers le 5 octobre 2015

Le Dernier PanacheDans la cour du château d'Ardelay, l'exécution de Charette
(lien vers l'article source en cliquant sur l'image)
  

Sur les réseaux sociaux, la nouvelle vidéo du Puy du Fou fait déjà le buzz en moins de deux jours. On y voit le « Roi de Vendée » face à son peloton d’exécution sur la place Viarme à Nantes, la trame de la nouveauté 2016 du Grand Parc, « Le Dernier Panache ». Le spectacle sera joué dès le 2 avril prochain dans le théâtre des Géants, nouvel écrin de 2000 places en construction au Puy du Fou.


Durant les 72 secondes de la vidéo, on est à la place de Charette à grand renfort de flash-back : sa jeunesse, ses faits d’armes dans la marine royale française notamment en Amérique, puis à la tête de l’Armée catholique et royale lors des Guerres de Vendée. C’est en secret que la plus grande partie du tournage s’est déroulée aux Herbiers début septembre. Pas de photos ni de vidéos publiées sur les réseaux sociaux, les consignes sont strictes auprès des figurants pour garder la surprise.


CharetteLe tournage aux Herbiers a débuté le lundi 7 septembre dans un chemin creux proche du Mont des Alouettes (les Ormeaux) pour relater les combats entre les Vendéens et l’armée républicaine. Puis le mercredi 9 septembre, en pleine ville des Herbiers, du côté du château d’Ardelay, mobilisant 130 figurants et une trentaine de personnes pour l’assistance technique.

« C’est la séquence la plus importante car elle démarre et conclut la vidéo, rappelle Samuel Briand, ingénieur son au Puy du Fou, chargé de la réalisation du teaser. La cour du château d’Ardelay était le cadre idéal pour relater l’exécution de la Place Viarme de Nantes. »


Placé devant le logis du château, le comédien jouant Charette restera une bonne partie de l’après-midi debout avant que l’on ne tourne réellement. Ce sont d’abord les soldats républicains qui répètent son exécution sans puis avec des fusils. Progressivement, on amène les figurants pour parfaire la scène. Le secouriste doit s’employer pour gérer un ou deux malaises dus à la chaleur, malgré de nombreuses bouteilles d’eau distribuées. On remet le chapeau d’untel qui était à l’envers, on salit un peu les vêtements trop propres pour coller à l’époque. On déplace et replace certains pour cacher les rails du travelling. Les prises s’enchaînent. Les soldats républicains mettent en joue Charette…

Rendez-vous le 2 avril prochain au Grand Parc pour découvrir la première du Dernier Panache !


  

« Vendéens et Chouans » : 400.000 visiteurs en 5 ans

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Le seuil des 400.000 visiteurs uniques vient juste d'être franchi ce soir. Je n'en espérais pas tant en créant ce blog il y a un peu plus de cinq ans, mais c'est une excellente nouvelle de constater un tel intérêt pour la Vendée de 93. Merci à tous les lecteurs et à ceux qui participent à cette aventure !

Vendeens et Chouans  

Étude pour la Messe des Vendéens à Chanzeaux

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Une vente mobilière annoncée à La Roche-sur-Yon le 15 octobre prochain propose parmi ses lots un dessin préparatoire de René Livache destinéà la réalisation du grand vitrail de Jean Clamens pour l’église de Chanzeaux : La Communion du Pré Fruchaud en 1799. 

LivacheL'étude de Livache pour la Communion du Pré Fruchaud (à gauche)
et le détail du vitrail de Clamens réaliséà partir de ce dessin (à droite)
 

Célèbre maître verrier angevin, Jean Clamens est le créateur des plus beaux vitraux vendéens, en particulier ceux de l’église Saint-Pavin du Pin-en-Mauges. L’artiste a également signé de remarquables verrières à Chanzeaux, illustrant des épisodes de l’histoire de cette paroisse martyre sous la Révolution, comme le siège du clocher en 1795 et la communion du Pré Fruchaud en 1799.

Les cartons ou dessins préparatoires lui étaient fournis par René Livache, dont le talent n’est pas étranger à la qualité de cet ensemble verrier. L’une de ses études pour le vitrail de la Communion du Pré Fruchaud, un dessin rehausséà la craie et daté de 1902 (dimensions 35 x 27 cm), est proposée à la vente le jeudi 15 octobre 2015 chez Maître Jean Raynaud, à La Roche-sur-Yon (lot n°210).

Ce vitrail commémore le dernier épisode marquant des Guerres de Vendée à Chanzeaux, à savoir la messe célébrée par l’abbé Soyer en 1799 pour la communion de 500 enfants dans un vallon retiré, près de la métairie de Fruchaud. À cette époque, le culte avait étéà nouveau proscrit sous peine de déportation des prêtres qui le célébraient dans la clandestinité.

Expositions publiques le mercredi 14 octobre 2015, de 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 19h00 ; le jeudi 15 octobre 2015, de 9h00 à 11h30 ; à l’étude de Maître Jean Raynaud, 31 rue de Lorraine, à La Roche-sur-Yon. La vente aura lieu le jeudi 15 octobre 2015 à 14h30.

Chanzeaux Fruchaud 1799

Souvenir Vendéen : La plaque du calvaire de Pitié restaurée

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LeCourrier de l'Ouest a publié dans son édition des Deux-Sèvres un compte-rendu de la journée du Souvenir Vendéenà Amailloux et La Chapelle-Saint-Laurent avec, en point d'orgue, la cérémonie au sanctuaire Notre-Dame de Pitié.

CO_081015_Souvenir_VendeenArticle du Courrier de l'Ouest, 8 octobre 2015
  

Samedi dernier l’association du Souvenir Vendéen a organisé la cérémonie de repose de la plaque présente autrefois sur le calvaire. Lors de cette journée, plusieurs sites ont été vus : La croix de la Belle à Amailloux, le château de Pugny, la croix de la Chenullère, la place de l’église à Moncoutant.

À Pitié, le sanctuaire a pour origine un laboureur qui a découvert une statue de la Vierge dans un buisson. Elle fut ensuite placée dans une niche autour de laquelle une chapelle a été construite au XIIIe siècle. La basilique actuelle a remplacé la chapelle, placée à l’emplacement du chœur.

Le calvaire monumental voulu par l’abbé Laurentin fut édifié de 1865 à 1867. Sur l’un de ses murs, une plaque était présente, qui fut détruite lors de son démontage en 1995.

Michel Chatry, président du Souvenir Vendéen, indique : « Cette plaque, bénie par l’abbé Henri Gallais, doyen de Saint-Varent, et l’abbé Constantin Imbert, curé de La Chapelle-Saint-Laurent, a été posée le 24 avril 1938 en mémoire des combattants de 1793, qui sont accourus chapelet à la main et Sacré Cœur cousu sur la veste pour prier la Vierge avant d’aller au combat défendre leur foi. Nous avons voulu la restituer comme à l’origine. » Une cérémonie religieuse présidée par le père Baudu, assisté des Pères Métais et Fouillet, a précédé l’inauguration. En compagnie de Rémy Billaud, historien à Pitié, le père Baudu et de son assistant Jean Croisé, Michel Chatry a dévoilé la plaque.

Le Souvenir Vendéen, qui compte plus de 1.000 adhérents et couvre quatre départements, participe à la restauration des sites, soit 175 plaques et monuments érigés depuis 1932 à travers la Vendée Militaire.

Source : Le Courrier de l'Ouest, édition des Deux-Sèvres, jeudi 8 octobre 2015


À lire aussi : Une journée du souvenir en Vendée bressuiraise

La Croix de la Belle

Au May-sur-Èvre, le Cazeau sauvé de la ruine

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Sur la vieille route de Cholet au May-sur-Èvre – celle qu’ont empruntée les Vendéens à la bataille de Cholet – s’élèvent les derniers vestiges du château du Cazeau. Longtemps laisséà l’abandon, ce fleuron du patrimoine des Mauges fait l’objet de travaux de sauvegarde.

Le Cazeau 1Le châtelet du château du Cazeau, au May-sur-Èvre
  

Il fut le témoin de la défaite des Vendéens à Cholet, le 17 octobre 1793, et la victime des soldats républicains qui y boutèrent le feu le même jour. Le château du Cazeau ne s’en releva pas. Au fil des ans, cet ensemble fortifié du XVe siècle, remanié au XVIIe, tomba dans l’oubli et la ruine. En 1880, la grande cheminée Renaissance visible sur une gravure ancienne fut démontée, puis transportée au château du Boistissandeau, près des Herbiers, ce qui sauva ce chef-d’œuvre de sculpture (photo ci-dessous).

Après avoir perdu ses dernières toitures et vu la végétation ensevelir ses hauts murs, le Cazeau semblait vouéà disparaître. Son propriétaire, Michel de Roincé, en a heureusement pris conscience sous l’impulsion de ses enfants et de l’association d’histoire locale May…moire. Avec le soutien de la Fondation du Patrimoine, des travaux de sauvegarde du châtelet ont été lancés pour consolider sa base. Ils se poursuivront par les façades. Il restera alors à rétablir la toiture disparue depuis un demi-siècle.
  

Le Cazeau 2À l'arrière du château

Chateau du CazeauLe château du Cazeau au XIXe siècle
(on distingue la cheminée Renaissance près du châtelet)

Cheminee du BoistissandeauLa grande cheminée du Cazeau transportée au château du Boistissandeau
(photo extraite du journal de liaison de May...mémoire n°1)

Le CazeauPhoto du Cazeau à la fin du XIXe siècle
(collection Célestin Port, A.D. 49, 11 Fi 4532)
  


« Les amants de Galerne », un Roméo et Juliette en Vendée

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Crééà Baugé au début du mois de juillet de cette année, l’opéra « Les amants de Galerne » est de retour, cette fois au Grand Théâtre d’Angers, les 28 et 29 novembre 2015. Cette création originale de Jean-Jo Roux, sur un livret de René Queffelec, faire naître une histoire d’amour impossible sur fond de Guerre de Vendée.

Les amants de Galerne

Ce projet est né de la rencontre sur les bords de Loire entre un compositeur et chef d’orchestre, Jean-Jo Roux, et un auteur, René Queffelec : et si de ce fleuve royal naissait une tragédie lyrique où se mêlent les sentiments de l’univers à travers les âmes d’ici ?

Une histoire d’amour impossible au pied du Mont-Glonne qui domine la Loire angevine à Saint-Florent-le-Vieil, l’idylle interdite d’une petite paysanne vendéenne avec un jeune conscrit républicain. Dans la confusion du passage de la Loire, elle doit choisir entre sa terre, sa famille et celui qu’elle aime…

Durant trois années, l’écriture avance pas à pas, mot à mot, note à note. Le scénario se précise au fil des jours et des mois. Un drame universel aux couleurs de l’Anjou sur les rythmes de la Loire : Les amants de Galerne, un opéra dramatique en trois actes, joué par 120 interprètes.

Deux représentations seront données au Grand Théâtre d’Angers :
– le samedi 28 novembre 2015 à 20h00,
– et le dimanche 29 novembre 2015 à 15h30.
Réservations au 02.41.24.16.40
  

Le Souvenir Vendéen : la Croix de la Chenulière en vidéo

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Un participant à la journée du Souvenir Vendéenà Amailloux et La Chapelle-Saint-Laurent, le samedi 3 octobre dernier, a réalisé quelques séquences filmées aux châteaux de la Chenulière et de Pugny, pour finir à Moncoutant sur les traces du premier soulèvement de 1792.

La Chenuliere 4Visite du château de la Chenulière avec le Souvenir Vendéen
  

En voici un extrait décrivant l’historique de la croix de la Chenulière par MM. Rémi Billaud et Michel Chatry, président du Souvenir Vendéen :

Retrouvez d'autres extraits ici
  

« 170 000 Vendéens tués pendant la Guerre de Vendée »

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Le film « C’était une fois dans l’Ouest » a été présenté samedi, au Ciné Machecoul. Éric Dick, son réalisateur, est revenu sur ce soulèvement vendéen (entre 1793 et 1796) et le célèbre Charette, dans les colonnes du journal Ouest-France

C'était une fois dans l'Ouest  


Certains élus se battent pour que la répression des Vendéens soit reconnue comme génocide. Qu’en pensez-vous ?

Le mot génocide n’existait pas à l’époque. Si on considère que 170.000 Vendéens, hommes, femmes et enfants ont été massacrés sans distinction pour ce qu’ils étaient et non pour ce qu’ils faisaient, on peut parier de génocide ou de « populicide ». Les ordres donnés aux Colonnes infernales, c’était d’anéantir la population vendéenne.

Pourquoi évoquer ces événements dramatiques qui remontent à plus de deux cents ans ?

Parce que les Vendéens n’ont pas oublié. Autrefois, on n’en parlait pas. Dans les manuels scolaires, le soulèvement était seulement signalé, mais un voile pudique cachait les atrocités que cela recouvrait. Je laisse l’esprit des spectateurs vagabonder. La cruauté sans limite des massacres et la fuite de réfugiés peuvent faire penser au présent. En ce sens, ce film est un film moderne.

Pour vous, qui est Charette ?

C’est un héros toujours populaire chez les Vendéens. C’était un militaire joyeux qui aimait la fête, la danse et les jolies femmes, mais c’était aussi un soldat courageux avec un côté bravache et romantique. Il est allé jusqu’au bout de ses idées. Il a d’abord été entraîné malgré lui par les paysans dans une aventure qu’il savait très risquée. Les paysans vendéens étaient motivés par des motifs religieux et ils ne voulaient pas partir se battre au loin pour une cause qui n’était pas la leur. Quand le traité de la Jaunaye leur accorde satisfaction, ils rentrent chez eux. Lui, il est attachéà la royauté et reprend un combat qui le conduira à la mort.
  


Charette et ses Vendéens soulèvent encore beaucoup d’émotion

Le nouveau film d’Éric Dick, « C’était une fois dans l’Ouest » a été projeté samedi dernier au Ciné-Machecoul. Les spectateurs ont pu échanger avec le réalisateur. « Je vous remercie pour ce film, il m’a beaucoup ému. Parmi mes ancêtres, la moitié de la famille a été massacrée lors de ces événements. » La grande fresque historique du soulèvement vendéen que dresse ce docu-drame autour de la personnalité de Charette n’a pas laissé le public insensible. « Un gros gâchis, beaucoup de souffrances. Les petites gens ont été victimes de l’opposition des différents protagonistes. Deux cents ans après, on n’a pas oublié. »

C’est sans doute la raison pour laquelle Éric Dick avoue n’avoir eu aucune peine à trouver des interlocuteurs pour en parler : « Ce thème intéresse beaucoup de gens de l’ex-Vendée Militaire. J’ai retenu les interventions pertinentes de 22 d’entre eux, historiens, écrivains, responsables d’associations. »

Il a suivi ceux-ci sur différents lieux parfois funestement célèbres, du logis de Fonteclose à la Gamache d’où Charette est parti, jusqu’à la place Viarme à Nantes où il a été fusilléà 33 ans. La Vendée n’a pas oublié : des spectacles, des sites conservés, des statues, des vitraux, des tableaux, des sculptures évoquent encore un peu partout cet homme lors de ces événements tragiques.

Dimanche 18 octobre, à 18h00, le film sera projeté au cinéma de Legé.


Source : Ouest-France, édition de Nantes, lundi 12 octobre 2015
  

Coup d’œil dans la Chapelle des Martyrs de Noirmoutier

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C’est un petit édifice à la blancheur immaculée, isoléà l’écart de la vieille ville de Noirmoutier, à l’entrée de la jetée Jacobsen. La Chapelle des Martyrs, dont je vous ai raconté l’histoire ici, est hélas bien souvent fermée au public. Mais c’était sans compter sans la curiosité d’une blogueuse pornicaise… 

Chapelle des Martyrs de NoirmoutierL'intérieur de la chapelle (lien vers l'article sur l'image)
  

Le blog Framboise à Pornic nous convie quotidiennement à de belles promenades à travers le Pays de Retz et la côte vendéenne bercées par le chant des oiseaux, à des flâneries agrémentées de superbes photos qui vous font sentir les embruns de la Côte de Jade ou la douceur champêtre du Bocage.

Mardi dernier, notre amie blogueuse nous a ouvert la porte de la Chapelle des Martyrs de Noirmoutier – ou Notre-Dame de Pitié– édifiée en 1950 par l’abbé Raimond. On y découvre un décor chargé d’histoire, touchant dans sa simplicité.

Je vous invite à découvrir ce haut lieu de la mémoire noirmoutrine en cliquant sur ce lien.
  

La Guerre au Bocage vendéen enfin rééditée

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Il existe bien peu d’ouvrages consacrés à l’Armée du Centre. L’un d’eux pourtant en raconte toute l’histoire, de la grande insurrection vendéenne à la mort du général Sapinaud, le 25 juillet 1793. Toujours recherché, ce succès de librairie signé d’Auguste Billaud vient d’être réédité.

1793 La Guerre au Bocage vendeen

Il aurait dû porter le titre de « La Garde du Lay », mais l’éditeur lui a préféré celui – plus explicite – de « 1793, la Guerre au Bocage vendéen ». Paru en 1960 et réimpriméà plusieurs reprises, ce livre d’Auguste Billaud et Jean d’Herbauges (pseudonyme de Valentin Roussière) condense en 250 pages environ toute l’épopée de l’Armée du Centre, depuis les débuts houleux de la Révolution jusqu’à la mort de celui qui commandait énergiquement cette troupe chargée de défendre le sud de la Vendée : le chevalier Sapinaud de La Verrie.

Glissée comme un coin entre la valeureuse Armée catholique et royale forte de ses nombreux contingents angevins et poitevins d’une part, et les exploits de Charette glorifiés par les historiens d’autre part, l’Armée du Centre s’est souvent trouvée reléguée au second plan. Elle fut pourtant la première à s’organiser et la première àécraser les Bleus lors d’une véritable bataille rangée. Elle tint également un rôle essentiel dans la défense du front méridional de la Vendée situé sur le Lay, dont elle gardait les ponts et les gués.

« 1793, la Guerre au Bocage vendéen » vous fait revivre chaque épisode de cette histoire en de courts chapitres. Parfois comiques, comme le « complot de l’Oie » ; héroïques, comme la victoire de la Guérinière ; effrayants, comme le désastre de Luçon. Les auteurs en ont rythmé la chronologie par d’utiles insertions sur l’équipement des combattants vendéens, l’organisation et le règlement de l'armée, la question des prisonniers, des réquisitions, etc. Alors laissez-vous emporter par ce récit alerte qu’on dévore d’une traite !

1793, la Guerre au Bocage vendéen, par Auguste Billaud et Jean d’Herbauges, 258 pages, 15 € (+ 4,50 € de frais de port), disponible auprès des Éditions du Choletais, B.P. 60614, 49306 CHOLET CEDEX
  
  

Inventaire des rues vendéennes : La Poitevinière (49)

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J’ai eu le plaisir de servir de guide aux Amis du Pont-Paillat, hier, pour une visite commentée de La Poitevinière pendant les Guerres de Vendée. Située au cœur des Mauges, cette commune abrite nombre de souvenirs dont elle conserve une trace bien visible dans les noms de ses rues.

Passage Pierre HumeauLe passage Pierre Humeau, soldat de Jacques Cathelineau,
une nouvelle plaque de rue de La Poitevinière
  


Le passage Courbet, tout près de l’église, évoque un personnage étonnant de l’histoire de La Poitevinière, Pierre Courbet. Charpentier de métier, il acquit une petite auberge (l’actuelle boulangerie), où se déroula un épisode fameux de la Révolution dans les Mauges. Pierre Courbet fut élu maire à la fin de l’année 1790. Mais il démissionna de cette fonction, afin de protester contre l’installation d’un prêtre jureur à La Poitevinière. Nommé peu après procureur de la commune, il réunit chez lui les représentants de 34 municipalités voisines, le 30 avril 1792, qui décidèrent de se retrouver au même endroit le 8 mai suivant, pour envoyer une pétition à l’Assemblée Législative demandant le retour des prêtres insermentés. Mais ce « complot de La Poitevinière » fut dispersé par la force armée et certains de ses membres, dont Pierre Courbet, incarcérés au château d’Angers. Il en fut cependant libéréà la fin de l’année 1792. Le soulèvement vendéen n’allait pas tarder àéclater. Pierre Courbet fut « l’un des premiers à partir dans les armées catholiques et royales de l’Anjou ». Il mourut au début de l’année 1794.

Passage Courbet  
Tout près de là se trouve une plaque plus récente, celle de l’impasse de l’abbé Henri Masson. Curé de la Poitevinière sous la Révolution, ce dernier refusa le serment constitutionnel, comme la plupart de ses confrères. Interné au Séminaire d’Angers, il fut libéré lorsque les Vendéens s’emparèrent de la ville, le 18 juin 1793. Il rentra alors dans sa paroisse. Il y mourut en 1804. Son vicaire, l’abbé Bordère, refusa lui aussi de prêter serment et demeura dans la clandestinité pour apporter le secours de la religion à ses paroissiens. Il succéda à l’abbé Masson et s’éteignit à La Poitevinière en 1820. Notre groupe s’est d’ailleurs rendu au cimetière pour se recueillir devant les tombes de ces deux prêtres.

Impasse de l'abbé Masson  
Devant l’église s’étend la petite place du 22 janvier 1794. Cette date funeste marque le passage d’une colonne infernale à La Poitevinière. Parmi les massacres commis ce jour-là, celui du jardin de la cure est resté dans les mémoires. À cette époque, l’église se situait plus au sud et n’était pas orientée vers le nord comme aujourd’hui. Le lieu du massacre se trouve près du bar-restaurant en contrebas. Parmi les victimes figurent plusieurs membres de la famille Ripoche : Jeanne, la mère âgée de 36 ans, et ses enfants, Pierre 9 ans, Marie 2 ans, et Hortense 6 mois, embrochée par un soldat républicain qui porta le petit corps en trophée. Le père, Joseph Ripoche, était à l’armée de Stofflet ce 22 janvier. La mère de Jeanne compte également au nombre des Martyrs.

Place du 22 janvier 1794  
Partant vers le cimetière, nous avons ensuite croisé la rue du 10 décembre 1793, date à laquelle les républicains incendièrent le bourg de La Poitevinière. Après la fuite de la Grande Armée vendéenne au nord de la Loire, le 18 octobre 1793, les Bleus ont réinvesti les Mauges. Une petite troupe commandée par Pierre Cathelineau, le frère de Jacques, s'est toutefois maintenue sur place, ce qui a valu à ce dernier foyer de résistance de dures représailles.

Le cimetière de La Poitevinière abrite, outre les sépultures des abbés Masson et Bordère, la tombe d’un simple combattant vendéen, Pierre Humeau, célèbre dans l’histoire pour avoir relevé Cathelineau, mortellement blesséà la bataille de Nantes le 29 juin 1793. Il transporta son général jusqu’à Saint-Florent-le-Vieil, où celui-ci rendit son âme à Dieu le 14 juillet suivant. Pierre Humeau est connu d’autre part comme le seul soldat vendéen photographié. Sa longévité– 102 ans ! – lui permit de profiter de cette technologie nouvelle qui nous offre ainsi l’image exceptionnelle d’un contemporain de Cathelineau, que j'ai pu présenter aux participants. À noter qu’une nouvelle plaque de rue, le passage Pierre Humeau, a été récemment posée à l’arrière de l’église.

Rue du 10 décembre 1793  
Nous sommes repartis vers la rue Perdriau, passant devant l’impasse Jean Bréheray, dont je me plais à penser qu’elle est dédiée à ce métayer de La Poitevinière, fusillé au Champ des Martyrs d’Avrillé en janvier 1794. Cette rue Perdriau nous a menés à la Croix du Vexilla Regis. En chemin, nous avons fait halte devant l’impasse Antoine Fournier. Néà La Poitevinière en 1736, ce tisserand installéà Cholet eut deux fils. Le premier, Jean-Baptiste, né en 1764, devint prêtre juste avant la Révolution et refusa à son tour le serment constitutionnel. Exilé en 1792, il fut nommé au retour de la paix vicaire à Saint-Paul-du-Bois, puis Saint-Christophe-du-Bois, avant de devenir curé du Voide. Il sera le mentor de l’abbé Félix Deniau, l’illustre historien de la Vendée, dont il assura l’éducation et qu’il conduisit au sacerdoce. Le fait d’avoir un fils prêtre, réfractaire de surcroît, valut à Antoine Fournier de se faire arrêter le 29 décembre 1793. Son « crime » le mena sans appel au peloton d’exécution. Fusillé au Champ des Martyrs d’Avrillé, il sera béatifié par le Pape Jean-Paul II en 1984.

Impasse Jean Bréheray
Impasse Antoine Fournier
  
Continuons dans la rue Perdriau. Jean Perdriau fut « l’un des premiers chefs de l’insurrection du pays des Mauges ». Néà Beaulieu-sur-Layon en 1746, cet ancien caporal devenu employé des gabelles, puis voiturier et marchand de tabac, eut un rôle majeur – hélas brisé par une mort prématurée après moins d’un mois de combats – dans le déclenchement du soulèvement vendéen, au même titre que Cathelineau. Présent lors de l’émeute de Saint-Florent-le-Vieil, le 12 mars 1793, il comprit aussitôt l’enjeu de cet événement et ses conséquences. Il accourut alors vers La Poitevinière et prit la tête, le lendemain, d’une petite bande armée qui marcha sans attendre vers le château de Jallais tenu par une garnison républicaine. Le chemin qu’il emprunta existe toujours. Nous l’avons suivi à notre tour, plongeant sous les épaisses frondaisons d’un authentique chemin creux jusqu’à la tour de la Bouëre. Ce fut l’occasion de brosser un portrait du comte de la Bouëre, officier de l’Armée d’Anjou, et de son épouse, la célèbre mémorialiste.

Rue Perdriau  
De retour à La Poitevinière par le même chemin, et après un goûter bien mérité, nous nous sommes rendus au Pin-en-Mauges, afin de présenter à ceux qui découvrent à nos côtés l’histoire de la Vendée, le fabuleux ensemble de vitraux illustrant en lumière toute l’épopée de la Grande Guerre de 1793. Le jour déclinait déjà, il était temps de se séparer devant la maisonnette de Cathelineau, en nous promettant de nous retrouver bientôt pour une nouvelle promenade.

Un grand merci à Monsieur Cholet, de l’association La Poitevinière dans le rétro, à qui l’on doit les nouvelles plaques de rue de l’abbé Masson et de Pierre Humeau, et qui est venu nous saluer au départ de notre visite !


Je me suis contenté de présenter ici les photos des plaques de rue, déjà nombreuses. Je n'y rajoute pas toutes celles de notre promenade : elles pleuvent sur les pages Facebook des participants.

Toutes ces plaques sont ajoutées à l'Album des rues vendéennes
  

À Saint-Laurent-sur-Sèvre, les pèlerins rendent grâce !

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Depuis le lancement des festivités au printemps dernier pour le Tricentenaire de la mort du Père de Montfort, le sanctuaire de Saint-Laurent-sur-Sèvre accueille de plus en plus de pèlerins. Une affluence qui s’est notamment confirmée pendant les mois d’été et qui ne manquera pas de s’accentuer dans les prochains mois avec l’ouverture d’une des deux Portes Saintes, à l’occasion de l’Année de la miséricorde, le 8 décembre.

Pelerin d'un jour(lien sur l'image vers l'article de vendee.catholique.fr)
    

Le sanctuaire de Saint-Laurent-sur-Sèvre est devenu ces derniers mois une étape incontournable en Vendée. « Il y a eu beaucoup de passages, moins de groupes et plus de particuliers, des familles notamment », se réjouit le père Efrem Assolari, recteur du sanctuaire. « Avec la proximité du Puy du Fou, nous avons aussi reçu la visite de touristes et pas seulement de pèlerins. Beaucoup de personnes sont venues prier au tombeau de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort : l’occasion de confier des intentions de prière par exemple. À côté du tombeau, se trouve un livre d’intentions qui est très régulièrement rempli. Chaque samedi, au chapelet du matin, nous lisons les intentions de prière qui nous sont confiées », ajoute le recteur.

Tous les témoignages de foi montrent ainsi une grande dévotion à ce lieu montfortain : « Merci pour le silence de ce lieu parfait pour la réflexion et la méditation », ou encore des témoignages plus personnels : « Très Saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Bientôt, nous fêterons ton tricentenaire (17/06/16) mais tu es toujours présent dans mon cœur. Pour moi c’est un grand ressourcement de venir dans la Basilique de Saint-Laurent-sur-Sèvre et à Pontchâteau où tu as eu l’idée d’ériger le très beau calvaire, un havre de paix. Merci pour tout ce que tu as fait pour moi et souvent sans que je m’en rende compte, mais dont j’ai pris conscience par la suite. Saint Louis-Marie de Montfort, tu es un grand Saint et tu m’as conduite et attirée vers Saint Jean-Paul II qui a une grande vénération pour toi. » Pour certains pèlerins, le retour au sanctuaire est aussi l’occasion de rendre grâce comme en témoigne cette citation, recueillie dans le livre d’intentions : « De passage à Saint-Laurent après 28 ans et en mémoire de belles années passées à Saint Gabriel-Saint Michel, c’est toujours émouvant de venir dans la basilique. Merci à tous de maintenir ce lieu. Que Dieu vous garde ! »

Le guide « Pèlerin d’un jour » pour accompagner la découverte des lieux

Tout au long de l’été, les pèlerins ont pu découvrir un film de 8 minutes retraçant la vie du père de Montfort, ainsi qu’une exposition de photos. Beaucoup ont aussi apprécié l’ouverture de la crypte et l’amplitude horaire qui était proposée. « Nous avons fait le choix de laisser la basilique ouverte jusqu’à 20h30 et de proposer des permanences régulières pour recevoir le sacrement de la réconciliation. Un accueil a aussi été assuré pendant l’été et nous avons recensé environ 7.000 personnes pendant ces horaires de permanence, sans compter ceux qui sont venus à d’autres moments », précise le père Assolari.

Pour accompagner la visite des lieux montfortains, le guide « Pèlerin d’un jour - Au tombeau de Saint Louis-Marie Grignion de Montfort » a aussi été largement diffusé et le stock de plus de 1.200 exemplaires a étéépuisé. Ce guide propose en sept étapes une découverte, un guide pour prier et une méditation sur les lieux importants de Saint-Laurent : à la basilique, sur le tombeau du père de Montfort, mais aussi celui de la bienheureuse Marie-Louise Trichet, première Fille de la Sagesse, au mémorial des Frères de Saint-Gabriel, au calvaire du père de Montfort, à la chapelle de la Sagesse, puis à la maison-mère des Filles de la Sagesse, pour terminer par la chapelle des Missionnaires Montfortains. « Pour que les pèlerins d’un jour, en ce lieu béni, puissent vivre cette visite à la suite du Christ, en compagnie du père de Montfort. »

Les prochains mois s’annoncent riches pour le sanctuaire, qui verra l’ouverture de l’une des deux Portes Saintes dans le diocèse (avec celle de l’église Saint Louis à la Roche-sur-Yon) le 20 décembre prochain, à 10h30 à la basilique, à l’occasion de l’Année de la miséricorde. Le père Efrem Assolari ajoute qu’à l’occasion de cette année, « des temps de confession seront proposés plus largement au sanctuaire et que le thème de la miséricorde sera décliné au cours des temps forts de l’Avent et du Carême ».

Article paru sur le site vendee.catholique.fr
  


Le château de Pugny va revivre

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Depuis trois mois, Éric et Aminatou Bonneau sont les nouveaux propriétaires du château de Pugny. Ce site était presque vouéà l’abandon. Le couple a décidé de le réhabiliter avant de rouvrir au public. Le Courrier de l'Ouest a mis à l'honneur dimanche dernier ce site historique que le Souvenir Vendéen a visité lors de sa journée du 3 octobre dans le Bressuirais.

Eric BonneauPugny, le mardi 6 octobre 2015 : Éric Bonneau, le nouveau propriétaire du château, veut redonner vie au site
  

Rémi Billaud, adhérent du Souvenir Vendéen, est amoureux de l’histoire locale. En 2009, il écrivait : « Le château de Pugny est actuellement en ruines. Mais soulevons un point de son histoire. Il participa à un épisode de la Révolution française. Ce fut le premier signal de l’insurrection vendéenne. » Aujourd’hui, on peut presque parler d’un miracle. Éric Bonneau, retraité un ministère de la Défense et Aminatou, issue de la famille royale de Madoua (Niger), sont tombés amoureux de ce lieu en pleine campagne bocaine. « C’est le fait du hasard, explique Éric Bonneau. Nous n’avons aucune racine familiale ici mais le coin est agréable, les gens charmants et tout pour être heureux à Pugny. »

Le couple a déjà commencé par nettoyer le site et faire une étude complète de l’état des bâtiments. « Durant le premier semestre 2016, nous mettrons en sécurité et consoliderons les bâtiments avec l’espoir de l’ouvrir au public lors des Journées du Patrimoine. Lors du second semestre 2016, l’objectif est l’ouverture des chantiers de fouilles sur le site (caves médiévales, anciens égouts, fondations du château originel). Puis à partir de 2017, ce sera la rénovation progressive par tranches des bâtiments avec les techniques de bâti et les matériaux traditionnels pour redonner au site son aspect XVIIe ou XVIIIe siècle. »

Éric Bonneau, passionné d’histoire, l’avoue. « J’ai la chance d’avoir du temps pour mener à bien ce beau projet. » De l’avis des spécialistes, Pugny était autrefois sans doute un très beau château avec jardins, étangs. « Malheureusement, le château a “pris” pour toutes les rancœurs » estiment Éric Bonneau et Rémy Billaud. « La haute cour, le donjon de cinq étages, c’était énorme, mais tout ou presque a été incendié en août 1792. » Récemment, les adhérents du Souvenir Vendéenétaient de passage dans ce lieu chargé d’histoire. Éric et Aminatou ont décidé de lui redonner vie. C’est un incroyable pari.

Le château de Pugny, haut lieu des Guerres de Vendée

L’histoire connue du château de Pugny remonte au XIe siècle, les Grenier ayant été les premiers propriétaires avant de céder aux de Coloigne. Au fil du temps, les propriétaires se succédèrent. En 1731, les Crussol d’Uzès revendirent le château pour 130.000 livres à François-Denis de Mauroy, gouverneur des ville et château de Tarascon. Plus tragiques furent les événements de la Guerre de Vendée comme le rappelle Rémy Billaud. « Mme de La Rochejaquelein écrit dans ses mémoires : Les Gardes nationaux emportèrent comme trophées, au bout de leurs baïonnettes, des nez, des oreilles et des lambeaux de chair humaine. » Et l’historien chapelais d’ajouter : « Pugny subissait les représailles des Patriotes. Les Gardes nationaux de Pouzauges, de La Châtaigneraie et de Fontenay, qui allaient au secours de Bressuire, s’arrêtèrent à Pugny. Ils se mirent à piller et à saccager le château et pour finir l’incendièrent. Ainsi, disparut, victime à la fois des flammes et des folles passions des hommes, cette antique et belle demeure que d’illustres familles avaient édifiée et embellie. Après le départ des incendiaires, la population terrifiée vient sans doute contempler longuement les ruines fumantes de ce qui avait été le siège d’une puissance seigneurie qui semblait défier les siècles. »
  


Source : Le Courrier de l'Ouest, édition des Deux-Sèvres, dimanche 18 octobre 2015 (avec l'aimable autorisation de la rédaction)

CO_79_Pugny 

Chouannerie(s) en Morbihan, exposition à Vannes

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Les Archives départementales du Morbihan, à Vannes, proposent un parcours muséographique inédit pour (re)découvrir les moments forts de la Chouannerie dans le département. 

Chouannerie(s) en Morbihan(lien sur l'image vers le site des Archives du Morbihan)
  

Les Archives départementales du Morbihan se sont penchées sur le sujet à plusieurs reprises. La Chouannerie constitue l’un des temps forts de l’histoire du Département. En 2015, le Morbihan commémore d’ailleurs les 220 ans du débarquement de Quiberon et le bicentenaire de la Petite Chouannerie. L’année offre non seulement une bonne occasion de proposer une synthèse complète sur cette tranche d’Histoire, mais les Archives conservent également un ensemble exceptionnel de sources concernant la Révolution.

Un parcours muséographique inédit

« La mission des Archives est de conserver les documents mais aussi de les rendre visibles au grand public », rappelle Florent Lenègre, directeur des Archives départementales du Morbihan. « Pour cette exposition, nous avons travaillé uniquement avec des documents administratifs d’époque », ajoute-t-elle.

Le résultat ? Un parcours muséographique inédit réalisé sur-mesure et installé au rez-de-chaussée des Archives départementales du Morbihan, à Vannes. Reproductions sur panneaux géants, originaux sous vitrine, maquette de la Bastille, cartographies, documents sonores : l’exposition retrace les moments forts et décrit les différents visages de la Chouannerie dans le Morbihan.

Chouannerie(s) en Morbihan
Exposition installée aux Archives Départementales, 80 rue des Vénètes, à Vannes
Du 15 octobre 2015 au 17 juin 2016
Du lundi au vendredi de 9h00 à 17h30
Ouverture le 2e dimanche du mois de novembre à mars
Entrée libre et gratuite
Contact : 02 97 46 32 52 ou www.archives.morbihan.fr

Source de l'article : Ouest-France, édition de Vannes, mardi 20 octobre 2015
  

Les Héros de la Vendée… pour les Russes

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La bibliographie russe est bien peu fournie sur l’histoire des Guerres de Vendée, et ce qu’on trouve sur le sujet – particulièrement sur internet – ne manque pas d’erreurs. Vitaly Šurygin se propose d’y remédier dans le petit livre qu’il vient juste de publier : « Les Héros de la Vendée. »

Les Heros de la VendeeOriginaire d’Ozersk, dans l’Oural, Vitaly Šurygin est un universitaire passionné de reconstitution historique. Auteur d’une publication intitulée « Vendée et Chouannerie. La mémoire historique de la France » (Вандея и Шуанерия. Историческая память Франции), il signe aujourd’hui un livret d’une trentaine de pages à la couverture peu évocatrice, si ce n’est son titre : « Les Héros de la Vendée, pour Dieu et le Roi » (Герои Вандеи, за Бога и Короля).

Les russophones pourront en lire le début ici. Pour le reste, il faut l’acheter sur Amazon au format Kindle.
  

Henri de La Rochejaquelein en russe

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Je vous ai présenté hier le petit livre russe de Vitaly Šurygin sur Les Héros de la Vendée. L’auteur vient de m’écrire pour me signaler qu’une seconde livraison a été publiée tout aussi récemment, cette fois sur Henri de La Rochejaquelein. 

Henri de La Rochejaquelein

C’est la première fois qu’il m’est donné de lire la devise de Monsieur Henri en russe : « Если я впереди — следуйте за мной, если я отступаю — убейте меня, если меня убьют, — отомстите за меня ! » (Si j’avance, suivez-moi ; si je recule, tuez-moi ; si je meurs [littéralement : si on me tue], vengez-moi !)

Comme pour le précédent volume, le début de ce texte est consultable en ligne ici. « Henri de La Rochejaquelein. Les Héros de la Vendée. Pour Dieu et le Roi » (Анри де Лярошжаклен. Герои Вандеи. За Бога и Короля) est disponible sur Amazon au format Kindle.
  

Un Brigand nous parle de Charette à la Chabotterie

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Chaque samedi, TV Vend’Ouest confie les rênes de la chaîne à Jean-Camille Émeriau, bien connu au pays tant pour ses qualités de conteurs que pour ses talents de cuisinier. Enveloppé dans sa grande cape brune et coiffé de cet immense rabalet qui lui sied à merveille, notre « Brigand » nous invite cette semaine au Logis de la Chabotterie, sur les traces du général Charette. 

Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder à l’émission « Par les ch’mins du Brigand » du samedi 24 octobre 2015 sur TV Vend'Ouest.

TV Vend OuestJean Camille Émeriau devant la Croix de Charette
à l'orée du bois de la Chabotterie (lien sur l'image)
  

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