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« Vendée 93 » présenté par Amaury Guitard

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Auteur du livre Vendée 93, chronique d'une insurrection, paru il y a deux semaines, Amaury Guitard explique dans deux entretiens avec Ouest-France et RCF Vendée ce qui l’a amenéàécrire ce nouvel ouvrage sur la Guerre de Vendée. 

Amaury Guitard

Article de Ouest-France, 27 septembre 2018 – Deux questions à Amaury Guitard :

OF_27092018

Qu’est-ce qui vous amenéàécrire ce nouvel ouvrage sur la Guerre de Vendée ?

Je suis professeur d'espagnol dans un collège de Vendée. Depuis des années, je travaille sur les archives de la Guerre de Vendée. J'ai écumé tous les centres d'archives du Département. Je suis alléà Nantes et au Service historique de la Défense, à Vincennes (Val-de-Marne).

Ayant passé mes vacances en Vendée depuis mon plus jeune âge, je me suis intéresséà cette période de l'histoire. La Guerre de Vendée de 1793 et la répression par la terreur révolutionnaire représentent l'une des pages les plus sombres et les plus tragiques de notre histoire contemporaine. J'ai déjàécrit, depuis six ans, des articles historiques, et mon éditeur m'a dit : « Pourquoi pas un panorama généraliste sur l'insurrection vendéenne ? » J'ai commencé mes recherches lorsque j'étais étudiant. C'était incroyable d'avoir les documents entre les mains.

Comment abordez-vous ce sujet qui divise encore ? 

C'est un sujet très politisé et idéologique. L'objet de cet ouvrage est d'expliquer clairement cet épisode crucial. Je voulais avoir un regard neutre pour comprendre quels mécanismes ont poussé un peuple à se soulever et pour expliquer l'effroyable répression révolutionnaire qui a suivi. 

Je voulais, en apportant un regard dépassionné, développer le côté héroïque et tragique des acteurs de ces événements, d'où le titre, Chronique d'une insurrection. J'ai essayé de montrer aussi la cruauté par différents témoignages d'époque retrouvés dans les différentes archives, de cette guerre civile, insister sur le drame humain, terrible universel et intemporel. En effet, cette période n'est pas sans rappeler ce qui se passe de nos jours autour de nous. L'histoire de la Guerre de Vendée est une histoire matricielle, héroïque et tragique, sombre et haute en couleurs à la fois. Elle nous invite à réfléchir.

Amaury Guitard, Vendée 93, chronique d'une insurrection, Éditions Pays et Terroirs, Cholet, 184 pages, 16 €. 

Lien vers la boutique de Pays et Terroirs 
   


Amaury Guitard a également été invité dans l’émission En quête d’histoire diffusée sur RCF Vendée le 28 septembre 2018, à réécouter ici : 

   

Le film « Le Martyr de Bouval » projetéà Angers le 12 octobre

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Sorti en 2017, le film Le Martyr de Bouval raconte l’histoire et la fin dramatique de l’abbé François Fillol, martyr de la Révolution dans le Cantal. Réalisé par Marie-Sophie Guéring, une jeune étudiante en communication, ce biopic sera projetéà Angers le 12 octobre 2018. 

 

Sollicitée par le curé de sa paroisse Notre-Dame d’Enchanet-sur-Maronne (diocèse de Saint-Flour), Marie-Sophie Guéring s’est lancée en 2015, à l’âge de seulement 17 ans, dans le projet audacieux de faire renaître un martyr de la Révolution, véritable héros local : l’abbé Filiol.

« Depuis que je me rends à l’église, j’entends très souvent parler de lui. On l’a toujours présenté comme une sorte de saint », témoigna la cinéaste en herbe en mars 2016. 

Le martyr de l'abbé Fillol

Le Martyr de Bouval

Ordonné prêtre en 1789, l’abbé Fillol refusa de prêter le serment constitutionnel. Menacé, il fuit dans un premier temps en Espagne, mais décida en chemin de faire demi-tour et de retrouver sa paroisse quoi qu’il lui en coûtât.

Intriguée par ce vaillant religieux, la jeune fille en mesura toute sa dimension après avoir lu un livre consacréà Catherine Jarrige, une tertiaire dominicaine bien connue dans le Cantal sous le nom de « Catinon Menette » (1754-1836), béatifiée en 1996 par Jean-Paul II. Alors que l’abbé Filiol vivait dans la clandestinité la plus totale, elle vint à son secours, au péril de sa vie. Sur une indication ou un imprudent bavardage, les gendarmes finirent par se saisir du prêtre.

Lors de son arrestation, les paysans tentèrent de le libérer en s’attaquant aux gendarmes. Mais le brave abbé les en empêcha en leur adressant ces paroles : « Dieu est irrité contre notre chère France et il faut du sang de martyr pour apaiser sa juste colère ». Refusant obstinément de prêter serment, François Filiol fut alors guillotinéà Mauriac, il n’avait que 29 ans. 

Catherine Jarrige, qui l’accompagna jusqu’au pied de l’échafaud, fut arrêtée à son tour, mais contre toute attente le tribunal décida de la relâcher. 

Les habitants mobilisés pour le film 

Prêtre et paroissiens de Notre-Dame d’Enchanet-sur-Maronne, jeunes et moins jeunes, tous ont répondu à l’appel de Marie-Sophie Guéring. « Les gens de la région sont très attachés à leur Histoire et particulièrement à cet abbé », a confié la jeune réalisatrice qui a mobilisé autour d’elle une soixantaine de personnes de sa paroisse et au-delà. « Nombreux s’étaient déjà investis pour un premier film sur l’histoire d’un célèbre lieu de pèlerinage de la région éponyme de la paroisse. L’idée d’en faire un autre sur l’abbé Filiol les a tous enthousiasmés. » 

Projection à Angers le 12 octobre 2018

Diffusé principalement dans les salles du Cantal depuis sa sortie, le film sera projeté exceptionnellement à Angers, le vendredi 12 octobre 2018, salle Jean Lemercier, 7 rue de l'Aubrière (prèsde l'église Notre Dame des Victoires et de la place Imbach). L’entrée sera gratuite. À l’issue de la projection, un débat sera proposé avec la réalisatrice, avec la participation de l'historien Philippe Pichot. Le DVD du film sera disponible à la vente. 

Lien vers le site du film : Le Martyr de Bouval
Lien vers la page Facebook du film
   

13 octobre 2018, le Souvenir Vendéen à Machecoul et Fréligné

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La journée d’automne du Souvenir Vendéen aura lieu le samedi 13 octobre 2018 à Machecoul le matin et à Fréligné (commune de Touvois) l’après-midi. Bien qu’il fût très impliqué dans la Grande Guerre de 93, ce territoire situé au sud du Pays de Retz n’a pas souvent été mis en lumière. Le programme de la visite raviva donc les amateurs d’histoire vendéenne, en particulier ceux qui sont attachés à la figure du chevalier de Charette. 

Souvenir Vendeen

Cette journée soigneusement préparée par Daniel Garriou (1) et Pierre Gréau fera découvrir aux participants des lieux méconnus, certains privés, dans la ville de Machecoul – dont l’histoire ne se résume pas aux tristement célèbres massacres de mars-avril 1793 – et dans ses environs. Elle se prolongera à Fréligné, avec sa chapelle et son camp républicain, dont Charette s’empara le 15 septembre 1794. 

Voici le programme de la journée : 

  • 9h30 : Accueil sur le parking des Jardins de l’Europe (rue de Nantes)
    àMachecoul (Loire-Atlantique).
  • 10h00 : Messe dans la chapelle du Calvaire
  • 11h00 : Promenade historique à travers les rues de Machecoul sous la houlette de Daniel Garriou.
  • 13h00 : Déjeuner à« La Marmite des Capucins »
    (réservation : voir ci-dessous).
     
  • 14h30 : Visite des alentours de Machecoul en car, puis départ en car pour Fréligné (histoire du camp de Fréligné conquis par Charette le 15 septembre 1794, visite de la chapelle de Fréligné).
  • 16h30 : Verre de l’amitiéà Fréligné, puis retour en car à Machecoul.

Participation au déjeuner: 25 € par personne 
(sur réservationsouvenirvendeen@laposte.net)
Transport par car pour la journée (optionnel) : 5 € par personne

La journée est ouverte à tous, adhérents et amis du Souvenir Vendéen

Téléchargez le bulletin d'inscription : Souvenir Vendeen 13 octobre 2018
   


Localisation de Machecoul et Fréligné (cliquez sur la carte pour l'agrandir) : 

Carte


(1) Les lecteurs de la Revue du Souvenir Vendéen trouveront dans cette visite des lieux et des personnages cités par Daniel Garriou dans ses articles : 

  • Daniel Garriou, La mémoire conservée du combat de Fréligné (15 septembre 1794), Revue du Souvenir Vendéen n°273 (décembre 2015), pp. 2-16. 
  • Daniel Garriou, Étienne Gaschignard ou comment la ville de Machecoul est-elle devenue révolutionnaire ? 1re partie, Revue du Souvenir Vendéen n°279 (été 2017), pp. 15-36 ; 2e partie, Revue du Souvenir Vendéen n°280 (automne 2017), pp. 2-20.
  • Daniel Garriou, « De la bouillie pour les chats… » ou l’élimination de M. de La Bauche, curé de la Trinité de Machecoul, 1re partie, Revue du Souvenir Vendéen n°283 (été 2017), pp. 22-38 ; 2e partie, Revue du Souvenir Vendéen n°284 (automne 2017). 
       

« Les manants du roi » sur RCF Vendée ce soir

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En prélude à la projection du film Les manants du roi ce soir à La Roche-sur-Yon, Thomas Cauchebrais recevra sur RCF Vendée Patrick Buisson (directeur de la chaîne Histoire et coproducteur du film), Michel Chamard (historien de la Vendée) et Olivier du Boucheron (président du Souvenir Vendéen). C'est à 18h38 dans l'émission Le 22 Minutes. 

RCF Vendee

La projection du film Les manants du roi aura lieu en présence de Patrick Buisson et Michel Chamard le mardi 2 octobre 2018, à 20h30, à l’I.C.E.S. (Institut Catholique d’Études Supérieures), 17 boulevard des Belges, La Roche-sur-Yon. L'entrée est gratuite. 

Cet événement est organisé par le Souvenir Vendéen et l'I.C.E.S. L'exposition mobile du Souvenir Vendéen est actuellement déployée sur place. 

Réservez votre place en cliquant sur ce lien
   

Les Manants du Roi  

« Les Bretons dans la Guerre de Vendée », conférence de Michel Chamard

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En lien avec l’Association Ar Vammen de Locoal-Mendon, la Grange de Kerivin accueillera Michel Chamard, ce samedi 22 septembre 2018, pour une conférence sur le thème : « Les Bretons dans la Guerre de Vendée : les compagnies bretonnes ». 

Michel Chamard

Le Morbihan, et particulièrement les communes de Ploemel et Locoal-Mendon, ont été marqués par l’histoire de la période révolutionnaire, avec notamment la figure de Cadoudal. Michel Chamard apportera un éclairage scientifique, mais accessible à tous, sur cette période complexe. Avec les Guerres de Vendée il évoquera aussi l’expédition de Quiberon en juin-juillet 1795 et détaillera les causes de l’échec du débarquement des émigrés. 

Historien de formation, Michel Chamard a été journaliste et rédacteur en chef adjoint au Figaro, puis directeur du Centre vendéen de recherches historiques (C.V.R.H.). Il a signé plusieurs ouvrages de référence dont La Vendée pour les nuls (Grand prix des écrivains de Vendée 2014) et Les Guerres de Vendée pour les nuls (Prix Charette 2017).

Rendez-vous samedi 22 septembre 2018, à18h00, à la Grande de Kerivin (route de La Trinité, D186), àPloemel. Entrée libre, participation « au chapeau ». 

Source : Le Télégramme 
    

Patrick Buisson présente en Vendée « Les manants du roi »

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À l’occasion de la projection du film Les manants du roi qui a eu lieu mardi soir dans le grand amphithéâtre de l’I.C.E.S. à La Roche-sur-Yon, RCF Vendée a reçu les artisans de cette belle soirée : Patrick Buisson, ancien directeur de la chaîne Histoire, à l’origine de ce film réalisé par Guillaume Laidet ; Michel Chamard, auteur du livre Les Guerres de Vendée pour les nuls ; et Olivier du Boucheron, président du Souvenir Vendéen. 

RCFOlivier du Boucheron, Patrick Buisson et Michel Chamard (photo RCF Vendée)
   

L’émission peut être réécoutée ici : 

Quelques photos de la soirée de mardi : 

Les manants du roiL'allocution de Patrick Buisson avant la projection du film

Les manants du roi 1

Les manants du roi 2Olivier du Boucheron et Patrick Buisson

Les manants du roi 3Intervention de Michel Chamard lors des questions à la fin du film

Les manants du roi 4Michel Chamard et Patrick Buisson

Les manants du roi 5À la fin de la soirée, photo souvenir à la sortie de l'I.C.E.S. 

Les manants du roi 6  

Nouveau visage pour le site « Génocide vendéen »

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Lancé en 2014, le site « genocidevendeen.fr » a pour but de recenser les massacres perpétrés par les armées républicaines en Vendée sous la Terreur. Franck, son webmestre, l’a retravaillé cet été afin d'offrir une documentation plus fournie. 

Genocide vendeen

La parution l’an dernier du livre de Jacques Villemain, Vendée 1793-1794. Crime de guerre ? Crime contre l'humanité ? Génocide ? est à l’origine de ce changement. Le site n’est plus là pour défendre l'idée qu'il y a eu un génocide ou pas – la réponse à cette question juridique a été apportée avec suffisamment de clarté par Jacques Villemain – mais pour documenter ce génocide par les archives, les témoignages, etc. 

Le site concerne à ce jour 120 communes touchées par ces crimes. À terme, il devrait en couvrir près de 200. Ces communes sont géolocalisées sur une carte interactive, mais aussi présentées sous la forme d’une liste alphabétique. Parmi les sources mentionnées, à juste titre, citons La Maraîchine normande et Chemins Secrets

Lien vers le site Génocide vendéen 
   

Conférence de Yannick Guillou sur le général Travot

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Yannick Guillou a publié le mois dernier une biographie du général Travot qui fit toute la Guerre de Vendée de 1793 à 1796, captura Charette, et revint combattre les royalistes vendéens lors du soulèvement de 1815. L’historien en fera l’objet d’une conférence qu’il donnera à Saint-Hilaire-de-Riez le mercredi 17 octobre 2018, à 18h00. 

Cet événement est organisé par l'association Histoire, Culture et Patrimoine du Pays de Rié. L'entrée sera gratuite. 

Le general Travot

Merci à Brigitte ! 
   


30 octobre 2018 : Les manants du roi à Saint-Florent-le-Vieil

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Patrick Buisson a proposé au Souvenir Vendéen la projection en Vendée militaire de son film Les manants du roi. Après celle qui a été organisée en partenariat avec l’I.C.E.S. àLa Roche-sur-Yon, le mardi 2 octobre 2018, une seconde sera proposée le mardi 30 octobre 2018 à Saint-Florent-le-Vieil. 

Les manants du roi

Cette projection aura lieu à 20h00, au Ciné-Glonne de Saint-Florent-le-Vieil (dans l’abbaye, accès par la rue Charles de Réneville), en présence de Patrick Buisson, qui conclura par un échange avec le public et par une séance de dédicace de son livre La grande histoire des guerres de Vendée. L’entrée sera gratuite. 
   

Au sommaire du n°284 de la Revue du Souvenir Vendéen

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Le numéro d’automne de la Revue du Souvenir Vendéen est imprimé cette semaine pour un envoi aux adhérents la semaine prochaine, avec un sommaire qui fait la part belle aux jeunes historiens de l’association. 

Souvenir Vendeen

La récente projection du film de Patrick Buisson, Les manants du roi, à La Roche-sur-Yon, a inspiré Olivier du Boucheron pour son éditorial intitulé : « Ce sont eux… » et dédiéà ceux qui ont fait l’insurrection vendéenne. À noter que le film sera à nouveau projeté pour le Souvenir Vendéen, cette fois àSaint-Florent-le-Vieil, le 30 octobre prochain.

Dans la 2e partie de son article sur M. Hervé de La Bauche, curé de la Trinité de Machecoul, Daniel Garriou nous raconte le chemin de Croix de ce prêtre réfractaire dont le martyre s’acheva dans la première noyade en Loire à Nantes, le 16 novembre 1793. Nous connaissons le talent de ce chercheur pour l’avoir encore apprécié samedi dernier comme guide de notre journée à Machecoul et Fréligné.

Le marquis de La Rochejaquelein, le « Montagnard blanc »

Le deuxième article est signé d’un jeune historien prometteur, Arnaud Caleiras-Scuiller, qui a rédigé pour la Revue un résumé de son mémoire sur le marquis Henri de La Rochejaquelein, dont il a passé la soutenance avec succès au mois de juin.

Parmi les légitimistes, ce neveu de « Monsieur Henri » se distingua par un pragmatisme politique qui lui valut le ressentiment des partisans les plus irréductibles du mouvement, jusqu’au sein de sa propre famille. Il rejeta en effet la lutte armée qui ne pouvait conduire qu’à la guerre civile, préférant le combat parlementaire et l’utilisation des institutions pour « retremper la légitimité monarchique par le suffrage universel ». S’il ne fut pas suivi par son parti, ce brillant orateur et visionnaire perspicace eut cependant un rôle majeur au milieu d’un XIXe siècle en pleine effervescence.

Pierre de Bruc de Livernière à l’honneur

La perspective de la restauration par le Souvenir Vendéen de la tombe monumentale de Pierre de Bruc de Livernière, dans le cimetière de La Chapelle-Heulin, imposait d’en apprendre davantage sur ce personnage dont le nom, généralement mêléà celui de son frère aîné, n’apparaît le plus souvent qu’au second plan des biographies de Charette, principalement lors de la paix de la Jaunaye, à laquelle il prit une part active.

RSV#284

Il fut pourtant un chef de premier plan au sein de la division du Loroux. Sa participation à de nombreuses batailles, les blessures qu’il y reçut, la perte de ses biens détruits par l’ennemi et ses séjours en prison témoignent de son engagement indéfectible pour la cause qu’il défendait. Vincent Doré a rassemblé les éléments de cette vie de combat dans cet article bien documenté sur ce personnage peu connu.

Un été chargé en événements

Nous retrouvons Pierre de Bruc de Livernière dans la « Chronique » qui relate la journée de printemps du Souvenir Vendéen dans le Loroux, ainsi qu’André Ripoche à Bas-Briacé, l’abbé Charles Brillaud, curé insermenté de La Boissière et La Remaudière, sans oublier Bureau de La Bossardière surnommé« le Lion de La Boissière ». La rubrique rend également compte de l’hommage à Jacques Cathelineau, le 14 juillet à Saint-Florent-le-Vieil et Chaudron-en-Mauges ; de l’acquisition par le Souvenir Vendéen du fameux fichier de Jean Rigaudeau qui rassemble les notices de plus de 30.000 victimes vendéennes ; et des prochaines manifestations de la fin de cette année : la projection du film Les manants du roi à Saint-Florent-le-Vieil, le 30 octobre 2018 ; l’inauguration du martyrologe des Vendéens exécutés ou morts en prison aux Sables-d’Olonne, le 1er décembre 2018 ; la commémoration des massacres du Mans, le 16 décembre 2018.

Plusieurs sujets occupent les « Échos » : la Journée historique de Legé (le 30 juin), les Guerres de Vendée sur le Tour de France 2018, une menace sur les rues vendéennes, et la présence de l'association sur les salons du livre.

Les rubriques des spécialistes

Les « Chercheurs et Curieux » nous éclairent sur la vie et les faits d’armes de plusieurs personnages : Léopold de Cacqueray qui fit la Virée de Galerne et fut tué en mars 1795, Charles-René Ague de La Voûte qui périt quelques mois plus tard au combat de Saint-Cyr-en-Talmondais, et un dénommé Ménager, l’un des derniers fidèles de Charette cité par La Maraîchine normande.

Plusieurs ouvrages occupent la « Bibliographie » : la Petite histoire religieuse de la Vendée par J. Boureau, L. Charrier, C. Jeanneau et P.-Y. Legal ; l’Histoire d’une maison noble. La Favrière en Poitou, par Xavier Maudet ; La déportation des prêtres à Rochefort sous la Terreur, par Yves Blomme ; Montaigu. Tache bleue sur la Vendée blanche (1790-1796), par Armand Dabreteau ; Guillaume Barbarin, le grenadier de la Petite Église, la Révolution vécue par un prêtre insermenté, par Jean Chiron et Bernard Jaud.

Revue du Souvenir Vendéen n°284 (Automne 2018), 76 pages, tout couleur

La Revue est envoyée aux adhérents du Souvenir Vendéen à raison de quatre numéros par an (voir les tarifs d’abonnement)
    

Souvenir Vendeen  

17 octobre 1793, la bataille de Cholet, défaite vendéenne

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Ce jour anniversaire de la bataille de Cholet, le 17 octobre 1793 est l’occasion parfaite pour signaler l’article de Bruno Griffon de Pleineville, Cholet, défaite vendéenne, paru dans le dernier numéro de la revue Traditions (le n°22) d’octobre 2018. 

Traditions Cholet

Ce dossier de 10 pages présente dans une bonne vision d’ensemble les circonstances historiques et le déroulement de la bataille de Cholet. Une carte présente avec clarté la position des belligérants aux abords de la ville. L’auteur n’oublie pas de mentionner la table d’orientation qui a étévandalisée en août 2017. 

Traditions, guerriers et militaires de l’époque moderne, n°22, octobre 2018, 9,80 €

Merci à Vincent !

Traditions   

Des assiettes de collection signées Henry Simon

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La série des assiettes à l’effigie des généraux vendéens réalisée par Henry Simon est en vente sur Le Bon Coin. Il est rare de trouver un tel ensemble, surtout avec le plat de l’ « épopée vendéenne ». 

Assiette 1

On le doit au talent d’Henry Simon (1910-1987), célèbre artiste et céramiste vendéen originaire de Saint-Hilaire-de-Riez. Chaque assiette en faïence de couleur ivoire mesure 21 cm de diamètre, et le plat 33 cm (un fissure signalée). Le prix annoncé pour l'ensemble est de 70 €. 

L’ensemble est visible sur Le Bon Coin 

Assiette 2  

Hommage aux victimes de la Terreur aux Sables-d'Olonne

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Le Souvenir Vendéen est à l’œuvre depuis plusieurs mois, en lien avec la paroisse Sainte-Marie-des-Olonnes et la mairie des Sables-d’Olonne, pour apposer dans l’église Notre-Dame-de-Bon-Port deux plaques portant les noms des Vendéens qui ont été fusillés ou guillotinés, ou qui sont morts en prison aux Sables-d’Olonne en 1793-1794.

Souvenir Vendeen

L’inauguration de ce martyrologe aura lieu le samedi 1er décembre 2018, à 15h00,à l’église Notre-Dame-de-Bon-Port, au centre de la vieille ville des Sables-d’Olonne. La cérémonie comprendra la bénédiction de ces deux plaques par M. l’abbé Antoine Nouwavi, administrateur de la paroisse, et une évocation historique des victimes de ces exécutions. 
   

Un bronze d’Henri de La Rochejaquelein

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Le catalogue Drouot nous annonce la vente, le 8 novembre prochain, d’une superbe statue de bronze à l’effigie d’Henri de La Rochejaquelein. 

LA ROCHEJAQUELEIN

Nous avions pu admirer une telle œuvre lors de l’exposition « L’Art et les Guerres de Vendée »à Challans en juin 2017. Ce bronze haut de 60 cm, sur un socle de marbre vert antique, est signé : Fonte de Thiébaut frère, Fumière et Cie successeur.

Il reproduit la statue représentant Henri de La Rochejaquelein réalisée par le sculpteur Alexandre Falguière et inaugurée en 1895 à Saint-Aubin-de-Baubigné. Le modèle en plâtre est conservé au Musée des Augustins à Toulouse. 

Ce lot (n°151) fait partie d’une vente proposée à Drouot-Richelieu, salle 16, le jeudi 8 novembre 2018, à 14h00. Le bronze de La Rochejaquelein fait d’ailleurs la couverture du catalogue. L’estimation est de 1.500/2.000 €. Des expositions publiques sont proposées mercredi 7 novembre 2018 de 11h00 à 18h00 et jeudi 8 novembre 2018 de 11h00à 12h00
  

Retour à Savenay avec « Vérité pour la Vendée »

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Après avoir salué, dans sa Lettren°54, les bateliers de la Loire qui sauvèrent un grand nombre de Vendéens rescapés de la Virée de Galerne, « Vérité pour la Vendée » revient à Savenay pour suivre les traces de Jean-Marie Bourdic, insurgé de ce pays d'outre-Loire, qui rallia Charette après le désastre de décembre 1793. Une étude historique de Vincent Doréà ne pas manquer ! 

Verite pour la Vendee

Au sommaire de la Lettre n°55, octobre 2018 :

Les pages Actualité :

– Éditorial : « La chaîne de la transmission n’a jamais été rompue, et ne le sera pas », par Guy Francheteau, président de l'association Vérité pour la Vendée
– L’Agenda des associations amies (octobre-décembre 2018) 
– Poème sur « La mort du Général d’Elbée »
– Le coin des lecteurs : Les Colonnes infernales (Simone Loidreau), Requiem pour la Vendée (Philippe de Cathelineau), Montaigu, tache bleue sur la Vendée blanche, 1790-1796 (Armand Dabreteau), Guillaume Barbarin, le grenadier de la Petite Église (Jean Chiron, Bernard Jaud), La Révolution française à Châtillon-sur-Sèvre (Xavier Maudet), Les évadés du Fort de Joux (Gilles Hérard)
La Vendée historique 

Les pages Histoire : Jean-Marie Bourdic, aide de camp de Charette : le rescapé de Savenay (1re partie)

Le Martyrologe de Vérité pour la Vendée : Le Martyrologe de La Varenne (Maine-et-Loire) 

La Lettre de Vérité pour la Vendée est diffusée auprès des adhérents de l’association. Elle sera envoyée dans les prochains jours. 
L’adhésion annuelle est de 20 € (par chèque à l’adresse suivante) 
Contact : Vérité pour la Vendée, 112 boulevard de la Reine 78000 Versailles
Courriel : veritevendee@gmail.com
    


Les figurines de la « Vendée Éternelle » : Charette

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Depuis leur entrée au Logis de la Chabotterie cet été, les figurines de la « Vendée Éternelle » ne pouvaient plus se passer du chevalier Charette de La Contrie. Jean-Claude Moguet nous vient de nous apprendre que ce général vendéen a fait son entrée dans cette belle collection très appréciée des amateurs d’histoire. 

Charette

Entièrement réalisée et peinte à la main par l’Atelier Barthélémy, la figurine de François-Athanase Charette de La Contrie (modèle en résine, hauteur 80 mm, tirage limité, signé et numéroté) est disponible au prix de 50 € (+ 6 € de frais de port), à commander à cette adresse :

Association Histoire de Terre
Moguet Jean-Claude Barthélémy
Puymis
16150 Pressignac

Téléchargez le bon de commande de la Figurine Charette
    

Retrouvez aussi Cathelineau, d'ElbéeStoffletRenée Bordereau, Bonchamps, et la statue de La Rochejaquelein !
   

Boishardy, héros de la Chouannerie, raconté en russe

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Le 18e volume des « Héros de la Chouannerie » (Герои Шуанерии), cette collection de biographies destinée aux lecteurs russophones, a été publié cet été. Il est consacréà Amateur Jérôme Le Bras des Forges de Boishardy, chef chouan des Côtes-du-Nord que les républicains surnommaient « le Sorcier » (Аматор Жером де Буасарди, по прозвищу Колдун). 

Boishardy

Néà Bréhand le 13 octobre 1762, ce chef charismatique sut s'imposer à la tête des Chouans des Côtes-du-Nord, qu'il commanda depuis les projets de La Rouërie, jusqu'à sa mort tragique le 17 juin 1795.

Comme pour les précédents opus, les premières pages de ce « Аматор Жером де Буасарди, по прозвищу Колдун. Герои Шуанерии: За Бога и Короля. Выпуск 18 » (Amateur Jérôme de Boishardy. Les Héros de la Chouannerie : Pour Dieu et le Roi. Opus 18) sont consultables sur internet.

Les documents intégraux sont tous disponibles sur Amazon au format Kindle : 

– Les Héros de la Vendée (opus 1)
– Henri de La Rochejaquelein (opus 2)
– Jean Nicolas Stofflet (opus 3)
– François-Athase Charette (opus 4)
– Louis-Marie Lescure (opus 5)
– Charles Melchior de Bonchamps (opus 6)
– Gaspard de Bernard de Marigny (opus 7)
– Antoine Philippe prince de Talmont (opus 8)
– Maurice d'Elbée (opus 9)
 Jean Cottereau ou Jean Chouan (opus 10) 
– Georges Cadoudal (opus 11)
– Louis de Frotté (opus 12) 
– Charles Armand Tuffin de La Rouërie (opus 13) 
– Aimé Casimir Picquet du Boisguy (opus 14)
– Le baron de Cormatin (opus 15)
– Jean Louis Treton surnommé Jambe d'argent (opus 16)
– Louis d'Andigné (opus 17)
Amateur Jérôme de Boishardy (opus 18) 
    

« O Sacro-Sanctam guillotinam, que de services tu nous rendras ! »

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Dans une lettre en date du 6 brumaire an II (27 octobre 1793), le citoyen Maussion rend compte au représentant Pérard de la déroute des troupes républicaines au sud de Laval. Il se console cependant, à la fin de son courrier, du grand nombre de prisonniers  dont « beaucoup passeront à la lunette (de la guillotine) ». 

SHD B 5-7-27Extrait de la lettre de Maussion à Pérard (A.D. 85, SHD B 5/7-27)
   

Les Vendéens qu’on pensait vaincus après leur défaite à Cholet le 17 octobre 1793 et leur exode au-delà de la Loire donnent toujours du fil à retordre à l'armée républicaine qui les talonne. « Encore une déroute, mon cher Pérard (1), écrit le citoyen Maussion à Angers, le 27 octobre. Nos colonnes d’armée au nombre de 30.000 hommes parties de différents points marchaient sur différentes routes, pour atteindre la hauteur de Château-Gontier. Quatre mille hommes d’avant-garde mayençaise étaient à six lieues en avant, du côté de Laval. Vendredy soir, le combat s’engagea, et ils eurent un petit échec, qui fut bientôt suivi de deux autres. Le lendemain samedi, l’avant-garde qui s’était reployée sur les différentes colonnes (…) fut attaquée de nouveau, par 15.000 brigands, sur le front et sur les côtés ; en un instant, la déroute fut complète ; toute l’armée reploya à Château-Gontier, de là au Lion-d’Angers, et à onze heures ce matin, la nouvelle nous est venue au Comité que toute l’armée en débandade reployait sur Angers… »

Maussion écrit plus loin qu’au soir du 27 octobre, tout est tranquille à Angers. « Notre armée s’est ralliée un peu au-dessous du Lion, et je crois que notre ami Choudieu (2) n’y aura pas peu contribué, car il faut des hommes de sa trempe, en des circonstances semblables. J’espère que je vous apprendrai une victoire sous peu, car nos troupes en ont toujours eu, à chaque fois qu’elles l’ont voulu bien. » 

La « sacram sanctam guillotinam » 

Lot de consolation républicain, le dernier paragraphe rapporte plusieurs exécutions de notables angevins : « Nous avons envoyéà la guillotine à Saumur Verdier de la Sorinière (3), la Haye des Hommes (4), tous les deux ex-nobles. Nous enverrons aussi demain Bodi ex-avocat (5), et le curé de Briolay (6) ». En réalité, seul le premier fut guillotinéà Saumur, place de la Bilange ; les autres le furent à Angers, place du Ralliement. Les Affiches d’Angers (n°169, 2 novembre 1793) nous apprennent qu’à leurs côtés périt également Michel-Laurent Falloux, dit Dulis, gendarme de la garde du roi, condamné pour avoir eu des intelligences avec les brigands de la Vendée.

Maussion ajoute : « Nous avons en ce moment-cy plus de 1.000 prisonniers et prisonnières, beaucoup passeront à la lunette » et conclut sa lettre par cette phrase : « O Sacro-Sanctam guillotinam, que de services tu nous rendras ! » L’expression de « sacro-sainte guillotine » (en latin par dérision) était en usage à l’époque puisqu’on la trouve aussi dans une lettre du comité révolutionnaire d’Angers qui expédie Henri du Verdier de La Sorinière au représentant Richard : « Le comité te demande de lui envoyer la sacram sanctam guillotinam et les ministres républicains de son culte… » (O. Desmé de Chavigny, Histoire de Saumur pendant la Révolution, p. 271). 

Source : Archives de la VendéeArchives militaires de la guerre de Vendée conservées au Service historique de la Défense, S.H.D. B 5/7-27. 
  


Notes : 

  1. Charles-François-Jean Pérard (Angers 1760 – Paris 1833), révolutionnaire angevin de la première heure (il participe à la Fédération de Pontivy en août 1790), fut élu en 1791 membre du District d’Angers, et en 1792 député du Maine-et-Loire à la Convention. Il prit la défense du général Beysser (suspecté de trahison pour avoir signé le manifeste fédéraliste) à la tribune le 19 août 1793. 
  2. Pierre-René Choudieu (Angers 1761 – Paris 1838) s’empare du château d’Angers le 22 juillet 1789, intègre la garde nationale et participe comme Pérard à la Fédération de Pontivy. Pur jacobin, il est élu à la Convention en 1792, puis sera envoyé comme représentant en mission en Vendée. 
  3. Né en 1767 au château de la Sorinière, en Chemillé, Henri-Gaspard du Verdier de La Sorinière s’engage d’abord du côté républicain (il commande la garde nationale de Saint-Pierre de Chemillé). Blesséà la bataille Saumur, il rejoint sa mère au Longeron où les insurgés viennent le chercher. Il rallie alors l’armée vendéenne, se distingue à plusieurs combats, notamment au Pont-Barré. Capturé près de Candé après le passage de la Loire, il est conduit à Angers, interrogé par Bourbotte et Choudieu, puis envoyéà la commission militaire qui siégeait à Saumur et guillotiné le 25 octobre 1793.
  4. Néà Poitiers en 1725, Jean-Baptiste-Antoine de La Haye-Montbault, seigneur des Hommes (en Coron), était détenu à Angers quand les Vendéens le libérèrent en juin 1793. Capturéà Mozé, il fut emmenéà Angers, condamné pour avoir porté la cocarde blanche et la croix de Saint-Louis, et passa sous le couperet de la guillotine le 30 octobre 1793. 
  5. Néà Maulévrier en 1750, l’avocat Victor Bodi prit une part active aux débuts de la Révolution en Anjou. Après la prise d’Angers en juin 1793, il suivit les Vendéens et fut désigné comme membre du Conseil supérieur. Arrêté aux Ponts-de-Cé, il fut condamné et guillotinéà Angers, le 30 octobre 1793. 
  6. Yves-Michel Langevin, curé réfractaire de Briollay, fut accusé d’avoir eu des intelligences avec les brigands, d’avoir prêcher la contre-révolution, etc. Il fut lui aussi guillotinéà Angers le 30 octobre 1793. 
       

Un calvaire des Guerres de Vendée sauvegardé en Pays de Retz

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L’association d'histoire de Saint-Jean-de-Boiseau vient de sauver un vestige important du patrimoine local : le calvaire de La Roche de Grés. Le Courrier du Pays de Retz a consacré une quasi pleine page à cette initiative salutaire. 

La Roche de GresÀ gauche, la croix consolidée ; à droite, le calvaire penché de la Roche de Grés 
(photos Le Courrier du Pays de Retz, 26 octobre 2018)
  


Le monument authentique érigé après les Guerres de Vendée en Basse-Loire qu'est le calvaire de la Roche de Grés est en passe d'être sauvé. Depuis quelques années, il était à peine visible en bordure de l’ancienne route de Paimbœuf, entre Saint-Jean-de-Boiseau et Le Pellerin Avec le temps, il se dégradait de plus en plus et la végétation l'avait en parti recouvert. 

Penché comme la tour de Pise 

« Dernièrement, nous avons découvert qu'il s'effritait à la base et menaçait de s'écrouler, explique Jean-Luc Ricordeau, président de Saint-Jean-de-Boiseau histoire. Une opération de sauvetage a aussitôt été entreprise par une équipe de bénévoles. Il y avait urgence car le calvaire commençait à pencher comme la tour de Pise. La première opération a consistéà le dégager de sa gangue végétale et à le cercler pour pouvoir ensuite le redresser et le consolider définitivement à sa base. Cette deuxième intervention devrait avoir lieu la semaine prochaine. »

Un monument souvenir 

Ce n'est pas un simple amas de pierres qui va ainsi échapper à l’oubli. Ce calvaire est un monument souvenir aux 209 fusillés du Château d'Aux les 2 et 3 avril 1794. « Après le Concordat, le clergé avait repris la position qu'il occupait dans la société avant les événements révolutionnaires.Le pays était encore traumatisé par les massacres qui avaient été commis dans les deux camps, mais c'est surtout ceux exécutés par les troupes républicaines du Château d'Aux que l'on pardonnait difficilement, raconte l'historien. Probablement sous l'égide du clergé et du conseil de fabrique de Brains, Saint-Jean-de-Boiseau et du Pellerin, il fut convenu d'ériger en commun un monument en souvenir de ces victimes exécutées froidement. »

Une paysanne tuée 

L’emplacement de ce monument à la Roche de Grés n'a donc pas été choisi au hasard. Ce n'est pourtant pas là qu'eurent lieu les plus gros massacres, mais dans les environs, plus précisément dans le Bois de Jasson à Brains, au Surchaud et à la Prunière pour Saint-Jean-de-Boiseau et enfin au Pellerin. « Après d'autres recherches, j'ai fini par découvrir qu'une femme nommée Anne Jeanneau, qui travaillait dans son champ, fut tuée juste là lors du passage d’une troupe de soldats républicains (1) du 10 septembre 1793, explique Jean-Luc Ricordeau. Elle n'avait rien fait de mal, elle se trouvait là au mauvais moment ce jour-là. Elle habitait la Télindière et a été inhumée dans le cimetière de la commune. C’est donc par un malheureux hasard et surtout pour la position géographique du lieu que l’emplacement du calvaire a été choisi à cet endroit. »

Chacun une pierre 

Pour sa construction, autour de 1805-1810, «les paroissiens ont apporté chacun une pierre de chez eux, ce qui explique le manque d'uniformité des pierres. Et sur le lieu de la rencontre des trois paroisses, un maçon les a disposées en cercle, sans maçonnerie, pour former une colonne sur laquelle fut scellée une croix en granit. Un petit parterre fleuri entourait le monument à l'époque ».

Et c’est ainsi que, durant des décennies, le souvenir de cette période douloureuse pour tout le secteur, à l'image d'une bonne partie du Pays de Retz, s’est perpétué. « Ainsi, jusqu'au 25 avril 1961, les habitants de Brains, Saint-Jean-de Boiseau et Le Pellerin, vinrent à travers champs faire une halle devant le calvaire. Félix Lebreton se souvenait qu'on y chantait un Requiem, puis Le Libérator qui annonçait la fin de la procession. 1968 verra l'arrêt de ces cérémonies et seule la grand-mère Grollier qui habitait en face continua d'entretenir le jardinet au pied du monument. »

Déjà sauvé de la ruine

Ce n’est pas la première fois que le monument renaît de ses cendres. Au décès de la grand-mère Grollier, le calvaire s'est dégradé par manque d'entretien, et la croix de granit s’est même brisée. « Le calvaire serait tombé dans l’oubli sans l’intervention de Pierre Fréor, alors membre du Souvenir Vendéen, qui a décidé de le remplacer. Au tout début de 1970, dans son atelier, il a récupéré du fer à béton et a réalisé rapidement celle qui subsiste aujourd'hui. Ce n'est pas une œuvre d'art... Mais cela fut fait dans l'urgence. Lui qui n'était pas particulièrement un bon paroissien, fit appel au curé de Saint-Jean-de-Boiseau, l’abbé Siloray. pour consacrer son œuvre en présence du maire de la commune, Monsieur Jousse, de la famille Grollier et de quelques voisins et amis. Après les élocutions tous se retrouvèrent dans la cave de la ferme du récoltant Grollier. » 

Source : Le Courrier du Pays de Retz, vendredi 26 octobre 2018 

Merci à Philippe !
   

D’une Grande Guerre à l’autre… au May-sur-Èvre

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Le chantier de sauvegarde du Cazeau nous a permis de faire connaissance avec May…moire, la dynamique association d’histoire locale du May-sur-Èvre. Son équipe de chercheurs a reconstitué le parcours des 500 Maytais et leurs familles pendant la Grande Guerre 14-18. Elle les a rassemblés dans un ouvrage remarquable à saluer en cette période de commémoration. 

500 Maytais

500 Poilus maytais ont été mobilisés pendant la guerre 14-18. Célibataires, mariés, certains avec des enfants. Nous voulons nous en souvenir et leur rendre hommage.

Pendant cette période douloureuse, la vie au May-sur-Èvre, la vie des familles a continué avec un engagement très important des femmes. 86 soldats ne sont pas revenus. Nous voulons, que leurs noms ne soient pas seulement des noms graves dans la pierre, sur le piédestal des monuments aux morts. Tués au combat, ou décédés après blessure ou maladie, ces hommes ont donné leur vie, subi l'atrocité des combats, laissé des orphelins, des veuves, des parents éplorés.

Les autres combattants, à leur retour, dans la discrétion, se sont réinsérés dans la vie active, ont fondé une famille pour la plupart. Beaucoup ont pris des responsabilités, à tous les stades de la société. Sans doute votre famille, comme toutes les familles, a été touchée. Un grand-oncle tuéà la guerre, un grand-père que vous avez connu ou pas, mais aussi un voisin... Ils n'en parlaient pas, mais tenaient àêtre présents aux cérémonies du 11 novembre.

À travers des documents, lettres, photographies, témoignages, May...moire a essayé de rendre hommage à tous. Ce livre est l'occasion de se replonger dans la vie maytaise de cette époque et de redécouvrir les parcours de chacun des.. 500 Poilus maytais.
   

Association May…moire, L'histoire des 500 Maytais et des familles pendant la Grande Guerre 14-18, 20 € 

Lien vers le bon de commandeà télécharger et à retourner à l'association May…moire, 1 rue Saint-Michel 49122 Le May-sur-Èvre 
  

Le May-sur-Evre

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