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Le film de la randonnée de La Rabatelière à Grasla

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L'association La Vendée historique à cheval a mis en ligne la vidéo de la randonnée qu’elle a organisée le 23 septembre 2018 entre le sanctuaire de la Salette, à La Rabatelière, et le Refuge de Grasla, aux Brouzils. Félicitations aux marcheurs, cyclistes et cavaliers qui n’ont n’ont pas été refroidis par la météo très maussade de ce dimanche ! 

Lien vers le site de La Vendée historique à Cheval
   

La Vendee historique a cheval   


Le drapeau de la paroisse de Roussay en 1815

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Les Archives départementales du Maine-et-Loire conservent la photographie de deux souvenirs des combattants vendéens de Roussay lors de la guerre de 1815 : le drapeau de la paroisse et l’épée de François Griffon, leur capitaine. 

Roussay(A.D. 49, 11 Fi 5182)
   

Louis Arrial, porte-drapeau de Roussay

Ce drapeau orné des armes de France, de cinq fleurs de lys et des mots « Vive Louis XVIII »était porté par Louis Arrial. Néà Roussay le 20 mars 1779, de l’union de Joseph Arrial, tisserand, et de Marie Brunet, ce soldat s’est « trouvé en bien des affaires de la guerre » alors qu’il n’avait que 14 ans en 1793, comme on peut le lire sur sa demande de pension datée de 1824 (1). Il se trouve en effet, sous la Restauration, « dans une grande indigence », chargé d’élever trois enfants en bas âge, et fait état des malheurs qui l’ont frappé : il a perdu son père à l’affaire de Mortagne et son « frère (qui) avait passé avec le général d’Elbée à l’île de Noirmoutier (et) a été sacrifié ». Il fait valoir enfin qu’il a été« porte-drapeau en nos armées » et qu’il a « toujours eu beaucoup de zèle pour le rétablissement de notre auguste Roy ». 

Un certificat de service daté du 30 mai 1825 (illlustration ci-dessous) et signé du marquis de La Bretesche, chef de la division de Montfaucon, du vicomte de La Bretesche, major de subdivision, Louis Lhuillier, colonel dans la division de Beaupréau et Pierre Hulin, chef de bataillon dans la division de Montfaucon, certifie que Louis Arrial « a fait, en qualité de soldat de la paroisse de Roussay, les campagnes de la Vendée, depuis celle de 1794 jusques et y compris celle de 1815… ; et qu’il a toujours montré en toute circonstance, le zèle et le dévouement d’un vrai Vendéen » (2). 

Louis Arrial(A.D. 49, 1 M9/196)

Ajoutons que Louis Arrial s’est mariéà Roussay le 23 février 1813 avec Jeann Dillai, dont il aura deux filles (Jeanne Joséphine née en 1817 et Anastasie née en 1823) et un fils (Louis Théophile né en 1819). Il s’éteint à Roussay le 22 décembre 1861 à l’âge de 83 ans. Son acte de décès mentionne qu’il était tisserand et sacriste. 

François Griffon, premier capitaine de paroisse

Quant à l’épée et à l’écharpe placée au-dessus du drapeau, elles appartenaient à François Griffon, premier capitaine de Roussay (3). Baptisé le 9 janvier 1770 dans cette paroisse, de l’union de François Griffon, tisserand, et de Rose Brin, ce jeune homme se mit à la tête des insurgés en mars 1793. 

« Le premier rassemblement se fit à Clisson, écrit-il dans sa demande de pension (4), je fus de suite nommé par les jeunes gens commandant de la compagnie ; environ deux mois après, je fus nommé adjudant par M. le général d’Elbée. J’ai exercé cette place … à l’affaire de Fontenay en 1793 étant à la tête de l’armée un des plus avancés, mon cheval fut tué sous moi ; et dans toutes les grandes affaires qui ont eu lieu, je me suis toujours montré avec le même courage. À l’affaire de Martigné-Briand, je fus blessé d’un coup de feu à la jambe gauche ; à l’affaire de Cholet je fus pareillement blessé d’un coup de feu à la nuque. En 1794, le général Stofflet me nomma capitaine de la 1re compagnie de notre commune. J’ai exercé cette place avec fidélité et dévouement à l’affaire de Rocheservière en 1815 ; je me suis montréà la tête de ma compagnie avec le même dévouement qu’en 1793 ». 

Ses états de service (ci-dessous) précisent en marge que François Griffon était tisserand, marié (à Marie Brunet ; faute de registre, la date du mariage n’est pas connue) et père de quatre enfants (Marie-Aimée née en 1797, François René né en 1798, Charles Joseph né en 1802 et Rosalie née en 1810). Il décède à Roussay le 22 octobre 1845 à l’âge de 77 ans. 

Francois Griffon(A.D. 49, 1 M9/196)
  


Notes :

  1. A.D. 49, 1 M9/26. 
  2. Ibidem.
  3. Le second capitaine de paroisse s’appelait Antoine Boquillon. 
  4. A.D. 49, 1 M9/196. 
       

Appel de La Durbelière pour le bronze de « Monsieur Henri »

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L’association La Durbelière lance une souscription en urgence, afin de se porter acquéreur de la statuette en bronze d’Henri de La Rochejaquelein (60 cm), réplique du monument à l’effigie du général vendéen qui se trouve à Saint-Aubin-de-Baubigné. Cette œuvre sera mise aux enchères ce jeudi, 8 novembre 2018, à Paris.

LA ROCHEJAQUELEIN

Nous faisons un appel aux dons auprès de vous tous, adhérents et amis, afin que nous puissions faire l’acquisition de cet objet, pour qu’il puisse demeurer sur les terres de « Monsieur Henri » et profiter au plus grand nombre, dans un espace spécialement dédiéà cet effet, prochainement.

Tant que l’objectif de la souscription n’est pas atteint, il ne s’agit que de promesses de dons. Pour en savoir plus et participer à notre souscription, contactez-nous par mail en cliquant sur ce lien

Les délais sont très courts, d’avance un très grand merci pour votre mobilisation, nous comptons sur vous ! 
   

Un monument aux morts de toutes les guerres… même celle de la Vendée

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Le monument aux morts de Montrevault a la particularité d’être établi dans une chapelle érigée dans le cimetière et de renfermer des plaques portant les noms des victimes des deux guerres de mondiales, mais aussi celles de 1870, de l’Algérie… et des Colonnes infernales ! 

Montrevault 9La chapelle du cimetière de Montrevault 
    

Parmi ces listes figure, en lettres dorées sur une plaque noire, l’inscription suivante : « À la mémoire des femmes de Montrevault tuées en haine de la Royauté et de la Religion le 2 février 1794. L’opinion populaire se plaît à les regarder comme des martyres, et a confiance dans leur intercession auprès de Dieu ». 

Voici les noms de ces martyres montrebelliennes (plusieurs victimes ne sont identifiées que par un nom de famille) : 

  • Renée JANNIN, épouse de François BOLTSCHOUSER
  • Gervaise MUSSET, épouse de René MOUILLERAS
  • Marguerite DUPONT, épouse de Pierre GUÉRIF
  • Anne HERVÉ, épouse de Jean GALLARD
  • Jeanne GERFAULT, épouse de ROUSSEAU
  • Suzanne ÉMERIAU, épouse de BOUSSIN 
  • Renée ROUILLER, épouse de DENIAU
  • Perrine TESSIER, épouse de René BORDAGE
  • Jeanne PIOU, épouse de Georges RÉZIE
  • Femme THOMAS
  • Femme MORANNES
  • Femme HUCHON
  • Femme DEFAN
  • Mlle SOYER
  • Mlle QUATROUILLET
  • Mlles PICHONNIÈRE

Montrevault

La veille de ce massacre, les troupes républicaines de Cordelier et Crouzat ont été mises en déroute par les combattants de Stofflet à Gesté. L’une de ces colonnes a battu en retraite sur Montrevault où elle a capturé des femmes, dont certaines sont considérées comme des « femmes de brigands ». 

C’était notamment le cas de Renée Jannin, fille de Paul Jannin, boulanger à Gesté. Elle avait épousé vers 1778 François Boltschouser (né le 4 septembre 1756 à La Boissière-sur-Èvre, décédé le 12 mai 1808 à Montrevault). Ce notable de Montrevault élu du canton au début de la Révolution, prit le parti de l’insurrection et fut l’ami de Stofflet. « Capitaine de la compagnie de l'armée royale, il fut un certain temps officier secrétaire de la division de Beaupréau. Sa mort prématurée ne permit pas à la Restauration de reconnaître ses mérites. En récompense de ces états de service, il aurait reçu sous Louis XVIII la croix de Saint-Louis et le grade de colonel. » (Ch. Poisson, Une Famille vendéenne : les Boltschouser de Montrevault, Bulletin S.L.A., 1957 ; Réponse à la question n°369, Revue du Souvenir Vendéen n° 182, mars 1993, pp. 44-45) 

Gervaise Musset avait épouséRené Mouilleras le 26 février 1781 à Montrevault. Né le 22 juin 1753 à La Boissière-du-Doré, René prit les armes en 1793 pour la cause des Bourbons, a servi dans leur armée royale de la Vendée en 1793 et 1794 avec le grade de capitaine et celui de commissaire. On peut lire dans sa demande de pension (A.D. 49, 1 M9/272) : « J’ai perdu mon épouse le 2 février 1794, qui a été massacrée par les Républicains, dans le cimetière de Montrevault. »

Suzanne Émeriau avait épouséMichel Boussin le 15 janvier 1788 à Montrevault. Né le 13 janvier 1751 à Montrevault, ce marchand de fil a servi « dans les armées royales vendéennes en qualité de soldat en 1793 et 1794 ». Sa demande de pension (A.D. 49, 1 M9/79) indique qu’il fut blessé au cours d’un combat dans la forêt de Leppo d’un coup de feu tiréà bout portant qui lui a brisé la mâchoire et qui le laissa sur le champ de bataille au nombre des morts. On y lit aussi : « Mon père et trois de mes enfants furent massacrés le même jour que je fus blessé, dans la forêt de Leppo, étant cachés dans le bois, et ma femme le fut dans le cimetière de Montrevault le 2 février même année (1794). »

Le sort de Perrine Tessier et de René Bordage nous est connu par la demande de pension (A.D. 49, 1 M9/68) de leur fille Rose-Jeanne-Christine (née le 24 juillet 1786 à Nantes, paroisse Saint-Léonard), qui demeurait au Mans en 1824. Cette dernière expose dans sa lettre que « René Bordage, son père, filassier à Montrevault, s’arma au mois de mars 1793… et fit dès lors partie de l’armée de la Vendée ; qu’au mois de mars 1794 il mourut glorieusement sur la terre de la fidélité, dans un combat qui fut livré entre Cholet et Maulévrier ; que Perrine Tessier, sa mère, fut massacrée par les troupes révolutionnaires dans le cimetière de Montrevault le 2 février 1794 ; que par suite, la maison et le mobilier de cette famille furent livrés aux flammes ». Les trois enfants de ce couple, qui « jouissait autrefois par son industrie d’une honnête aisance », ont été« dispersés par la tempête, livrés à toutes les horreurs du besoin ». Rose mentionne sa sœur Marguerite, domiciliée à Clisson, mais ne sait pas où se trouve son frère René. Un autre document inclus dans le dossier de pension nous apprend que René Bordage demeurait à Chantonnay et a comparu devant le juge de paix de Montrevault, assisté de François-René Boltschouser, le propre fils de François Boltschouser croisé plus haut. 

En 1885, le chanoine Alphonse Desbois entrepris de bâtir dans le cimetière une chapelle en mémoire des victimes de Montrevault tuées ou disparues pendant les Guerres de Vendée. Après la Première Guerre mondiale, ce projet fut étendu aux soldats morts pour la France, ce qui suscita de vives oppositions, mais la chapelle put être achevée en 1922.

Ce monument aux morts, très original, est rarement ouvert. Il faut donc profiter des commémorations, comme celle du 11 novembre, pour découvrir ce lieu émouvant chargé de tant d’histoires. 
      


Quelques photos de la chapelle : 

Montrevault 6La chapelle du cimetière

Montrevault 1L'intérieur de la chapelle et l'autel

Montrevault 3Au centre, la plaque des martyres du 2 février 1794

Montrevault 5Plusieurs plaques rappellent le souvenir de prêtres de Montrevault, 
notamment Alphonse Desbois, qui fit ériger cette chapelle. 

Montrevault 4Près de l'entrée, l'une des deux plaques des morts de 1914-1918

Montrevault 2Les palmes du martyre au-dessus de la porte

Montrevault 7La chapelle au milieu du cimetière

Montrevault 8Sur le front : À la mémoire de nos confesseurs de la foi en 1794,
À la mémoire de nos héros de la Grande Guerre 1914-1918
Resquiescant in pace
   

 

De 1791 à 14-18, les soldats vendéens réunis aux Lucs

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On connaît le monument aux morts du Fief-Sauvin, qui réunit les statues d’un combattant vendéen et d’un Poilu de 14-18, dans un même hommage aux morts de nos deux Grandes Guerres. Mais on connaît moins la même association dans les vitraux des Lucs-sur-Boulogne. Il était tout indiqué de les présenter en ce 11 novembre. 

Les Lucs 1Encadrant Guy de Lusignan, l'insurgé de 1791 et le soldat vendéen de 14-18
   

Les vitraux de l’église des Lucs-sur-Boulogne ont été réalisés en pleine Seconde Guerre mondiale par Lux Fournier, maître verrier de Tours. La pénurie des matériaux et la difficulté de collecter des fonds n’ont pas facilité la mise en œuvre d’un tel projet. Les verrières du transept, avec leur rosace qu’il a fallu renforcer, ont été inaugurées le 3 août 1941. 

« Dans la journée, et dès le matin, les chanteuses feront entendre les vieux cantiques de l’époque où furent retrouvés les restes des “martyrs” du Petit-Luc et où eurent lieu les grands pèlerinages à la chapelle restaurée par M. l’abbé Jean Bart, lit-on dans le bulletin paroissial.À la grand’messe, le sermon sera donné par le P. Huchet, qui a grandi à l’ombre de la Chapelle et qui connaît bien l’histoire des “martyrs”, puisqu’il l’a reconstituée et qu’il a réuni les documents qui serviraient si la cause de béatification était introduite en cour de Rome. La bénédiction des vitraux se fera après la grand’messe ». 

Les vitraux des bas-côtés, qui représentent les épisodes de la vie de l’abbé Barbedette, ont été bénis quant à eux le 13 septembre 1942, tandis que ceux du sommet de la nef attendront encore quelques années. On lit en effet, au bas du portrait du Poilu de 14-18, l’inscription « Lux Fournier 1944 », mais le bulletin paroissial nous apprend qu’ils ont été installés en juin 1945 par Pierre Fournier, le fils du maître verrier. 

Les Lucs 2À gauche, le Vendéen Guillon, plus connu sous le nom de Barillon, qui prononça le célèbre « Rends-moi mon Dieu » en mai 1791 ;  à droite, le soldat vendéen de 14-18
   

« On demande : à quand l’inauguration ? Il faut attendre, pour cette fête, que plusieurs personnes dispersées loin des Lucs puissent y venir le même jour ». Les événements de 1945 vont encore retarder les choses et ce n’est que dans le bulletin du 11 août 1946 qu’on lit que « les vitraux de la nef centrale de l’église des Lucs, qui représentant les principaux artisans et témoins de la foi chrétienne en Vendée n’étaient pas encore bénis. Ils seront inaugurés le dimanche 1er septembre, à la grand’messe ». 

Ce 1er septembre 1946 coïncide d’ailleurs avec une annonce importante pour la paroisse : « S.E. Mgr l’évêque de Luçon a institué le tribunal ecclésiastique, qui aura pour mission d’instruire dans le Diocèse la Cause de béatification des Enfants massacrés aux Lucs le 28 février 1794 ». On attend toujours le résultat… 
   

À Olonne-sur-Mer, Charette entre, la République sort

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La municipalité d’Olonne-sur-Mer a changé la dénomination de 61 rues, afin d’éviter les doublons au sein de la commune nouvelle des Sables-d’Olonne. Ce n’est pas la disparition de la République, de Hoche, Jules Ferry ou Georges Clemenceau qui a le plus fait réagir l’opposition de gauche, mais l’attribution d’une rue au général vendéen Charette. 

Rue du General Charette

À compter du 1er janvier 2019, la nouvelle commune « Les Sables-d'Olonne », qui intégrera Olonne-sur-Mer et Le Château-d’Olonne, comportera 1.650 voies. Certaines d'entre elles portent le même nom ou peuvent prêter à confusion. Pour permettre aux services de secours d'intervenir rapidement, sans risque d'erreur de localisation, et à chacun de recevoir correctement son courrier, la commune d'Olonne-sur-Mer a dû changer la dénomination de 61 de ses rues. La liste a été proposée lors de la réunion du conseil municipal du lundi 15 octobre 2018. 

Si les élus se sont mis d’accord sur la plupart des propositions, certaines ont suscité la réaction de l’opposition de gauche. La première est la rue du Colonel Beltrame (victime de la prise d’otages du Super U de Trèbes), anciennement rue des Anciens Combattants A.F.N., pour laquelle Érie Gardes, élu Front de Gauche, aurait voulu que l’on choisisse et associe « les 150 autres victimes du terrorisme » (chiffre qu’il aurait fallu actualiser à chaque nouvel attentat ?). 

La rue du Général Charette… «une provocation»

La seconde est la rue du Général Charette, anciennement rue du Maréchal Foch, qui longe l’église. Pour Éric Gardes, ce choix est « une provocation » et lui pose « un problème idéologique », ajoutant qu’Olonne-sur-Mer est « une terre républicaine, ne vous en déplaise ». Selon lui, ce choix irait à l’encontre de l’histoire locale, puisque « la scénographie de Pierre-Levée, même romancée et partisane, nous apprend que (…) ses tentatives à la tête des troupes royalistes pour s’emparer des Sables et d’Olonne (…) ont toutes échoué. Le secteur des Sables est resté républicain ».

C’est bien méconnaître l’histoire : Charette n’a en aucune façon participé aux deux attaques sur Les Sables, les 24 et 29 mars 1793, étant donné que les assauts ont été menés par Jean-Baptiste Joly. On pourrait aussi opposer à cette affirmation les listes d'anciens combattants royalistes des Sables-d'Olonne et de l'arrière-pays, consultables dans les dossiers de pension en ligne sur le site des Archives de la Vendée

«Une œuvre de réconciliation»

La réponse est venue d’Alain Blanchard, élu de la majorité municipale, qui a rappelé que le général Charrette s’est soulevé sous la Convention contre un régime que l’Histoire a nommé« la Terreur », dont fut victime en premier la Vendée. « D'autres villes de Vendée ont des rues et des places nommées Général Charette et qu'il en existe aussi dans les départements voisins (Loire-Atlantique, Maine-et-Loire). Baptiser une rue à Olonne-sur-Mer rue du général Charette, ce n'est donc pas une novation mais une œuvre de réconciliation ». 

D’autres changements de dénomination ont dû aggraver l'état de fébrilité de l’élu de gauche, comme la route Alexandre Soljénitsyne qui remplace la route des Prairies, ou encore l’effacement de plusieurs appellations bien républicaines : la rue Hoche devient la rue Madeleine Fourcade ; la rue Jules Ferry devient la rue François Guizot ; la rue Georges Clemenceau devient la rue Paul Poiroux ; la rue de la République devient la rue Montesquieu, et  la place de la République, la place de la Fête de la Fédération… un 14 juillet (1790) trop consensuel et pacifique pour plaire à l’extrême-gauche. 

Au terme de ce débat, le conseil municipal d’Olonne-sur-Mer a voté (moins une abstention et deux votes contre), en faveur de cette liste de 61 nouveaux noms de rues qui réunit, comme l’a déclaré le maire Yannick Moreau, « des gens de différents horizons, de différentes sensibilités qui, à un moment ou à un autre, ont marqué l’histoire de la Vendée et l’histoire de la France »
   

Les Vendéens guillotinés ou fusillés aux Sables en 1793

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Le Souvenir Vendéen organise le samedi 1er décembre 2018 l’inauguration aux Sables-d’Olonne, dans l’église Notre-Dame-de-Bon-Port, d’un grand martyrologe rassemblant les noms des prisonniers vendéens guillotinés ou fusillés dans cette ville en 1793, mais aussi de tous ceux qui sont morts en captivité sous la Terreur. 

Carte martyrologe des Sables 1Localisation par leur paroisse d'origine des prisonniers vendéens guillotinés ou fusillés aux Sables-d'Olonne en 1793 (cliquez sur la carte pour l’agrandir)
   

La liste des prisonniers vendéens incarcérés aux Sables, guillotinés ou fusillés en 1793, a été publiée dans l’article de Daniel-Jean Amaglio, Guillotine et peloton d’exécution aux Sables-d’Olonne (1793-1794), publié dans la Revue du Souvenir Vendéen n°268 (septembre 2014), pp. 16-28. Elle apparaîtra sur les plaques du martyrologe dans une forme simplifiée, réduite aux noms, âges et paroisses d’origine des condamnés. La voici : 

Aizenay

  • Jean Arnaud, 18 ans
  • Pierre Guilloton, 70 ans
  • Pierre Rabiller, 50 ans
  • René Roy, 64 ans

L’Aiguillon-sur-Vie

  • Étienne Robin, 42 ans

Angles

  • Michel Barbière, 61 ans

Apremont

  • Jean Delaroze, 30 ans
  • René Delaroze, 26 ans
  • Louis Fradet, 58 ans
  • Jacques Goupilleau, 50 ans
  • Jacques Grit, 40 ans
  • Jacques Guittonneau, 26 ans
  • Germain La Touche, 31 ans
  • Suzanne Poictevin épouse La Rochefoucauld, 68 ans
  • Honoré Tessier, dit Jasmin, 40 ans

Aubigny

  • Pierre Guerin, 22 ans
  • François-Aimé Roy, 63 ans

Avrillé

  • Charles Boisard, 40 ans
  • Jean Chevalier
  • Pierre Ruchaud, 40 ans

Barbâtre

  • Étienne-Benjamin Viaud, 31 ans

Beaulieu-sous-la-Roche

  • Pierre Martineau, 49 ans
  • Marie Robreteau, 40 ans
  • René-Louis Rorthays de la Savarière, 74 ans

Beauvoir-sur-Mer

  • François Angibaud dit Morinière, 41 ans
  • Prosper Angibaud, 35 ans
  • Jacques Bernard, 20 ans
  • Florence-Marguerite Lefebvre, veuve O’Byrne, 50 ans

Le Bernard

  • François Douin, 30 ans

La Boissière-des-Landes

  • Pierre Depaud, 38 ans

Bouin

  • Abraham Barraud, 37 ans

Brem (Saint-Nicolas)

  • Pierre Achard, 34 ans

Brétignolles-sur-Mer

  • Jean Grondin, dit Poulin, 42 ans

La Chaize-Giraud

  • Charles Marceteau, 30 ans

Challans

  • François Chabot, 41 ans
  • Nicolas Guittonneau, 51 ans
  • André Poissonnet, 54 ans
  • Jacques Roquand, 60 ans
  • Jean-Baptiste Simonneau, 40 ans

La Chapelle-Achard

  • Jacques Vrignon, 58 ans

La Chapelle-Hermier

  • Jean Brochard, 25 ans
  • Jean-René Guilbaud, 19 ans
  • Pierre Mainguet, 79 ans
  • Jacques Pouclet, 32 ans
  • Jacques Trichet, 42 ans

Châteauneuf

  • Nicolas Pouvreau, 46 ans

La Chaume

  • Joseph Perrocheau, 34 ans

Coëx

  • Louis-Jean Méchine des Gravières, 55 ans
  • Louis-René-Simon Riou, 61 ans

Commequiers

  • Pierre Biron, 35 ans
  • François Chiron, 40 ans
  • Louis Doux, 49 ans
  • Jean Grivet, 40 ans
  • Barthélemy Grondin, 62 ans
  • René Jutard, 23 ans
  • Jean Nicolleau, 37 ans
  • Jacques Sire, 50 ans
  • Étienne Toublanc, 65 ans
  • Pierre Troussicot, 33 ans

Coudrie (Challans)

  • Joseph Thoumazeau, 45 ans

Croix-de-Vie

  • Pierre Guyon, 44 ans

Dompierre-sur-Yon

  • Jacques Phélippeau, père, 55 ans

Falleron

  • Perrine Mulonnière, veuve Cantin, 47 ans

Le Fenouiller

  • Michel Rabreau, 42 ans

La Ferrière

  • Pierre Bazin, 32 ans
  • Jacques Brancard, 62 ans
  • Jacques Ratouit, 54 ans

La Garnache

  • Jean Bouteiller, 32 ans
  • Marie-Adélaïde de La Touche-Limouzinière épouse La Rochefoucauld, 30 ans

La Genétouze

  • Pierre Touzeau, 23 ans

Girouard

  • René Bourasseau, 56 ans

Grosbreuil

  • Louis-Charles Gazeau de La Boissière, 77 ans

La Guérinière

  • Louis Couillon, 20 ans

Landeronde

  • Louis Fruchard, 23 ans

Landevieille

  • Jean Gautreau, 22 ans
  • Augustin Gouineau, 23 ans
  • Jacques Jousseaume, dit l’aîné, 52 ans
  • Gabriel Pertuzé, 41 ans

Legé

  • Jacques Chanson, 25 ans
  • Jean Mollé, 27 ans

Longeville

  • Gabriel-René Baudry de la Vesquière, 56 ans
  • Louis Grollier, 21 ans
  • André Thomazeau, 38 ans

Machecoul (la Trinité)

  • Jean Bardon, 30 ans

Nieul-le-Dolent

  • Louis Robin, 25 ans

Noirmoutier

  • Charles Mourain de L’Herbaudière, 59 ans

Notre-Dame-de-Riez

  • Pierre Jaunet, 23 ans
  • Jacques Rablot, 39 ans

Olonne-sur-Mer

  • Henrie Aimée Baudry-d’Asson, 44 ans
  • Pierre Verdon, 45 ans

Le Poiré-sur-Vie

  • Pierre Minaud, 55 ans

La Roche-sur-Yon

  • Louis Esnard, 17 ans

Saint-André-d’Ornay

  • Pierre Malard, fils, 18 ans

Saint-Christophe-du-Ligneron

  • Alexandre Deniot, 41 ans

Saint-Gervais

  • Jean Barreau, 31 ans
  • Denis Bourgeois, 38 ans
  • Noël Brisard, 26 ans
  • Jean Brochet, 34 ans
  • Jacques Delaprée, 21 ans
  • François Poiraud, 34 ans
  • Jean Rousseau, 19 ans

Saint-Georges-de-Pointindoux

  • François Quaireau, 44 ans

Saint-Gilles-sur-Vie

  • André-Ephraïm Cavois, 39 ans

Saint-Hilaire-de-Riez

  • Jacques Bénéteau dit le Prince, 59 ans
  • Pierre Charron 26 ans
  • André Chevrier, dit Pontoizeau, 21 ans
  • Pierre Genevier, 46 ans
  • François Lachaise, 43 ans
  • Jean Moreau, 40 ans
  • Pierre Renou, 38 ans
  • Jacques Toublanc, 37 ans

Saint-Hilaire-de-Talmont

  • Jacques Maroilleau, 22 ans, diacre

Saint-Hilaire-la-Forêt

  • Louis Coutenceau, 29 ans

Saint-Jean-de-Monts

  • Pierre Daniel, 23 ans
  • Jean Taraud, 29 ans

Saint-Révérend

  • Jacques Petiot, 45 ans, prêtre-curé

Saint-Vincent-sur-Jard

  • François Martineau, 40 ans

Sainte-Flaive-des-Loups

  • Jacques Garandeau, 35 ans
  • Louis Remaud, 29 ans

Sainte-Foy

  • Antoine d’Angély, 59 ans

Sallertaine

  • Jacques Charrier, 46 ans

Talmont

  • François Birotheau, 21 ans
  • Jacques Boucard, 31 ans
  • Louis Boureau, 37 ans
  • René Favreau, 29 ans
  • Pierre Meunier, 34 ans
  • Louis Moriceau, 47 ans

Vairé

  • Louis Fruchard, 49 ans
  • Jacques Rivalin, 51 ans

L’inauguration de ce martyrologe aura lieu le samedi 1er décembre 2018, à 15h00, à l’église Notre-Dame-de-Bon-Port, au centre de la vieille ville des Sables-d’Olonne. La cérémonie comprendra la bénédiction de ces deux plaques par M. l’abbé Antoine Nouwavi, administrateur de la paroisse, et une évocation historique des victimes de ces exécutions. 

Souvenir Vendeen  

Le Souterrain au Trésor, un mystère des guerres de Vendée

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Tous ceux qui connaissent Richard Lueil, à travers son blog Chemins Secrets ou les visites qu’il anime au sein des Amis du Pont-Paillat, attendaient avec impatience la sortie de son premier roman inspiré des lieux de cette Grande Guerre de 93 qu’il connaît si bien. La nouvelle est enfin tombée hier : le livre paraîtra le 30 novembre 2018 ! 

Le Souterrain au Trésor

Auteur de nombreux articles consacrés aux Guerres de Vendée, publiés dans diverses revues associatives, Richard Lueil anime depuis 2010 ce qui est peu à peu devenu un blog de référence sur le sujet, intituléChemins secrets, où le grand public peut goûter à une multitude de faits méconnus à travers des recherches s’appuyant sur un dépouillement minutieux des archives.

Aux côtés de son épouse Nadine, qui anime un blog tout aussi spécialisé pour cette période, La Maraîchine normande, le travail de cet infatigable passionné se caractérise par une approche la plus exacte possible des événements, quadrillant chaque mètre carré de terrain, chaque chemin, chaque ferme incendiée et chaque lieu de sépulture.

Richard Lueil ne se destinait pas à devenir romancier, mais un beau soir, l’envie de raconter une histoire à ses amis fut plus forte que le désir de travailler sur les archives comme il en avait l’habitude. Poussé par son entourage, il se décide à publier ce qui constitue son premier roman : Le Souterrain au Trésor, un mystère des guerres de Vendée, proposant au lecteur de partir en quête d’un trésor oublié au cœur du pays cerizéen, une fiction dans laquelle Richard Lueil peut mettre à profit les connaissances qu'il a accumulées depuis tant d'années. 
   

Richard Lueil, Le Souterrain au Trésor, un mystère des guerres de Vendée 
Éditions Le Lys et le Lin, 96 pages, 12 € 
Cliquez sur ce lien pour accéder à la boutique de l'éditeur. 

La première dédicace de Richard Lueil aura lieu le samedi 8 décembre 2018, de 10h00 à 12h30, au Super U de Mauléon (79), en compagnie d'Armand Bérart, auteur du Roman de la Durbelière
   


Juliette Chaux-Maze

Quand ils ont fait l’acquisition de cette ancienne bâtisse dans le Bocage bressuirais, Jérôme et Aurélie ne s’attendaient certainement pas à vivre une telle aventure. Ses murs vont leur révéler une histoire trouble et mystérieuse qui trouve son origine 200 ans plus tôt dans une Vendée rebelle non encore totalement pacifiée et qui rêve d’un retour à ses valeurs traditionnelles.

Entraînés sous terre entre peur et excitation, ils vont découvrir avec leurs amis un monde secret, à la recherche d’un trésor qui fera remonter à la surface des événements violents, parfois macabres.

L’enthousiasme généré par leur quête va très vite s’obscurcir d’inquiétude car ils se sentent surveillés, épiés. Par qui ? Pourquoi ? Et puis, il y a ce spectre balafré qui apparaît régulièrement à la nuit tombée, quand se déchaînent les éléments… 
   


Les Vendéens morts en prison aux Sables en 1793-1794

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Le Souvenir Vendéen organise le samedi 1er décembre 2018 l’inauguration aux Sables-d’Olonne, dans l’église Notre-Dame-de-Bon-Port, d’un grand martyrologe rassemblant les noms des prisonniers vendéens guillotinés ou fusillés dans cette ville en 1793, mais aussi de tous ceux qui sont morts en captivité sous la Terreur. 

Carte prisonniers Les Sables 1793Localisation par leur paroisse d’origine des prisonniers vendéens guillotinés ou fusillés, ou morts en captivité aux Sables-d’Olonne en 1793-1794
(cliquez sur la carte pour l’agrandir) 
   

La liste des Vendéens guillotinés ou fusillés aux Sables-d’Olonne en 1793 a été publiée ici. Elle peut être complétée par celle des autres prisonniers morts en captivité dans les prisons sablaises en 1793-1794, qui sera inscrite sur la seconde plaque inaugurée par le Souvenir Vendéen le 1er décembre prochain. La voici :

Aizenay

  • Jean Durand, 55 ans
  • Pierre Ferré, 55 ans
  • Jean Guilbaud, 82 ans
  • Louis Guilloton, 20 ans
  • Jacques Nombalais, 65 ans
  • Pierre Perrocheau, 16 ans
  • Jacques Rapiteau, 67 ans

Angles

  • Jacques Amon, 48 ans
  • Jacques Crié
  • N. Frappier
  • Jacques Gillier, 40 ans
  • Pierre Grolier, 53 ans
  • Marie Laidet épouse Jean Arnaud, 51 ans

Apremont

  • Charles Massuyeau, 59 ans

Aubigny

  • Jean Bulteau, 48 ans
  • Jean Geay, père, 52 ans
  • Jean Geay, fils, 26 ans
  • Jacques Landreau, 41 ans
  • François Proquin, 34 ans

Le Bernard

  • Jean Duret, 30 ans
  • André Frappier, 45 ans

La Boissière-des-Landes

  • François Goulpeau, 55 ans

Le Bourg-sous-la-Roche

  • Jean Gouin, 45 ans
  • François Louineau, 33 ans

La Chaize-Giraud

  • Jeanne Charrier épouse Charles Epaud, 63 ans
  • Louise Oiseau, 62 ans

Challans

  • Louis Averty, 32 ans
  • Laurent David, 62 ans
  • Jean Guillot, 60 ans

Le Champ-Saint-Père

  • Louis Cousinet, 55 ans

La Chapelle-Achard

  • Jean Lheriteau, 32 ans

La Chapelle-Hermier

  • Marie-Madeleine Joubert, 64 ans
  • Jean Logeais, 18 ans
  • Marie Prinssaud, 30 ans
  • Pierre Renaud, 40 ans

Les Clouzeaux

  • André Olliveau, 70 ans

Commequiers

  • André Boury, 64 ans
  • Charles Dodin, 55 ans
  • André Doux, 37 ans
  • Nicolas Doux, 42 ans
  • Jean Fevre, 36 ans
  • Charles Grondin, 30 ans
  • Catherine Simon épouse Jacques Ragais, 60 ans
  • René Soret, 30 ans
  • Pierre Texier, 36 ans

Croix-de-Vie

  • Alexandre Chevrier, 54 ans

La Ferrière

  • Jacques Billaud, 60 ans
  • Jean Prinsay, 62 ans
  • Catherine Soulard, veuve Mathurin Conil, 68 ans

Fougeré

  • Pierre Troger, 80 ans

L’Ile-d’Olonne

  • Louise Blaizot veuve Pierre-François Merson, 62 ans

Landeronde

  • Pierre Bonnin, 70 ans
  • Madeleine Foucher, fille, 45 ans

Longeville

  • N. Fagot, 35 ans

La Mothe-Achard

  • Jacques Geay, 76 ans
  • N. Lasnonnier, 40 ans
  • Louis Logeais, 60 ans
  • Joseph Moulineau, 23 ans

Moutiers-les-Mauxfaits

  • Mathurin Bessonnet, 44 ans
  • Jacques Caradu, 22 ans

Nieul-le-Dolent

  • Gabriel Bareil, 56 ans

Notre-Dame-de-Monts

  • Jean Plessis

Olonne-sur-Mer

  • Marie Guilbaud épouse Jean-Louis Audouin, 34 ans

Le Poiré-sur-Vie

  • Jean Gillet, 46 ans

La Roche-sur-Yon

  • Jacques Bouron, 38 ans
  • Pélagie Couturier, 64 ans

Les Sables-d’Olonne

  • Rose Servanteau veuve Joseph Lodre, 74 ans

Saint-André-d’Ornay (les Fontenelles)

  • Louis-François Avril Demonceaux, chanoine régulier de la Congrégation de France, 65 ans

Saint-Christophe-du-Ligneron

  • Pierre Rabiller, 64 ans

Saint-Cyr-en-Talmondais

  • Veuve Fleurisson, 69 ans

Saint-Georges-de-Pointindoux

  • Garandeau, 27 ans
  • Marie Michon, 20 ans
  • Jeanne Papon, épouse Louis Favereau, 40 ans
  • Marie Pertuzé, 50 ans

Saint-Hilaire-de-Riez

  • Simon Collinet, 50 ans
  • François Guyon, 18 ans
  • Pierre Martineau, 30 ans
  • Élisabeth Péaud épouse Louis Gibouleau, 60 ans

Saint-Julien-des-Landes

  • Étienne Arnaud, 46 ans
  • Françoise Creté veuve Jacques Violleau, 46 ans

Saint-Maixent-sur-Vie

  • Jean Voisin, 60 ans

Saint-Paul-Mont-Penit

  • Mathurin Jarny, 71 ans

Saint-Révérend

  • Jean Fusillier, 60 ans

Sainte-Flaive-des-Loups

  • Pierre Morisset, 36 ans

Talmont

  • Marie-Anne Barbeau, 25 ans
  • Jean-Baptiste Buffet, 35 ans

Thorigny

  • Pierre Marsaud, 53 ans

Vairé

  • François Laurent, 50 ans
  • Louis Rabaud, père
  • Jean Robert, 48 ans

Venansault

  • Pierre Bardin, 72 ans
  • Pierre Gentil, 65 ans
  • Pierre Grelier, 40 ans
  • Jacques Logeais, 60 ans
       

Souvenir Vendeen   

Le trésor du baron Foullon a-t-il été enterré près d’Angers ?

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Une mystérieuse lettre mise en ligne par les Archives de la Vendée nous révèle l’existence d’un trésor remis par le baron Foullon de Doué, l’une des premières victimes de la furie révolutionnaire en juillet 1789, à une personne de confiance qui l’aurait enterré près d’Angers. 

Massacre de FoullonSupplice de Foullon de Doué sur la place de Grève,
dessin de 
Prieur, gravure de Berthault (1802)
   

Cette lettre conservée aux Archives nationales est classée dans la sous-série F7 qui regroupe divers documents de police générale riches en informations sur les troubles survenus dans l’Ouest de 1790 à 1799. Elle apparaît sous la cote AN F7 3682/1-18, ainsi résumée : « 1792 : correspondance sibylline à propos d'un détenu du Bicêtre signalant qu'il aurait enterré un trésor dans les environs d'Angers ». 

Le massacre du baron Foullon

Un certain J. Gassuau écrit en effet au ministre de l’Intérieur, le 3 novembre 1792, qu’un particulier détenu à Bicêtre lui a demandé« de recouvrer un trésor » et lui joint une copie de la lettre de cet individu qui fait référence au baron Foullon : 

« …Vous n’avez pas ignoré les commencements terribles d’une Constitution, soi-disant heureuse ; vous savez que le soupçon presque toujours le plus vain et par conséquent le plus cruel, désigna, proscrivit et massacra tout à la fois des gens tous les crimes n’étaient le plus souvent que de longs services rendus à la patrie, sous un régime, hier encensé, aujourd’hui en abomination (…) Celui à qui je devais tout mon bonheur fut de ce nombre, monsieur Foulon fut une des premières victimes… »

Éphémère successeur de Necker, que le roi Louis XVI avait congédié le 11 juillet 1789, Joseph-François Foullon, baron de Doué, fut accusé de spéculer sur le grain. Il fut traînéà Paris, violenté, pendu à un réverbère, puis décapité, le 22 juillet suivant. Il avait 74 ans. 

L’auteur de la lettre poursuit à propos de Foullon : « Placé dans un de ses bureaux depuis plusieurs années, je ne songeais à mériter chez lui son estime et sa confiance ; j’y étais parvenu et je me croyais dans le chemin de la fortune, lorsqu’elle m’avertit de son inconstance, prévoyant sa chute et ses malheurs ». M. Foullon, l’ayant tiréà part, lui parla en ces termes : 

« Je vois ma ruine si je ne fuis pas au plus tôt. C’est pourquoi j’y suis absolument décidé et il ne me manque plus qu’un homme de confiance et je crois l’avoir trouvé en vous (…) » Arguant de son innocence, Foullon appelle son confident à préparer sa fuite : « Ne songeons à enlever avec nous que ce qui peut pendant cet exil nous être nécessaire (…), voici un petit coffre fait exprès que je vous confie. Vous allez prendre le meilleur de mes chevaux et vous rendre en droite ligne à Nantes où vous m’attendrez le temps qu’il est indispensable de rester ici pour régler mes affaires (…) Voilà en substance ce qu’il me dit. »

Le trésor de Foullon

Le prisonnier de Bicêtre continue son récit en déclarant que le baron Foullon lui ouvrit ensuite « un petit coffre, lequel il avait déposé quatre cents billets de la caisse d’escompte de mille livres chaque, et quatre mille louis en or », ainsi que des papiers relatifs à sa correspondance avec la cour et « un écrin dont je ne peux apprécier la valeur ». Il lui remit le coffre, le conjurant de partir au plus tôt. « À peine étais-je arrivéà Angers, que j’appris la fin malheureusement de mon bienfaiteur ; on n’oubliera jamais les atrocités d’un peuple forcené ». 

Effrayé des suites que pourrait avoir sa relation avec Foullon et « vu les perquisitions qu’on exerçait journellement sur tous les voyageurs », l’homme confie qu’il préféra se défaire du trésor dont il était porteur : « Je partis de mon auberge pour gagner les dehors de la ville, à la tombée de la nuit. Je choisis un endroit propice et j’examinai de n’être aperçu de qui que ce fût ; je fouillai un trou en terre avec la lame de mon couteau de chasse de la profondeur d’environ deux pieds et demi (environ 75 cm) et je cachai soigneusement ma boîte et pris sur les lieux même tous les renseignements les plus sûrs et les plus faciles pour m’en procurer le recouvrement lorsqu’il en serait temps ». 

Il quitta Angers le lendemain, pour prendre la route de Sauvigny, en Bourgogne, « terre de Mr Berthier, gendre de mon malheureux bienfaiteur, aussi infortuné que lui ». Louis-Bénigne-François Berthier de Sauvigny fut en effet pendu et démembré devant l’hôtel de ville de Paris, le 22 juillet 1789. 
   

AN F7 3682-1-18Détail de la lettre : « … il m’ouvrit ensuite un petit coffre, lequel il avait déposé quatre cents billets de la caisse d’escompte de mille livres chaque, et quatre mille Louis en or… » (A.D. 85, AN F7 3682/1-18)
   

Le gardien du trésor se confie bien mal  

« À peine étais-je arrivé que je fus reconnu et arrêté par quatre cavaliers déguisés en bourgeois, à l’aide du peuple, auxquels j’opposais une vive résistance et j’eus ce malheur d’en blesser un dangereusement d’un coup de pistolet, ce qui m’empêche de profiter de la liberté accordée aux autres détenus. »On le mena sous bonne garde à au Grand-Châtelet à Paris. 

Déplorant sa situation misérable, sa mise au secret, le chagrin et la maladie, le prisonnier se confia alors au destinataire de cette lettre, qu’il estimait digne de confiance. « Je n’attends que votre prompte réponse pour vous faire passer par le premier courrier le renseignement en question avec lequel il vous sera impossible de vous tromper ; l’endroit (où repose le trésor de Foullon) est trop bien désignéà l’abri de tous d’Angers ; je crois qu’il est inutile de vous recommander le plus grand secret… » La lettre signée « Étienne Foulierre » (l’orthographe du nom est imprécise) comprend un post-scriptum : « Je vous préviens que pour raison de santé que je viens d’être transféré au château de Bicêtre près Paris, à la salle du Fort-Mahon n°3 à Bicêtre, où je vous prie de m’y adresser vos lettres ». 

Dans sa réponse datée du 8 octobre 1792, Gassuau se dit sensible à l’honnêteté de son correspondant de bien vouloir l’honorer de sa confiance. Et en guise de confiance, ce bon républicain s’empressa de tout communiquer au ministre de l’Intérieur : « Veuillez bien, ministre vertueux, prendre cette affaire en considération tant pour l’intérêt de la république… que pour celui du malheureux qui en est l’objet ». 

Hélas ! L’affaire fut jugée comme une « escroquerie », car plusieurs lettres semblables étaient parvenues au ministre. On en trouve un autre exemple dans le même dossier des Archives de la Vendée

Cependant il nous manque la réponse dans laquelle le prisonnier de Bicêtre s’engageait à communiquer le renseignement permettant de localiser le trésor de Foulon. Peut-être Gassuau l’a-t-il reçue et a-t-il discrètement récupéré le coffre ? 
   

23 novembre 1793, grosse débandade républicaine

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Dans une lettre datée du 3 frimaire an II (23 novembre 1793), la société populaire de Blois dénonce la fuite de nombreux soldats républicains jusque dans le Loir-et-Cher « depuis les déroutes de Laval et de Château-Gontier » qui ont eu lieu… un mois auparavant ! 

SHD B 5-7-53

Les soldats républicains devaient être singulièrement hébétés par leurs déroutes en Mayenne pour errer ainsi pendant un mois dans les départements voisins, eux qui pensaient en finir promptement avec les « brigands de la Vendée » après leur passage de la Loire, le 18 octobre 1793. Les Vendéens ont cependant trouvé assez de ressources pour infliger une triple raclée aux Bleus, au sud de Laval : dans les landes de la Croix-Bataille, dans la nuit du 24 au 25 octobre ; à Entrammes, grande victoire vendéenne du 26 octobre ; et au combat de Craon, le 28 octobre. 

On trouve la trace des fuyards républicains jusqu’à Blois, à 200 km, un mois après. Dans une lettre adressée au ministre de la Guerre le 23 novembre 1793, sur la recommandation de Billaud-Varenne, membre du Comité de Salut public, Renaud et Rochejean, députés par la société populaire de Blois, dénoncent « la fuite d’un nombre prodigieux de soldats des armées républicaines qui sont à la poursuite des restes de la Vendée ». Ils affirment que « depuis les déroutes de Laval et Château-Gontier, on arrête tous les jours à Blois une centaine de fuyards, on les désarme, on s’assure de leurs personnes, on les renvoie à leurs bataillons respectifs ». 

Cette situation ne se limite pas à Blois : « Le comité de surveillance du Loir-et-Cher a écrit dans tous les districts de son ressort, et dans les départements environnants, pour les engager à prendre les mesures les plus sévères (…) pour mettre fin à cette dispersion des armées et en prévenir de semblables ». Il faudra attendre encore un peu car à cette date les Vendéens ont encore remporté une nouvelle triple victoire à Pontorson, Dol et Antrain, du 18 au 23 novembre 1793. 

Source : Archives de la Vendée -> Archives militaires de la guerre de Vendée conservées au Service historique de la Défense, SHD B 5/7-53

25 novembre 2018 : Livres en Fête à Chemillé dans les Mauges

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Livres en Fete 2018

L'association Tourisme et Loisirs en Chemillois organise pour la troisième année consécutive les rencontres de Livres en Fête. Ce salon d’auteurs et d’éditeurs régionaux se tient aujourd’hui, dimanche 25 novembre 2018, à Chemillé (Maine-et-Loire). 

Une quarantaine d’auteurs des Mauges ou d’auteurs ayant écrit sur ce territoire sont conviés ce dimanche 25 novembre  2018 au Théâtre Foirail de Chemillé, jusqu'à 18h00. L’entrée est libre. 

Signalons la présence des Éditions du Choletais et des Éditions Hérault, dont les catalogues proposent de nombreux titres sur l’histoire de l’Anjou et les Guerres de Vendée, mais aussi d’Armand Bérart, jeune auteur du Roman de la Durbelière, et de Michel Chamard, auteur du livre Les Guerres de Vendée pour les nuls. L’association du Souvenir Vendéen aura également son stand sur ce salon. 

  

L’imprimerie des Vendéens et le trésor de Stofflet

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André-Hubert Hérault vient de publier un petit livre bien documenté sur l’imprimerie de la Grande Armée catholique et royale qui, durant sa brève existence de quatre mois, servit d’outil de communication aux Vendéens. Ses attaches maulévraises ont bien sûr conduit l’auteur à consacrer une bonne partie de son ouvrage à l’imprimerie de Stofflet, ses fameux bons et son mystérieux trésor. 

Imprimerie_Grande_Armee_catholique_et_royale

L’imprimerie de la Grande Armée catholique et royale et celle de Stofflet ont fait l’objet d’études détaillées, mais hélas épuisées depuis fort longtemps, que ce soit celle de Maurice Poignat (L’imprimerie du Conseil supérieur de l’armée Catholique et Royale en 1793, 1979), de Félix Uzureau (Clambart, imprimeur de l’armée catholique et royale de la Vendée, 1930), ou encore d’Augustin Rouillé (Assignats et papier-monnaie, Guerres de Vendée et Chouannerie, 1891, réimprimé en 1978). La Revue du Souvenir Vendéen a également publié en 1956 un article sur l’imprimerie de Stofflet, mais il n’est plus disponible non plus. 

Éditeur régionaliste reconnu, mais aussi auteur de plusieurs ouvrages sur le pays de Maulévrier, André-Hubert Hérault a comblé ce manque en reprenant l’ensemble de cette documentation et en offrant une synthèse très illustrée sur ce point d’histoire des Guerres de Vendée. 

Nicolas-Jean Clambart,
maître imprimeur de la Grande Armée catholique et royale

L’imprimerie des Vendéens apparaît après la constitution du Conseil supérieur à la fin du mois de mai 1793. Parmi ceux qui en assuraient le fonctionnement se distingue Nicolas-Jean Clambart, qu’on retrouve tout au long du récit, depuis la prise d’Angers où il offrit ses services à d’Elbée, jusqu’à Châtillon-sur-Sèvre où s’établit l’imprimerie qui produisit les affiches, le Bulletin des Amis de la Religion et de la Monarchie, ainsi que les assignats à l’effigie de Louis XVII. La perte de la « capitale » en octobre 1793 porta un coup fatal à cette imprimerie, bien que Clambart poursuivît tant bien que mal son activité lors de l’expédition d’outre-Loire. 

Il la reprit après son retour au pays, dans le refuge de la forêt de Vezins où Stofflet avait installé un hôpital et fait construire une maisonnette pour y abriter son imprimerie. Après l’incursion sanglante des républicains en mars 1794, Clambart transféra son matériel au château du Lavouër, en Neuvy, où« furent utilisés les derniers vestiges provenant de feue l’imprimerie royale de Châtillon-sur-Sèvre ». 

André-Hubert Hérault a complété ses recherches par plusieurs pièces annexes : Qu’a-t-on fait du trésor en assignats et « bons de Stofflet » découvert en 1984 à La Tourlandry ? Qu’est devenue l’imprimerie de Stofflet à Maulévrier ? Quels sont les lieux où le général vendéen aurait dissimulé son trésor et lesquels ont été retrouvés ? Les réponses sont dans ce petit livre où l’on apprend jusqu’au fonctionnement des presses à imprimer au temps de Clambart. 
   


André-Hubert Hérault, L’imprimerie de la Grande Armée catholique et royale. Nicolas-Jean Clambart, maître imprimeur, préface d’Olivier du Boucheron, président du Souvenir Vendéen, Éditions Hérault, octobre 2018, 66 pages, 15 €. 
   

« Avec Cadoudal » en bande dessinée

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Après leur BD Avec Charette parue en 2000, les Éditions du Triomphe ont sorti un nouvel album consacréà Georges Cadoudal, afin de permettre à un jeune public de revivre l’épopée de cet irréductible chef breton qui lutta contre les Bleus durant toute la Révolution et qui poursuit la lutte contre Napoléon, jusqu’à la mort. Un beau cadeau chouan pour les fêtes ! 

Avec Cadoudal

Mankho et François Cortegianni, Avec Cadoudal, BD pour les 11-15 ans, Éditions du Triomphe, octobre 2018, 40 pages, 15,90 € 
   

Un attentat anti-royaliste : la bombe de Rocheservière

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Le 26 novembre 1882, le Journal des Sables publie une nouvelle stupéfiante : un attentat à la dynamite a visé un notable légitimiste de Rocheservière, Paul de La Roche Saint-André. Et la suite de l’affaire, qui révèle un climat de quasi guerre civile entre royalistes et républicains, n’en est pas moins explosive… 

Journal des Sables

Voici le texte de cet article qui provient d’un journal nantais, L’Espérance du Peuple :

Rocheservière, 15 novembre.

Monsieur le directeur,

L’un de nos amis les plus justement estimés et portant si dignement un nom cher à la Vendée, M. Paul de la Roche-Saint-André, reçut, il y a quatre jours, la lettre anonyme suivante (je respecte l’orthographe) :

« Citoyen de la Roche-Saint-André, nous connaissons ton domicile, tes allures légitimistes, tu passes pour un chef déterminé. Nous connaissons ta bravoure, tu sauras, citoyen, que ta tête est mise à prix ; le poignard ou la dynamite fera ton affaire dans “quelques” jours. 
Bande anarchiste de mineurs.
Vive le drapeau rouge !
Ni Dieu ni maître !
Vive la commune ! »

Ces menaces ont été promptement suivies d’exécution. À minuit, M. de Saint-André fut réveillé par le bruit d’un carreau de vitre de sa chambre à coucher qui se brisait ; en même temps, un projectile, mèche allumée, pénétrait dans l’appartement et tombait au pied du lit. M. de la Roche-Saint-André saisit la bombe et la rejeta violemment par la fenêtre ; en même temps, armant son fusil de chasse, il le déchargea par sa fenêtre dans la direction où il entendait fuir les assassins.

Aux détonations de l’arme à feu succédait immédiatement une troisième détonation, celle-là formidable. C’était la cartouche de dynamite qui faisait explosion sur le sol, dans le jardin où M. de la Roche venait de la projeter.

Pendant ce temps, les malfaiteurs s’enfuyaient à la faveur des ténèbres, par-dessus le mur du jardin, et l’on trouvait cloué sur la porte de la maison, dans l’intérieur même de l’enclos, le placard suivant, encadré de rouge et orné de poignards dessinés par une main assez habile : 

« Comité révolutionnaire en permanence ici… Ta tête va sauter, citoyen Paul. Elle vaut de l’argent. Elle nous sera payée bien plus cher qu’à tes calotins, qui vont te mettre dans un trou.
Vive la dynamite !
Vive le drapeau rouge !
Tu mourras avant “Chambor”, toi qui l’aime tant. »

P.-S. – Le juge de paix et la gendarmerie ont ouvert immédiatement une enquête. Nous savons aussi que plusieurs notabilités de la contrée avaient reçu, ces jours derniers, des lettres de menace annonçant des explosions à bref délai. Toutes se terminaient ainsi : « Vous et votre Henri V sauterez le même jour et nous ferons manger vos têtes bouillies à tous les calotins de l’endroit. » (« Chambor » dans le texte n’est autre que le comte de Chambord, ou Henri V, l’aîné de la dynastie des Bourbons et le prétendant au trône de France) 

Un descendant d’insurgés vendéens

Cet attentat eut bien lieu à Rocheservière dans la nuit du 14 novembre 1882, au n°14 de la rue de Nantes où habitait M. Paul-Marie-Alexandre de La Roche Saint-André. Néà Rocheservière en 1818, il était le fils d’Alexandre de La Roche Saint-André (1785-1852), aide de camp de Louis de La Rochejaquelein et de Suzannet lors de la guerre de 1815, et le petit-fils d’Auguste-Joseph-Alexandre de La Roche Saint-André (1756-1793), maire de Montaigu, qui suivit l’armée vendéenne et périt outre-Loire. 

Ce que le journal ne dit pas dans son post-scriptum, c’est que le substitut du juge de paix qui se présenta le lendemain était Félix Noeau, conseiller général du canton, ennemi juré de Paul de La Roche Saint-André. Son enquête menée d’étrange façon – les preuves furent détruites et les auditions ne firent l’objet d’aucun procès-verbal – aboutit à la conclusion que la victime avait organisé elle-même cet attentat ! 

Baudry d Asson

Cette nouvelle fit encore plus de bruit que la dynamite et se répandit par voie de presse au niveau national. Le député vendéen Armand Baudry d’Asson (photo ci-contre), ami de Paul de La Roche Saint-André, porta l’affaire devant l’Assemblée nationale, protestant avec l’énergie qu’on lui connaît, que le gouvernement républicain se montrait incapable d’assurer la sécurité des citoyens. 

La victime finit en prison !

Pendant ce temps, en Vendée, l’affaire prenait un tour invraisemblable, puisque Paul de La Roche Saint-Andréétait déféré au tribunal correctionnel pour outrage à la gendarmerie et condamnéà une amende. La peine fut en outre aggravée en appel à quinze jours de prison ! Bien que plusieurs témoignages aient signalé qu’un jeune ouvrier avait été aperçu manipulant des explosifs sur les lieux, Félix Noeau les avait repoussés et même trouvé un alibi opportun à ce suspect, préférant accuser la victime d’avoir tout manigancé pour ridiculiser les agents de la loi. 

Lorsque Paul de La Roche Saint-André sorti enfin de prison, il fut accueilli par Armand Baudry d’Asson accompagné par une foule de personnes qui le soutenaient et qui le conduisirent triomphalement à Challans. 

L’affaire ne s’arrête pas là, car les véritables auteurs sont encore dans l’ombre. Daniel Garriou est parti sur leurs traces et, s’appuyant sur de nombreux documents d’archives, a reconstitué cette histoire et apporté un éclairage sur ses mystères. Son article est paru dans les actes de la Journée historique de Legé de 2012 (n°16), disponible auprès de l’association des Amis de Legé. 
   


Sources : 

  • Archives de la Vendée, Bibliothèque numérisée, Périodiques, Presse d’information générale, Journal des Sables (4 Num 41/30)
  • Journal des informations cerviéroises, n°119, avril 2013, pp. 4-5

Stofflet et Travot dans les Cahiers des Mauges 2018

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Pour les amoureux des Mauges, le mois de novembre apporte toujours une bonne nouvelle : celle de retrouver leurs Cahiers qui illustrent l’étonnant dynamisme et la forte identité de ce petit territoire à cheval entre l’Anjou et la Vendée. Le numéro de 2018 recèle d’ailleurs plusieurs sujets concernant la Grande Guerre de 93. 

Les Cahiers des Mauges 2018

Il serait trop long d’énumérer tous les articles de ce numéro qui couvrent tous les aspects de la vie des Mauges : un gros dossier de 30 pages sur les jumelages, le patrimoine, la littérature, les arts, l’environnement, et bien sûr l’histoire qui occupe toujours une belle part de cette remarquable publication. 

Notons toutefois, pour ce qui touche à notre sujet, un joli conte d’Yves Naud, La Fosse aux Loups, sur l’amitié d’un jeune homme de Saint-Martin-de-Beaupréau qui recueillit un louveteau orphelin, le domestiqua, et fit avec cet animal toute la Grande Guerre de Vendée. 

Dans le Panorama d’histoire locale, relevons l’histoire des reliques de la cathédrale du Mans, rescapées du vandalisme révolutionnaire en 1793 grâce à un prêtre vendéen qui les rapporta de la campagne d’outre-Loire jusqu’à Champtoceaux ; l’histoire de la bataille de Torfou mise en valeur par un chemin de randonnée et un spectacle ; et un compte rendu de Bertrand Delahaye sur la randonnée au fil de l’Èvre qui a eu lieu en mars dernier. 

Le « mystère » Stofflet

Dans un dossier d’histoire, Jacques Gachet et Ane Rolland-Boulestreau se penchent sur Le « mystère » Stofflet, ce général vendéen de premier plan qui, pourtant, n’a pas intéressé autant de biographes que son rival Charette. La seconde partie de cet article à quatre mains aborde un sujet délicat, longtemps tenu sous le boisseau : la liaison de Stofflet avec sa servante et les enfants qu’il eut d’elle. (Un petit détail cependant, Edmond Stofflet, biographe du général vendéen, n'était pas son neveu comme il est écrit à deux reprises.)

Côté bleu, le général Travot a la cote depuis la récente biographie que lui a consacrée Yannick Guillou. L’historien raconte ici la vie et la fin tragique du vainqueur de Charette, mais aussi le destin tout aussi tragique de son château de la Perrinière, dans les Mauges. 

Signalons enfin plusieurs articles qui mettent en valeur le patrimoine local, comme la restauration de l’autel de la Vierge dans l’église de La Séguinière, du campanile du collège de Beaupréau ou encore de l’orgue de l’église de Saint-Macaire, l’inauguration du sentier des moulins à Chaudron-en-Mauges, la valorisation du patrimoine de La Tourlandry, l’histoire du château de la Jousselinière au Pin-en-Mauges, sans oublier le granite qui contribue depuis toujours au caractère de ce petit pays. Faut-il y voir une analogie avec les centenaires des Mauges que Mickaël Leclerc, jeune historien choletais, met en lumière dans une série de portraits ?
   


Les Cahiers des Mauges. La vie des gens et d’un pays, 2018, 108 pages, tout en couleur, 10 €. En vente en librairies dans les Mauges et ici
   

Le général Travot reviendra-t-il à La Roche-sur-Yon ?

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L’association Prymosta a relancé le projet de recréer la statue du général Travot à La Roche-sur-Yon. Celle-ci fut inaugurée à en 1838, déplacée sur la place du Marché en 1854 où elle trôna jusqu’en 1942, lorsque la guerre le réduisit, comme nombre de monuments de bronze, à un matériau destinéà l’industrie de l’armement. 

TravotCartes postales anciennes de la statue de Travot (A.D. 85, 6 Fi 723)
et dessin d'Hippolyte Maindron
   

Néà Poligny dans le Jura le 7 janvier 1767, Jean-Pierre Travot fit une grande partie de sa carrière militaire en Vendée, non seulement au cours de la Grande Guerre de 1793-1796, mais aussi, après un passage en Espagne, lors du soulèvement de 1815. Considéré comme le « Pacificateur de la Vendée », grâce notamment à sa capture du général Charette, il fut choisi à ce titre peu après sa mort le 6 janvier 1836 (ou le 7 selon les sources), comme sujet d'un monumentélevé sur la place d'armes de La Roche-sur-Yon. La statue fut réalisée par Hippolyte Maindron, artiste originaire Champtoceaux, petite commune des Mauges, et inaugurée le 26 août 1838. 

Un monument victime des aléas de l’Histoire

Malheureusement Travot dut céder la place à Napoléon seize ans plus tard, à la faveur du nouveau régime impérial. La préfecture de la Vendée avait elle-même retrouvé le nom de l'empereur depuis 1848. Le vainqueur de Charette se retrouva ainsi sur la place du Marché, devant les halles, au printemps 1854. 

Il s'y dressera pendant presque 88 ans, et sera déboulonné le 19 janvier 1942, pour finir comme tant d'œuvres de bronze, dans les fonderies du IIIe Reich. Il n'en restera que le piédestal, finalement retiré de la place du Marché en 1964. 

Un projet de nouvelle statue

Depuis lors, l’idée de recréer le monument refait régulièrement surface. La dernière en date émane de l’association Prymosta, très active dans sa mise en valeur des sites historiques et patrimoniaux de La Roche-sur-Yon. 

Première difficulté : les moules en plâtre de l’original ont disparu ; on dispose cependant de dessins de Maindron et d’une autre statue identique de Travot dans son village natal de Poligny. Seconde difficulté : le financement, qui ne pourra être constitué qu’avec l’aide de la Ville et de l’Agglo, et de ce que pourra apporter une souscription. 

Le projet devrait également permettre de reconstituer la statue du peintre yonnais Paul Baudry, elle aussi disparue en 1942, ainsi que celle de Sébastien Luneau. 

Travot_2La statue du général Travot sur la place de Marché (A.D. 85, BIB 6617) 
   

Cette histoire rappelle celle du monument de Poulain-Corbion, ce magistrat tué lors de l’attaque de Saint-Brieuc par les Chouans, le 26 octobre 1799. Sa statue, inaugurée le 26 août 1889, fut démantelée et fondue de la même manière en 1942. L’association Poulain-Corbion milite elle aussi pour la recréer, ce qui ne va pas sans susciter quelques remous autour de cette figure de la Révolution à Saint-Brieuc. 
   

Philippe de Villiers : « Soljenitsyne a rendu sa fierté au peuple vendéen »

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À l'occasion des cent ans de la naissance d’Alexandre Soljenitsyne, ce mercredi 28 novembre, ainsi que des dix ans de sa mort, Philippe de Villiers, qui avait invité l'écrivain et dissident russe à inaugurer le Mémorial des Lucs-sur-Boulogne le 25 septembre 1993, pour le Bicentenaire du soulèvement vendéen, évoque sa mémoire sur RCF Vendée, au micro de Thomas Cauchebrais. 

Rue Alexandre SoljenitsyneLa rue Alexandre Soljenitsyne aux Lucs-sur-Boulogne
   

Ce mercredi 28 novembre 2018, il y a cent ans jour pour jour que naissait l’immense écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, né le jeudi 28 novembre 1918 dans le Nord-Caucase, décédé le dimanche 3 août 2008 à Moscou. C’est donc un double anniversaire que nous célébrons cette année.

La Vendée possède un lien très fort avec Alexandre Soljenitsyne. Tout comme elle, il sera partisan dans sa jeunesse des réformes mises en place par le régime politique de son pays, mais jusqu’à un certain point. Il critiquera les erreurs et les dérives totalitaires de Staline, ce qui l’amènera tout droit au Goulag. Un combat commun pour la liberté, qui ne passera pas par les armes, mais par la plume. 

Ce lien très fort avec la Vendée va se nouer le 25 septembre 1993, lors des commémorations du Bicentenaire du soulèvement vendéen. Invité par Philippe de Villiers, alors président du Conseil général, Alexandre Soljenitsyne prononcera un discours qui fera date en Vendée et dont le texte est disponible ici en français et en russe. 

Pour en parler, Thomas Cauchebrais a reçu Philippe de Villiers sur RCF Vendée, dans son émission qui peut être réécoutée ici :  

    

15 décembre 2018, en mémoire de la bataille de Savenay

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Le Souvenir Chouan de Bretagne organise le samedi 15 décembre 2018 une journée de mémoire de la bataille de Savenay, au fil d’un parcours historique allant de Blain, où eut lieu l'élection du dernier généralissime vendéen, jusqu’à Rohars, où passèrent les rescapés du désastre. 

Bataille de SavenayDe gauche à droite, le tombeau des Vendéens dans le cimetière de Prinquiau, la croix de Savenay, le vitrail commémoratif de la bataille dans l'église de la Chapelle-Launay
   

Le rendez-vous est fixéà10h45 devant l'église de Blain pour la visite de la maison où eut lieu l'élection du dernier généralissime de la Grande Armée catholique et royale, Jacques-Nicolas Fleuriot de La Fleuriais (ou de La Freulière), le 19 ou le 20 décembre. L’armée vendéenne, arrivée à Blain le jeudi 19 décembre vers 9h00 du matin, est repartie dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22. 

Départ ensuite vers Savenay et les alentours : l’église de La Chapelle-Launay et ses vitraux commémoratifs, le cimetière de Prinquiau et le tombeau des Vendéens.

La journée se terminera vers 17h00 àRohars, petit port sur la Loire par lequel plus de mille insurgés eurent la chance de regagner le sud grâce au passeur Jean Legland.

Le déplacement à partir de Blain se fera en autocar, permettant ainsi de commenter le trajet.

Inscription : La participation demandée de 25 € (pour les adhérents du Souvenir Chouan de Bretagne) ou 30 € (pour les non-adhérents) comprend le déjeuner au restaurant et le transport en autocar. Le cidre et les galettes sont offerts par l’association. Réponse et inscription avant le 10 décembre, règlement à l’ordre du Souvenir Chouan de Bretagne, 2 rue de Solferino, 44130 Fay de Bretagne. 

Pour contacter le Souvenir Chouan de Bretagne, cliquez sur ce lien.

De cette bataille le général Bleu Marceau dira « qu'on pouvait la regarder comme la plus mémorable et la plus sanglante qui eut lieu depuis le commencement de la guerre de Vendée ». C'est un connaisseur qui parle ; en effet Marceau commandait lors de la réputée sanglante bataille du Mans. 
   

RoharsLa chapelle Sainte-Anne, à Rohars
    

N'oubliez pas ! C'est dimanche prochain aux Sables-d'Olonne

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Le Souvenir Vendéen est à l’œuvre depuis plusieurs mois, en lien avec la paroisse Sainte-Marie-des-Olonnes et la mairie des Sables-d’Olonne, pour apposer dans l’église Notre-Dame-de-Bon-Port deux plaques portant les noms des Vendéens qui ont été fusillés ou guillotinés, ou qui sont morts en prison aux Sables-d’Olonne en 1793-1794.

Souvenir Vendeen

L’inauguration de ce martyrologe aura lieu le samedi 1er décembre 2018, à 15h00, à l’église Notre-Dame-de-Bon-Port, au centre de la vieille ville des Sables-d’Olonne. La cérémonie comprendra la bénédiction de ces deux plaques par M. l’abbé Antoine Nouwavi, administrateur de la paroisse, et une évocation historique des victimes de ces exécutions. 
   

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