Quantcast
Viewing all 1954 articles
Browse latest View live

Du Bas-Poitou à la Vendée

La découverte d’une carte ancienne du Poitou me permet de montrer ici que la Vendée ne recouvrait pas exactement le territoire du Bas-Poitou. La différence notable se situe autour de Mauléon et de Pouzauges. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Bas-Poitou
Le Bas-Poitou à la fin du XVIIIe siècle
   

Cette carte datée de 1767 dessine les contours relativement précis du Poitou. Ceux qui assimilent rapidement le Bas-Poitou à la Vendée seront surpris de constater que Mauléon, à présent en Deux-Sèvres, en faisait partie. Il est d’ailleurs étrange que cette ville ne soit pas citée sous le nom de « Châtillon-sur-Sèvre » qu’elle avait reçu en 1736…

Du côté du Haut-Poitou, la frontière s’étend jusqu’à Saint-Mars-la-Réorthe, La Flocellière, Le Boupère, Vieux-Pouzauges (mais pas Pouzauges-la-Ville), ou encore La Chapelle-aux-Lys, aujourd’hui en Vendée. Mais L’Absie et Le Busseau, à l’époque en Bas-Poitou, se sont retrouvés dans les Deux-Sèvres.

Cependant ces frontières entre Bas et Haut-Poitou, ou entre Vendée et Deux-Sèvres, semblent bien artificielles quand on observe que le soulèvement populaire de 1793 les a recouvertes pour unir des populations partageant la même culture et les mêmes intérêts.
  

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Bas-Poitou 2
Détail de la limite entre Bas et Haut-Poitou
  


Quand la Vendée s’appelait « Département Vengé»

Après le Bas-Poitou, voici une nouvelle trouvaille : une carte ancienne du « Département Vengé ». Ce nom imposé par décret de la Convention à la fin de l’année 1793 devait effacer de la mémoire des hommes celui de « Vendée », entaché de tous les crimes aux yeux des révolutionnaires. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Vendee Venge
Carte des départements Vengé, des Deux-Sèvres et de la Vienne
  

Le 18 brumaire an II (8 novembre 1793), la Convention nationale vota un « décret relatif au ci-devant département appelé la Vendée, lequel se nommera désormais le département Vengé » (article Ier). Le texte prévoyait d’autre part de confisquer tous les biens des rebelles pour les distribuer aux patriotes locaux (article IV), mais aussi aux réfugiés républicains venus des frontières de l’Est (article V) et aux familles pauvres, que les autres départements étaient invités à envoyer en Vendée pour y recevoir une propriété (article VI).

Ce nom de « Département Vengé » n’a guère connu de succès dans la pratique, pas plus que les noms déchristianisés des communes vendéennes. On le trouve cependant sur quelques cartes, comme celle présentée ci-dessus, extraite d’un triptyque « des départements Vengé, des Deux-Sèvres et de la Vienne », ci-devant Poitou comme on eût dit sous la Révolution.


À lire sur le même sujet : 8 novembre 1793, la Vendée condamnée à disparaître
  

« C'était une fois dans l'Ouest » : premières séances

Le panache de Charette s'affiche au cinéma ! Encore quelques jours de patience pour assister aux premières projections du film d'Eric Dick, C'était une fois dans l'Ouest. Le site internet de cette production vendéenne en donne les dates…

Image may be NSFW.
Clik here to view.
C'était une fois dans l'Ouest
  
Cinéma Le Club, àChallans (85) : à partir du 26 août 2015
– Séance exceptionnelle en présence du réalisateur le vendredi 28 août 2015, à 20h30

Cinéville, àLa Roche-sur-Yon (85) : à partir du 26 août 2015
et en avant-première le mardi 25 août 2015, à 20h15, en présence du réalisateur

Cinéma Stella, àMoncoutant (79) :
– Jeudi 27 août 2015, à 20h30
– Samedi 29 août 2015, à 20h30
– Dimanche 30 août, à 14h30
– Mardi 1er septembre 2015, à 20h30

Cinéma le 7e Art, àCerizay (79) :
– Mercredi 26 août 2015, à 20h30
– Vendredi 28 août 2015, à 20h30
– Samedi 29 août 2015, à 14h30
– Dimanche 30 août 2015, à 17h00 
– Lundi 31 août 2015, à 20h30

Ciné Machecoul, àMachecoul (44) :
– Vendredi 9 octobre 2015, à 20h30, en présence du réalisateur
– Dimanche 11 octobre 2015, à 15h00

Ciné Nova, àSavenay (44) :
– Vendredi 16 octobre, à 20h00, en présence du réalisateur

Ciné Malouine, àSaint-Malo-de-Guersac (44) :
– Dimanche 18 octobre 2015, à 18h00, en présence du réalisateur
  

Une mission interactive en forêt de Grasla

La Communauté de communes du Pays de Saint-Fulgent propose de découvrir un sentier de randonnée interactif en forêt de Grasla. Équipés de votre smartphone ou d’une tablette munie d’une puce GPS, partez en mission pour Pierre, capitaine de paroisse de l’armée de Charette. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Mission en foret de Grasla
  
« Pierre, capitaine de paroisse, a rejoint les troupes de Charette. De passage dans la forêt de Grasla, il vous a chargés de communiquer un message à l’attention du guetteur. Ce message, écrit sur un parchemin, a été découpé en plusieurs morceaux qu’il faut retrouver dans la forêt ! Quand vous aurez retrouvé tous les mots, vous devrez reconstituer le message et le transmettre au guetteur qui se chargera de communiquer l’information aux villageois… »

Pour vous lancer dans cette recherche, téléchargez l’application « Piste&Trésor » sur votre smartphone ou votre tablette (flashez le QR code sur l’image ci-dessus), puis choisissez le jeu « Mission en forêt de Grasla ». Deux directions vous sont proposées pour effectuer le circuit complet (durée environ deux heures). Suivez les instructions et répondez aux mini-jeux pour retrouver des totems (des poteaux en bois avec un animal gravé) qui sont cachés à quelques mètres du sentier principal.

La forêt de Grasla se situe sur la commune des Brouzils, en Vendée. Un refuge des Guerres de Vendée y a été reconstitué. C'est de là que part le sentier de randonnée interactif :

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Mission en foret de Grasla - le sentier

Lien vers le site du Refuge de Grasla
  

Patrice Martineau chante pour la Vierge Marie à la Grainetière

Comme tous les ans pour le 15 août, la musique sera à l'honneur à l'abbaye de la Grainetière. Cette année, Patrice Martineau viendra interpréter ses chansons dédiée à la Vierge Marie.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Patrice Martineau
  
C'est un récital de chansons mariales que va donc entonner Patrice Martineau, aujourd'hui samedi 15 août 2015, à patir de 16h00, à l'abbaye de la Grainetière, près des Herbiers.

«À Marie, le chant des poètes », le titre du spectacle donne à entendre plusieurs poèmes et des chansons traditionnelles, adaptés et mis en musique par Patrice Martineau. Le tout, en hommage à la Vierge Marie. Un récital qui a déjàété donné près de 350 fois à travers la France.

L'entrée est gratuite.
Informations au 02.51.66.95.41.

Source : Ouest-France, vendredi 14 août 2015
  

Bientôt la fin des travaux à la Chapelle des Martyrs de Saint-Laurent-des-Autels

La Vendée Militaire compte plusieurs « Chapelles des Martyrs »érigées sur des lieux de massacres perpétrés sous la Révolution. L’une d’elles située à Saint-Laurent-des-Autels, au nord-ouest des Mauges, a fait l’objet d’un important chantier de restauration.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Chapelle des Martyrs de St-Laurent-des-Autels
La Chapelle des Martyrs de Saint-Laurent-des-Autels
  

La Chapelle des Martyrs de Saint-Laurent-des-Autels, entre Champtoceaux et Montrevault, fut édifiée en 1878-1879 pour remercier la Vierge de son intercession après une épidémie de fièvre typhoïde qui ravagea le pays les années précédentes. L’emplacement choisi pour la bâtir se trouve près du Moulin de la Croix, dans les landes de la Durandière, là où plus de 200 habitants furent massacrés par les soldats républicains, les 16 et 17 mars 1794. Sa construction fut menée à bien grâce au concours des paroissiens. Mgr Freppel, le célèbre évêque d’Angers, vint en personne bénir la chapelle le 2 juin 1879.

Un projet de restauration a été lancé en 2012, avec le concours de la Fondation du Patrimoine, afin de redonner une seconde jeunesse aux enduits, aux ornements de tuffeau et à la zinguerie qui en avaient grand besoin. La dernière tranche des travaux est à présent entamée. On peut observer que les grilles de protection des vitraux, qui cachaient le tuffeau extérieur, ont été retirées puis reposées dans l’embrasure des baies laissant ainsi visible le travail de sculpture de la pierre blanche. Les dons sont toujours les bienvenus pour achever cette opération pour les vitraux du côté de la route. Et s’il reste des fonds, il est prévu de remettre en état une partie des enduits intérieurs.
  

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Chapelle des Martyrs de St-Laurent-des-Autels 2
Le panneau d'entrée

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Chapelle des Martyrs de St-Laurent-des-Autels 6
L'entrée restaurée par les élèves tailleurs de pierre de l'A.F.P.A. d'Angers

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Chapelle des Martyrs de St-Laurent-des-Autels 5
La restauration du vitrail placé dans l’oculus au-dessus de la porte d’entrée
a été financée par le Souvenir Vendéen

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Chapelle des Martyrs de St-Laurent-des-Autels 4
Le côté sud de la chapelle entièrement restauré

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Chapelle des Martyrs de St-Laurent-des-Autels 3
La fin des travaux est prévue pour le 3e trimestre 2015
   

Les bons de souscription pour le financement des travaux sont toujours disponibles à la mairie de Saint-Laurent-des-Autels, 1 place de l'Hotel de Ville, B.P. 60002, 49270 Saint-Laurent-des-Autels cedex

Pour vous rendre à la Chapelle des Martyrs depuis Saint-Laurent-des-Autels : prenez la direction de Montrevault/Saint-Pierre-Montlimart/Le Fuilet (D17) ; au rond-point à la sortie du bourg (au bout de la rue des Mauges), tournez à gauche vers le Moulin de la Croix ; la chapelle se trouve plus loin sur la droite.
  


Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Chapelle des Martyrs
Les travaux de restauration de l'entrée (cliché Fondation du Patrimoine, tous droits réservés) et la façade de la chapelle avant les travaux
  

« Chauveau queue-de-pie », photographe de la famille royale

En flânant dans le cimetière de Montfaucon, j’ai relevé une plaque signalant une célébrité locale, Fernand Chauveau, le photographe du comte de Chambord. Le journal Le Courrier de l’Ouest en a récemment brossé un beau portrait.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Fernand Chauveau
La plaque commémorative sur la tombe de Fernand Chauveau
  

« Si vous demandez aux quelques anciens qui restent dans la commune quel était le premier photographe de Montfaucon, ils vous répondront à coup sûr : Chauveau queue-de-pie ! et de mimer le personnage qui, à leurs dires, était plutôt petit, boiteux et toujours habillé d’une ancienne redingote en queue-de-pie. Il déambulait dans les rues du bourg, à l’affût de bons clichés et comme il était toujours pressé la queue de sa redingote allait de droite à gauche… D’où son surnom ! »

Fernand Théodore Louis Jean Chauveau est né le 23 mai 1835 à Montfaucon-sur-Moine. Issu d’une famille royaliste qui participa aux Guerres de Vendée, il lia par fidélité son destin à celui du comte de Chambord dans son exil à Frohsdorf, en Autriche. C’est là qu’il devint le photographe officiel de la famille royale. Il réalisa ainsi de nombreux portraits de 1874 à 1883, date de la mort du comte de Chambord.
  

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Fernand Chauveau - Le Courrier de l'Ouest
Portrait de Fernand Chauveau (Le Courrier de l'Ouest)
  

De retour à Montfaucon, Fernand Chauveau continua ses activités de photographe. « Aménageant un studio dans une vieille maison, il commença par des portraits, des centaines de portraits, montés sur de jolis cartons. Puis, trimbalant un encombrant trépied sur lequel il fixait avec d’infinies précautions sa curieuse boîte photographique, il écumait les communes alentour lors de manifestations locales. C’est là qu’il réalisa ses premières cartes postales. Curieusement il ne les signa pas, car, paraît-il, il ne croyait pas que ce genre de photographie eût un avenir commercial ! »

Fernand Chauveau s’éteignit à Nantes en 1910. Il repose toujours au cimetière de Montfaucon, derrière la vénérable chapelle Saint-Jean. Sa tombe fut remise en état et mise à la disposition de la commune, avec l’accord de la famille, comme un élément d’histoire et de patrimoine. Elle reçut en outre une plaque commémorative inaugurée le 26 août 2001 par les associations Mémoire des Bourbons et Vendée Militaire.

« Pendant longtemps les négatifs sur plaques de verres de Fernand Chauveau reposèrent dans l’immense grenier de sa maison qu’il possédait à Montfaucon. Lors la vente de celle-ci, un brocanteur acheta tous ces précieux documents avec le matériel de développement. L’association pour la Sauvegarde et la Promotion du Patrimoine de Montfaucon (A.S.P.P.M.), prévenue trop tard, ne put retrouver trace de l’acheteur. »
  

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Tombe de Fernand Chauveau
La tombe de Fernand Chauveau dans le cimetière de Montfaucon
   

D’après l’article « Chauveau queue-de-pie » paru dans Le Courrier de l’Ouest, édition de Cholet, mardi 28 juillet 2015
  

Le souvenir de l'abbé Retailleau aux Landes-Genusson (85)

Érigée en 1910 sur la route de La Bruffière (actuelle rue du Stade), la statue de Jeanne d'Arc aux Landes-Genusson a la particularité de porter une plaque en mémoire du curé de la paroisse martyrisé sous la Révolution, l'abbé Retailleau. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Les landes Genusson
La statue de Jeanne d'Arc aux Landes-Genusson
  

Originaire de La Verrie, Charles Retailleau officia aux Landes-Genusson, d'abord comme vicaire de 1761 à 1779, puis comme curéà partir de 1788, après un intermède de neuf ans en tant que desservant de la paroisse de Sainte-Soulle-en-Aunis.

Confrontéà la Constitution civile du clergé, il refusa le serment comme la très grande majorité de ses confrères vendéens, et refusa tout autant de quitter ses ouailles. Il continua donc d'assurer son ministère dans la clandestinité au Grand Logis où il avait trouvé refuge.

Les Bleus surprirent le prêtre le 6 avril 1794*, tandis qu'il tentait de gagner sa cachette au milieu des genêts dans le Pâtis de la Tisonnière. Ils le fusillèrent sur place, avant de l'achever à coups de sabre. Sa sœur et trois religieuses périrent le même jour de la main des soldats républicains.

La plaque posée sur le piédestal de la statue de Jeanne d'Arc leur rend hommage en ces termes :

Tout près d'ici, en 1793,
Monsieur l'Abbé RETAILLEAU,
néà La VERRIE et curé
des LANDES-GENUSSON,
fut victime de son zèle et de sa charité.
Préférant mourir que d'abandonner
son troupeau, il fut surpris
dans sa cachette, tué et coupé
en morceaux ; le même jour furent
massacrées sa sœur, si dévoué aux pauvres,
et trois religieuses.
HONNEUR AUX MARTYRS.
   

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Les Landes Genusson – Abbe Retailleau
La plaque en mémoire de l'abbé Retailleau
  

(* date indiquée par Louis Delhommeau, archiviste du diocèse de Luçon)
  


Un spectacle équestre sur 1793 dans le Pays de Retz

Le journal Presse-Océan a publié le samedi 8 août dernier un article sur un spectacle équestre reconstituant un épisode de la Révolution à Saint-Viaud dans le Pays de Retz. L’édition en ligne le complète d’une dizaine de photos. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Saint Viaud 1793
  
En ce vendredi après-midi (7 août 2015), la ferme de Dominique Granjouan a des allures de fourmilières. Chacun des cinquante figurants et douze cavaliers, en costume de paysan, s’affairent avant la dernière répétition du spectacle. 250 personnes sont attendues dans la vaste cour. Les chevaux sont les plus tranquilles : « On les habitue au spectacle depuis tout petit. Il y a en a même qui peuvent traverser des cercles en flammes et porter des feux d’artifice », explique Sylvain, de Caval’scène qui co-organise la soirée.

Le récit de ce spectacle équestre et historique s'inspire du soulèvement vendéen dans le Pays de Retz en 1793. « Tout est vrai, sauf l’histoire d’amour », explique Dominique Granjouan, l’un des principaux instigateurs du projet. Tout, y compris l’anecdote du maire qui a organisé une fête pour réconcilier les habitants et l’histoire des prêtres non-assermentés jetés dans la Loire. Pour faire passer cette histoire un peu grave : voltige, dressage et éventail de feu. Les bénévoles se préparent depuis des mois, ils sont mobilisés depuis décembre. Dominique, qui orchestre le tout, est concentré en donnant ses instructions. Il doit gérer les allées et venues entre le séné, le bâtiment qui sert de loge et les écuries.

Habitants du coin, amis, famille, tout le monde met la main à la pâte. « Je suis le curé réfractaire, parce que j’ai trop de collègues noyés dans la Loire », parole de tuyauteur soudeur de Saint-Viaud habillé d’une soutane noire. « Ils avaient besoin d’un curé, ils m’ont dit que j’avais la gueule de l’emploi », poursuit-il, goguenard, en grattant sa barbe de trois jours. La scène elle, est décorée par l’association des vieux métiers de Saint-Viaud : charrue en bois, machine pour trier le grain, le lavoir et la calèche. « Il vaut mieux que ça foire un peu maintenant, sinon les gens se détendent c’est la première qui est bancale ! » assure Stéphane, philosophe.
    

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Saint Viaud 1793 2
  
Le site internet de Presse-Océan propose un album photo des répétitions.

(article signé Caroline Félix : « Les Chouans à cheval », Presse-Océan, samedi 8 août 2015)

Merci à Gérard Biteau !
      

À Saint-Hilaire-de-Riez, une brochure sur le Champ des Mathes

Après l’inauguration du nouveau chemin de la mémoire au Champ des Mathes, le 13 juin dernier, voici que la jeune association Histoire, Culture et Patrimoine du Pays de Rié vient d’éditer une brochure évoquant « le passé royaliste des Maraîchins ». 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Champ des Mathes
Jacques Baud et Patrick Avrillas présentent la brochure sur le Champ des Mathes
(photo Le Courrier vendéen, mardi 18 août 2015)
  

Cette publication relate les hauts faits historiques dont Saint-Hilaire-de-Riez fut le théâtre, de la bataille de l’Isle de Rié en 1622 jusqu’au combat de 1815 qui vit succomber Louis de La Rochejaquelein. Il est également question de la duchesse de Berry et de son fils Henri, prétendant au trône de France qui vécut longtemps en exil. Quand l’Assemblée devient majoritairement royaliste, en 1871, elle voulut rétablir la Monarchie. « Une délégation de Vendéens du Perrier ou encore de Saint-Hilaire, emmenée par le député Léon-Armand de Baudry d’Asson (de La Garnache), va partir à la rencontre du Duc (de Bordeaux), pour le convaincre de monter sur le trône, ce qu’il refusera », indique Jacques Baud, président de l’association Histoire, Culture et Patrimoine du Pays de Rié. Et il ajoute : « En faisant nos recherches, nous avons trouvé des descendants de ces délégataires. »

La brochure est disponible en libraire ou auprès de l’association au prix de 12 €.
Histoire, Culture et Patrimoine du Pays de Rié
La Fradinière, 299 route du Perrier, 85270 Saint-Hilaire-de-Riez
Téléphone : 06.30.05.58.60
Courriel : jacques.baud.85@orange.fr

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Vendeens chez le Comte de Chambord
La délégation des Maraîchins auprès du Duc de Bordeaux
  

Le vitrail de l’abbé Girard à Saint-Georges-de-Montaigu (85)

Parmi les vitraux ornant l’église de Saint-Georges-de-Montaigu, on peut admirer dans le transept nord une grande verrière qui nous raconte la vie de l’abbé Girard (1759-1836), dont la vie mouvementée sous la Révolution fut un véritable roman. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La messe dans les bois
L'abbé Girard célèbre la messe dans les bois sous la Terreur
  

Les lecteurs du blog de La Maraîchine normande se souviennent peut-être de la biographie épique de ce prêtre réfractaire vendéen, publiée en 1947 dans le bulletin paroissial de Saint-Georges-de-Montaigu.

Certains passages sont illustrés dans une verrière de l’église. La scène principale représente une messe dans les bois fourmillant de détails, notamment pour les costumes. Au bas des trois lancettes figurent d’autres épisodes de la vie de l’abbé Girard, comme la fois où, profitant de sa présence dans la citadelle de Montaigu sous un costume de domestique, il réussit à confesser un mourant enfermé dans la prison. Cette histoire est racontée dans le deuxième volet de « La vie mouvementée de M. Jean Girard ».

Ce prêtre vendéen mourut en 1836. Trente ans après, lorsqu’on enleva les terres de l’ancien cimetière de Saint-Georges-de-Montaigu, on retrouva ses restes identifiés grâce à son chapelet, à son bréviaire et à ses ornements sacerdotaux. On déposa ses ossements dans un cercueil avec ceux d’autres curés de la paroisse, avant de les transférer dans le nouveau cimetière. La tombe apparaît au bas de la lancette de gauche.
  

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Vitrail du curé Girard
Scènes de la verrière de l'abbé Girard
  


Pour en savoir plus sur l’abbé Girard, sur le blog de La Maraîchine normande :
La vie mouvementée de M. Jean Girard, ancien curé de Saint-Georges-de-Montaigu, 1re partie
La vie mouvementée de M. Jean Girard, ancien curé de Saint-Georges-de-Montaigu, 2e partie
La vie mouvementée de M. Jean Girard, ancien curé de Saint-Georges-de-Montaigu, 3e partie
  


Un détail intéressant parmi les vitraux de la nef : on peut voir le tombeau de saint Louis Marie Grignion de Montfort (mort à Saint-Laurent-sur-Sèvre en 1716) au-dessous de son portrait :

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Tombeau du Pere de Montfort
  

 

La BD de Madame de La Rochejaquelein récompensée

La bande dessinée Victorine, une enfance à Versailles a reçu le prix Charette 2015 lors du Salon du livre de Grasla des 17 et 18 juillet 2015. Ce prix couronne le travail de Fanny Lesaint.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Refuge de Grasla
La remise du prix Charette à Fanny Lesaint
  

« Ma vie a été un tissu d’événements si affreux et si extraordinaires, témoin et victime de l’immortelle guerre de la Vendée, qu’il m’en sera difficile d’en rapporter la triste suite. Je regrette de n’avoir pas le talent de peindre les faits héroïques que j’ai vus. C’est pour jeter des fleurs sur le tombeau de tant de généreux guerriers, que je me décide àécrire ses mémoires qui ne verront jamais le jour, mais qui seront peut-être utiles à ceux qui voudront écrire une histoire impartiale de la Vendée. […] Je n’ai que 26 ans. Il me semble que j’ai déjà vécu plusieurs siècles, et la Révolution n’est pas finie… » (Madame de La Rochejaquelein)

Figure familière des Guerres de Vendée, la Marquise de La Rochejaquelein, doit à ses Mémoires une postérité jamais démentie et, au-delà de sa personne, la construction du souvenir de ces moments douloureux de l’histoire de l’Ouest et de la France. Les mettre à disposition du plus grand nombre en une version illustrée sous forme de bande dessinée a été la mission confiée à Fanny Lesaint.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Victorine prix Charette
Après une lecture minutieuse des écrits de la Marquise et une observation méticuleuse des lieux où elle vécut, nous retrouvons dans ce volume le temps de la jeunesse de cette femme à la destinée insensée. C’est donc à Versailles que l’histoire commence dans cette année 1789, année de tous les possibles et de tous les espoirs, où les tensions éclatent au point de devoir fuir le château, puis Paris pour arriver dans l’Ouest, lieu de refuge.

En texte et en images, vous suivrez la vie d’une jeune femme courageuse, pourtant bien peu préparée à affronter les événements et les tourbillons de la période révolutionnaire.

(extrait de la page de présentation de Victorine, une enfance à Versailles sur le site de l'éditeur)

Découvrez le travail de Fanny Lesaint en visitant son site internet et sa page Facebook.
  

Sauvageot, soldat républicain devenu combattant vendéen

La Gaubretière est un concentré d’histoire des Guerres de Vendée. Au cœur des lieux de mémoire de la commune se trouve la place Sapinaud, avec sa fontaine monumentale dédiée au chef de l’Armée du Centre, le vieux clocher théâtre de terribles sièges, et la grande plaque commémorative honorant les héros et les martyrs vendéens. Mais on peut y voir aussi un vestige de la maison de Sauvageot, un Bleu devenu Blanc. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Sauvageot 1
Les dernières pierres de la maison du commandant Sauvageot, à La Gaubretière
  

François Jean Marie Sauvageot a été baptiséà Marmagne (Saône-et-Loire) le 14 septembre 1773. Son acte de décès mentionne sa naissance dans la commune voisine de Montcenis. Il était le fils de François Sauvageot, tissier en toile, et de Marie Saclier. Engagé dans le métier des armes en 1792, il se trouvait dans les rangs des Mayençais lorsque ceux-ci furent envoyés en Vendée en 1793.

Les drapeaux de la République en horreur

Dégoûté par les crimes de ses compagnons, il finit par quitter les drapeaux de la République, « que j’avais en horreur, écrit-il dans sa demande de croix de Saint-Louis en 1823, pour suivre les bannières de la Vendée ». On raconte que, refusant d’obéir aux ordres d’incendier et de massacrer, il aurait sabré son colonel avant de rallier les Vendéens. Sa désertion serait cependant plus tardive, puisqu’elle est signalée le 19 prairial an III (7 juin 1795). Peut-être est-elle due à sa rencontre avec une Vendéenne, Jeanne Aimée Girard*, qu’il épousa à La Gaubretière le 18 juin 1807.

C’est d’ailleurs à La Gaubretière qu’il fut conduit après sa fuite, précisément chez Jacques Forestier dont le logis de la Garenne existe toujours. De là il reprit les armes pour combattre dans les rangs des Vendéens jusqu’à la fin de la guerre. Devenu percepteur aux Herbiers, il percevait sous la Restauration une solde de retraite de capitaine. Il mourut à La Gaubretière le 9 avril 1845. Sur sa tombe fut scellée une plaque portant ces mots : « Pleuré de ses enfants ci-gît sous cette pierre du trône de nos rois un vaillant défenseur. Il fut brave guerrier, bon chrétien et bon père. Que l’Éternel lui donne repos et bonheur. Priez Dieu pour le repos de l’âme de François Jean Marie SAUVAGEOT. »
 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Tombe de Sauvageot
La tombe du commandant Sauvageot dans le cimetière de La Gaubretière
   

La maison du commandant Sauvageot

Le 22 septembre 1957, le Souvenir Vendéen organisa une journée dans ce « grand Colisée de la Vendée » que fut La Gaubretière. À cette occasion fut bénie la grande plaque de marbre posée au pied du clocher en mémoire des habitants qui se soulevèrent en 1793 avec Sapinaud, Boisy et Forestier pour défendre leur foi ; mais aussi de ceux qui périrent pendant les grands massacres de 1794 et au cours des sièges du clocher en 1794 et 1795.

Une seconde plaque fut dévoilée ce jour-là sur la mairie, dont le bâtiment avait été offert par le Dr Moreau, des Herbiers, arrière-petit-fils de Sauvageot. On pouvait y lire : « Cette mairie a été construite à l’emplacement de la maison du commandant Sauvageot, ex-lieutenant mayençais, capitaine des chasseurs à pied de Beaurepaire en 1794, chef de la division de La Gaubretière en 1815. 1773-1845. » La première phrase a cependant été regravée (« Ici s’élevait la mairie précédente… ») quand la mairie fut rebâtie en 2006. Il ne reste aujourd’hui, de la maison du commandant Sauvageot, qu’un bout de mur portant cette plaque.
  

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Sauvageot 2
Ce qu'il reste de la maison du commandant Sauvageot (en bas à gauche)...

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Sauvageot 3
... et la plaque commémorative
  

À noter enfin que la rue qui fait face à l’église, en direction de Tiffauges et des Landes-Genusson, porte le nom de « rue du Commandant Sauvageot ».

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Rue du Commandant Sauvageot
  


Sources :
– Jean Lagniau, Le 22 septembre, La Gaubretière, un des « grands Colisées » de la Vendée, s’est souvenu de ses morts, Revue du Souvenir Vendéen, n° 41, Noël 1957, pp. 29-33.
– Pierre Gréau, Chercheurs et curieux, réponse à la question n° 665, Revue du Souvenir Vendéen, n° 246, mars 2009.
– J.-P. Gréac’h, Le Panthéon de la Vendée, Revue du Souvenir Vendéen, n° 260, septembre 2012, p. 29.


* Jeanne Aimée Girard mourut à La Gaubretière le 12 mars 1812. Pour la petite histoire, sa mère, Marie Anne Retaillaud, décéda « pendant les troubles de la Vendée », comme on peut le lire sur l'acte ci-dessous :

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Décédée pendant les troubles de la Vendée
  
François Sauvageot se remaria le 17 octobre 1815, à La Gaubretière, avec Marie Charlotte Honorée Begaud.
  

Dès ce soir, la Guerre de Vendée sur grand écran

Le film C’était une fois dans l’Ouest est projeté ce soir en avant-première au Cinéville de La Roche-sur-Yon, à la veille de sa sortie nationale. Son réalisateur, Éric Dick, a présenté hier dans les colonnes de Ouest-France ce docu-drame avec Charette en fil conducteur. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
C'était une fois dans l'Ouest
  
Ouest-France – Qu’est-ce qui a motivé la réalisation de ce nouveau long-métrage ?

Éric Dick – Je suis vendéen de naissance et je m’intéresse à l’histoire de mon département. Il me semblait important de faire quelque chose de nouveau sur cette période, en particulier autour de Charette. Je l’ai choisi car c’est quasiment le seul à avoir mené la guerre de bout en bout. Cela m’a permis de traiter le thème dans son intégralité. Et puis c’est dans l’air du temps que de se rapprocher de son patrimoine.

Pourquoi le choix de ce format de tournage ?
Une fiction, même si elle est historique, peut laisser penser qu’on romance les choses. Le docu-drame fait intervenir des historiens, des témoignages. J’ai aussi utilisé des images de films plus anciens, comme Vendée 93 d’André Mallard, tourné en 1958. Il y a cependant plusieurs scènes reconstituées, notamment l’arrestation de Charette à la Chabotterie. Mais ces scènes, tout comme les entretiens avec les intervenants, ont été tournées sur les lieux des événements historiques.

Vous avez d’ailleurs voulu faire parler les Vendéens eux-mêmes…
Absolument. Il n’y a plus de témoins vivants de cette époque, mais beaucoup de familles sont implantées en Vendée depuis des siècles. Et la mémoire se transmet entre générations, parfois très précise, parfois teintée de légende. Cela m’a permis d’avoir une approche de la vie quotidienne des Vendéens à l’époque. On apprend des choses surprenantes que je vous laisse découvrir au visionnage du film.

Qu’avez-vous appris sur le personnage Charette ?
Quel que soit notre point de vue sur l’Histoire, on doit reconnaître que c’était un homme de panache, de légende. Il est allé jusqu’au bout, quitte à crever tout seul, pour défendre sa foi, ses convictions. Certes, la rébellion a été matée, mais grâce à lui le massacre s’est arrêté, de même que la conscription forcée. Et les curés, jusqu’alors exilés de force, sont revenus dans le département. Il a donné la victoire aux vaincus. Tout le rayonnement de la Vendée d’aujourd’hui repose sur cet épisode de l’Histoire.

Comment montez-vous ce genre de projet ?
Sur de la production privée et avec beaucoup de partenariats. Je me suis reposé aussi sur les associations qui font beaucoup pour le patrimoine tout au long de l’année. Il y a eu aussi un gros travail autour de la musique de Laurent Tixier, interprétée sur des instruments d’époque et avec le concours de l’institut musical de Vendée. Cela représente environ une année et demie de travail.

Source : Ouest-France, éditions de Vendée, lundi 24 août 2015


Mardi 25 août 2015, au Cinéville de La Roche-sur-Yon, avant-première à 20h15 en présence du réalisateur

Sortie nationale mercredi 26 août à La Roche-sur-Yon et à Challans.

Toutes les salles et projections sur le site www.cetaitunefoisdanslouest.a3w/fr.
  

La chapelle de Vertu, à Coron (49)

Les travaux entrepris depuis le mois de mars à la chapelle de Vertu arrivent à leur fin. Daniel Testard, membre de l’association du patrimoine de Coron retrace l’histoire de ce monument pour Ouest-France

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Coron - Chapelle de Vertu
La chapelle Notre-Dame de Vertu au début des travaux
  

En ce lieu, existe depuis le XIVe siècle, un hôpital et un oratoire dédiés à la Vierge, sous le nom de Notre-Dame des Vertus. Avec le temps, son nom a changé et est devenu Notre-Dame de Vertu. Les recherches effectuées n’ont pas permis de connaître les fondateurs. Mais plusieurs hypothèses existent. Cela pourrait être les moines de Saint-Michel-en-l’Herm, qui sont les fondateurs du prieuré, le curé de l’époque ou l’un des seigneurs de Coron. Toutes les suppositions sont plausibles.

On retrouve les premières traces écrites de l’existence de la chapelle dans les registres paroissiaux, qui relatent un mariage en 1632. Il y a des traces d’actes de sépulture, au début du XVIIIe siècle.

En 1734, deux sœurs de la Sagesse de Saint-Laurent-sur-Sèvre sont envoyées à Coron, pour le service aux malades et pour l’instruction des filles à Vertu. Elles seront présentes jusqu’en avril 1793.

Dès le début de la Guerre de Vendée, en mars 1793, l’hôpital de Vertu reçoit les blessés vendéens. Le 11 avril 1793, Rose Giet, pensionnaire, s’enfuit avec sa sœur pour retrouver ses parents à La Salle-de-Vihiers.

Elle emporte avec elle une petite statuette de la Vierge, tombée sur ses genoux sous les vibrations des coups de canons. Rose deviendra la fondatrice de la congrégation des Filles du Sacré-Coeur de Jésus de La Salle-de-Vihiers. Pendant cette période trouble, il n’y eut plus d’école ni d’hôpital à Vertu.

En 1794, les bâtiments seront incendiés. Puis, quatre ans plus tard, Vertu servira de temple d’oraison décadaire. On y célèbre les fêtes des décades et les mariages civils. Après le concordat, en 1802, le curé Rabier remet en place un conseil de fabrique. Au fil du temps, en fonction des ressources, il reconstruit l’église Notre-Dame, la chapelle et l’école de Vertu, la cure et la chapelle Saint-Jean-des-Bretonnières. D’après les registres du conseil municipal, au moins à partir de 1809, l’école des filles de Vertu fonctionne sur ce site. Elle cessera en 1859 et sera remplacée par l’école des garçons jusqu’en 1871.

En 1876, l’Abbé Delaunay prend l’initiative de la reconstruction de la chapelle. Il en sera l’architecte, et Jules Sauvaitre, maçon à Coron, assurera les travaux.

De nos jours, cette chapelle reste un lieu privilégié pour beaucoup de Coronnais.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Chapelle de Vertu
La façade de la chapelle de Vertu, en cours de restauration
  


Source : Ouest-France, édition de Cholet, lundi 24 août 2015
  


Chouans du Morbihan : L’association Pierre Guillemot a un nouveau site internet

Dédiée au souvenir du fameux chef chouan du Morbihan surnommé le « Roi de Bignan », l’association Pierre Guillemot a ouvert il y a deux mois un nouveau site internet. On y trouve toutes les informations utiles, notamment sur la Maison des Chouans qu’elle anime. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Pierre Guillemot
Cliquez sur l'image pour accéder au site de l'association
  

Fondée en 1990, l’association Pierre Guillemot s’attache à entretenir le souvenir de celui que ses partisans – mais aussi que ses ennemis républicains – surnommaient le « Roi de Bignan ».

Dans un premier temps, elle a restauré la maison natale de ce chef morbihannais, une bâtisse rurale du XVIIe siècle dont elle est propriétaire. Inaugurée en septembre 2010, celle-ci est maintenant bien connue sous le nom de « Maison des Chouans ».

Le premier étage a été aménagé afin d’offrir un espace d’exposition, comme cette année sur le thème de la Chouannerie vue par les peintres et les illustrateurs (affiche ci-dessous). L’endroit est ouvert tout l’été et pendant les Journées du Patrimoine (19 et 20 septembre 2015).
  


Coordonnées :

Association Pierre Guillemot « Roue Begnen » (Roi de Bignan)
2 rue Georges Cadoudal 56500 BIGNAN

La Maison des Chouans
Village de Kerdel, Bignan (56)

Lien vers le site internet de l’Association Pierre Guillemot « Roue Begnen »
  

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Chouannerie
  

29 août 2015 : Visite de Pontivy au temps de la Chouannerie

Jeune passionné des guerres de l’Ouest et de l’épopée impériale, Benoît Gouriou vous propose de découvrir Pontivy sur le thème de la Contre-Révolution avec en point d’orgue le combat du 15 mars 1793. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Pontivy

Benoît Gouriou a co-fondé il y a un an l’amicale des « Chasseurs de Stofflet », un groupe de reconstitution historique sur les guerres de l’Ouest. Saisonnier à l’Office de Tourisme de Pontivy Communauté, il a guidé les visiteurs autour du passé napoléonien de la cité bretonne, et les convie à présent sur les traces de la Révolution et de la Chouannerie dans ce coin du Morbihan.

Cette visite de Pontivy aura lieu demain samedi 29 août 2015, à 11h00, au départ de la péniche Duchesse Anne (péniche de l’Office de Tourisme, 2 quai Niemen), pour une durée d’une heure. Le tarif est de 3 € pour les Pontivyens et de 5 € pour les autres visiteurs.
  


Les personnes intéressées par le groupe des Chasseurs de Stofflet peuvent contacter Benoît Gouriou sur sa page Facebook ou sur ce blog (je transmettrai).
  

19 septembre 2015 : Randonnée en forêt à Chanteloup-les-Bois (49)

Le centre socioculturel intercommunal Chloro’fil* vous invite cette année à une balade familiale au cœur de la forêt de Vezins, à la rencontre de l’histoire et du patrimoine de Chanteloup-les-Bois. C’est l’occasion de découvrir la croix de la Bauge des Buissons qui commémore le massacre de plus d’un millier de réfugiés par les soldats des Colonnes infernales en mars 1794.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Chanteloup les Bois
Itinéraire de la balade en forêt
  

Tout au long d’un parcours de 9 km, venez écouter le récit des événements de 1794 à la Bauge des Buissons (photo de la croix ci-dessous), puis le drame de la Boulaye en 1944 ; entendre les sonneurs de cors en forêt ; faire une halte à Péronne où vous apprendrez comment ce petit étang est devenu grand ; sa faune et sa flore vous y seront également contées.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Notre histoire au fond des bois
Dans la forêt, peut-être croiserez-vous des bûcherons, garde-chasse ou braconniers… ? Ils font aussi partie de son histoire.

Au retour, retrouvez les incontournables charbonnières et dégustez l’apéritif qui vous sera offert dans une ambiance musicale.

Venez en famille ou entre amis pour cet après-midi particulier, agrémenté de surprises et de rencontres.

Ce projet est réalisé par des bénévoles et habitants de Chanteloup-les-Bois.
   


Le rendez-vous est fixé au stade de football de Chanteloup-les-Bois, à 13h30.
La fin de l’animation est prévue pour 18h30.
Renseignements et inscriptions à cette randonnée (2 € par famille) auprès d’Élodie Robert au 02.41.55.93.41.
  

Merci àLoupiot Serra pour cette information !


* Chloro’fil rassemble les communes de Chanteloup-les-Bois, Mazières-en-Mauges, Nuaillé, La Tessoualle, Toutlemonde, Trémentines et Vezins. Coordonnées : CSI Chloro’fil, 40 bis rue de la Libération 49340 Nuaillé.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Croix de la Bauge des Buissons
La croix fleurdelysée de la Bauge des Buissons
  

À la découverte de la Fosse aux Chouans, au Boupère (85)

Ayant appris dans la presse que le site de la Fosse aux Chouans venait d’être réaménagé mercredi dernier, je suis rendu aujourd’hui dans ce recoin isolé de la forêt de la Pélissonnière qui garde le souvenir de persécutions de toutes époques. 

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Fosse aux Chouans
La Fosse aux Chouans, vue de la tranchée circulaire
  

Le nom de « la Fosse aux Chouans » n’apparaît pas sur les cartes du Boupère. À peine voit-on ce site étrange dessiné d’un petit cercle sur le cadastre ancien de 1840. Il faut donc se rendre sur place, suivre l’itinéraire de randonnée n°4 (balisage jaune), quitter celui-ci après le carrefour du Gros Chêne pour emprunter un étroit sentier heureusement très bien fléché. Vous vous enfoncez alors au cœur d’une épaisse forêt où se cache cette mystérieuse Fosse aux Chouans.
  

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Carte de la Fosse aux Chouans
Ma randonnée de ce dimanche
Fichier PDF : Carte_de_la_Fosse_aux_Chouans

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Fosse aux Chouans sur le cadastre
Localisation de la Fosse aux Chouans sur le cadastre ancien
  

L’endroit est formé d’un terre-plein circulaire entouré d’un fossé formant une douve. On y pénètre par une passerelle fraîchement rénovée. Au centre de cet espace ont été installées des tables de pique-nique, ainsi qu’une pancarte avec une notice explicative. On peut y lire que la Fosse aux Chouans fut marquée par deux événements historiques : les persécutions contre les protestants après la révocation de l’Édit de Nantes (1685), et les Guerres de Vendée.

Les historiens évoquent en effet d’importants rassemblements de protestants en 1698 – jusqu’à 6 000 fidèles – lors d’« assemblées du désert »à la Débuterie (le château est tout proche, bien que sur la commune de Rochetrejoux) et au Bois-Pouvreau, une ferme voisine en lisière de forêt. Pourchassés par les troupes de l’intendant du Poitou, certains furent victimes d’exécutions. La parcelle a d’ailleurs conservé le nom de « Champ des Martyrs ».
  

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Fosse aux Chouans 1
Le Gros Chêne au carrefour de la forêt

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Fosse aux Chouans 2
Un petit pont donne accès au sentier de la Fosse aux Chouans

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Fosse aux Chouans 3
Des passerelles en bois permettent de franchir les fossés qui sillonnent la forêt
  

Le lieu retrouve une fonction de refuge sous la Révolution. Des insurgés vendéens s’en sont servis de base de repli protégée par son isolement et par les tranchées aménagées tout autour. On peut voir également, signalé par un panneau un peu à l’écart, l’emplacement d’un poste de garde placéà l’entrée de la Fosse aux Chouans. De là les combattants pouvaient rejoindre le chemin du Boupère à Algon, qui passe tout près du château de la Pélissonnière.

On lit également que le général Hoche aurait donné l’ordre, le 10 décembre 1795, d’envoyer des troupes pour chasser les Vendéens qui se cachaient dans les bois de la Pélissonnière. L’endroit servait donc bien de repaires aux rebelles, que la tradition orale désigna sous le nom de « Chouans ». Il est vrai que c’est ainsi qu’on les appelait, même en Vendée, à l’époque des derniers soulèvements royalistes.
   

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Fosse aux Chouans 4
L'une des deux passerelles rénovées mercredi dernier par des bénévoles.
On distingue sur la droite le terre-plein circulaire délimité par le fossé.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Fosse aux Chouans 5
Au milieu du fossé

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Fosse aux Chouans 6
Le poste de garde

Image may be NSFW.
Clik here to view.
La Fosse aux Chouans 7
Retour vers le Bois-Pouvreau
  


Encore quelques photos, cette fois dans le bourg du Boupère d'où je suis parti...
Il me restera à présenter un prochain jour le chemin creux menant à la Davière.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Le Boupere 1
L'église fortifiée du Boupère

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Le Boupere 2
La chapelle Notre-Dame de Toutes Grâces

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Le Boupere 3
Le cœur vendéen au-dessus de l'entrée

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Le Boupere 4
L'intérieur de la chapelle et les vitraux évoquant la Première Guerre mondiale

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Rue La Rochejaquelein
Au Boupère, une rue Henri de La Rochejaquelein à l'orthographe hasardeuse...
  


À lire aussi : Le Boupère pendant la Révolution (La Maraîchine normande)
  

17 octobre 2015 : Journée de la Vendée Militaire à Saint-Christophe-du-Bois (49)

L'association Vendée Militaire vient d'annoncer sur son blog le programme de la journée qu'elle organise le samedi 17 octobre 2015 (date anniversaire de la bataille de Cholet) à Saint-Christophe-du-Bois, avec la participation de la troupe des Cœurs de Chouans.

Image may be NSFW.
Clik here to view.
Vendee Militaire
  
Voici ce programme :

10h00 : À partir de l'église de Saint-Christophe-du-Bois, visite de lieux de mémoire des Guerres de Vendée, notamment la Croix de la Pochetière, monument du Souvenir Vendéenérigé en 1955 sur la route de La Séguinière, et la Croix de l'abbé Nicolas* élevée à la mémoire de ce prêtre martyrisé par les Bleus aux abords de Mortagne-sur-Sèvre.

11h30 : Accueil des participants au Théâtre par M. Sylvain Sénécaille, maire de la commune. 

12h45 : Déjeuner au Relais de la Borderie (7 square de la Fontaine, à Saint-Christophe-du-Bois).

15h00 : Au cimetière, inauguration d'une plaque à la mémoire de Sophie Boulloys, la mère des pauvres de Saint-Christophe-du-Bois, dont Henry Renoul a évoqué la vie de dévouement ici.

16h00 : La journée se terminera au Théâtre par la traditionnelle Veillée animée par Dominique Lambert de La Douasnerie sur l'histoire de Saint-Christophe-du-Bois dans les Guerres de Vendée. Un ouvrage sur les familles de la paroisse pendant la Révolution sera disponible ce jour-là.

18h00 : Clôture de la manifestation.

Contact et inscriptions : Association Vendée Militaire
2 avenue de la Gare 49123 Ingrandes-sur-Loire
Téléphone : 02.41.39.25.36


* Implantée à l'origine dans des champs appartenant à la famille du Perray et qui deviendront le lotissement de la rue de La Rochejaquelein, cette croix fut déplacée à l'entrée du Logis de Beauregard, ce qui la fit changer de commune et de département en passant de Mortagne-sur-Sèvre à Saint-Christophe-du-Bois. En 1958, le Souvenir Vendéen a inauguré une plaque commémorative scellée dans le mur derrière le monument. À cette occasion, la messe avait été dite sur le perron de la propriété (note d'Henry Renoul).
  

Viewing all 1954 articles
Browse latest View live


<script src="https://jsc.adskeeper.com/r/s/rssing.com.1596347.js" async> </script>